Chapitre XXXV

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Heey !

Pardon de ne pas avoir posté plus tôt mais j'étais en vac ^^

Donc c'est toujours la dépression ! Bonne lecture !


Hugo arriva au café décrit par sa sœur avec des yeux qui traduisaient sa fatigue. Elle était assise à une table, un thé brûlant lui réchauffant les mains. Il lui embrassa rapidement la joue et s'installa en face d'elle.

« Tu vas bien ? Qu'est-ce que tu veux ? » demanda Hugo.

Elle ne souriait pas. Elle avait un air grave.

« Le procès est dans une semaine Hugo. »

Oui, il le savait mais il n'avait plus envie de retourner dans ces affaires, que des trous à problèmes. Il ne savait même pas s'il allait y assister.

« J'ai besoin de toi. »

Qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir faire pour sa soeur ?

« Maman est morte maintenant, le dossier est caduc. Mon témoignage ne suffira pas. Il faut que tu témoignes au procès.

- Hors de question ! » assura Hugo.

Léna se rapprocha et posa une main sur sa main.

« S'il te plaît Hugo. »

Il secoua à nouveau la tête.

« J'en ai marre de tout ça – il désigna nonchalement le palais – de ces dossiers, de ces heures au tribunal, de maman qui pleurait devant le juge, de interrogatoires. Je suis fatigué Léna. »

Elle n'en revenait pas. Son frère la décevait.

« Mais j'ai besoin qu'il soit jugé, tu comprends ça ? C'est pas ce putain de cancer qui l'a tuée ! C'est lui ! A petits feux par des baignes, des insultes, des humiliations ! Et nous on a rien fait ! On a regardé pendant toutes ces années. »

Des larmes coulaient sur ses joues.

« Je m'en fous qu'il soit procureur, je veux qu'il paye pour ça. »

Il attrapa sa main.

« Je sais Léna... Je comprends je t'assure mais... »

Elle retira sa main violemment.

« Mais quoi ? Putain on n'a rien fait Hugo ! Je n'ai pas pu l'aider quand elle était encore en vie, alors je veux tout faire pour me racheter. Je veux arriver à me regarder dans la glace.

- Mais ça ne sert plus à rien, il y aura un non-lieu tu le sais bien. Il est intouchable. » murmura doucement Hugo.

Léna le fusilla du regard.

« Mon avocat m'a dit que le juge était clean. Si tu témoignes, notre dossier peut devenir du béton armé. »

Il se prit sa tête dans ses mains.

« Mais c'est quoi le problème en fait ? T'as peur de te retrouver devant lui ? »

C'était un mélange de tout.

« Moi aussi j'ai peur Hugo. Moi aussi je me souviens de chaque coups, de chaque insultes. Je me souviens quand il revenait torché, qu'il frappait maman, quand tu faisais exprès de ne pas rentrer pour qu'il m'oublie et qu'il ne me frappe pas, que tu te prenais une dérouillée après. Je me souviens de tout. Mais contrairement à toi, je ne veux pas oublier, je veux apprendre à vivre avec, à arrêter de faire des cauchemars, à pouvoir être heureuse avec mon copain sans culpabiliser d'avoir laisser crever maman. Peut-être que toi t'en as rien à foutre, mais fais le pour moi, pour que je réapprenne à vivre. »

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