Chapitre IV

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Heeey !

La suite qui se barre toujours plus en couilles ! Bonne lecture !


Hugo la regarda sans comprendre. Il écarquilla les yeux et il crut pendant quelques secondes que son cerveau lui jouait des tours, qu'elle n'avait pas demandé ça, qu'elle avait simplement demandé un bouquet de fleurs, un dîner au restaurent, ce que toutes les filles demandaient. Mais à l'évidence, elle n'était pas comme toutes les filles.

« Tu déconnes là ? »

Elle s'adossa contre son bureau.

« J'ai l'air de déconner ? »

Elle semblait très sérieuse en effet.

« Tu es au courant Elise que je ne suis pas le producteur de Quotidien et que je ne décide pas de ce genre de choses ?

- Je croyais que je pouvais demander ce que je veux » insista Elise, voyant bien l'hésitation d'Hugo.

Il était complètement perdu. Il avait plus qu'envie qu'elle lui pardonne, qu'ils recommencent à zéro. Mais il était aussi conscient de la limite de son influence sur Yann ou sur Laurent. Il ne pouvait sûrement pas faire en sorte qu'Elise soit engagée.

« Mais ça va me prendre très longtemps !

- Je n'avais pas prévu de te pardonner avant très longtemps » continua Elise.

Il avait l'étrange impression d'être en train de traiter avec le diable.

« Tu es complètement folle.

- Je le prends comme un compliment. »

Et elle avait bien raison !

Il pesa le pour et le contre. D'un côté, il pourrait peut-être construire quelque chose avec elle, ils se verraient tous les jours, ils seraient beaucoup plus proches. De l'autre, il perdrait peut-être son emploi en insistant lourdement auprès de Yann, sa crédibilité, son intégrité. Mais bon, même si ça n'aboutissait pas, il pouvait au moins essayer.

Elise attendait, un sourire aux lèvres. Elle s'amusait beaucoup trop.

« Je suis OK. Mais à une seule condition. »

Elle l'invita à continuer, un peu intrigué. Il n'était pas vraiment en position de poser des conditions.

« Ce soir, tu acceptes de venir manger avec moi. Je t'invite. »

Elle rigola mais acquiesça. Après tout, il y avait bien le droit. Il s'apprêtait à commencer une mission qui demandait quelques risques. C'était donc marché conclu. Rendez-vous ce soir devant les locaux. Rendez-vous pour une nouvelle page de leurs relations. Une relation qu'ils espéraient l'un comme l'autre moins chaotique, plus mélodieuse, plus coordonnée.

Hugo se retrouva en face de son bureau, les doigts s'efforçant de noter des mots qui n'avaient pas vraiment de sens entre eux. Il était bien ailleurs et il mit quelques secondes avant de se rende compte que Martin l'appelait. Il le regarda sans comprendre.

« Ca va mec ?

- Bof. »

Martin, dans toute la bonté d'âme dont il était capable, s'assit en face d'Hugo.

« Qu'est-ce qu'il se passe ? »

Décidemment, la rancune il ne connaissait pas. Hugo releva doucement la tête pour se demander s'il devrait lui expliquer.

« Je suis désolé pour ce que j'ai dit. Je n'en pensais pas un mot.

- C'est gentil Hugo, mais tu sais que c'est faux. Tu pensais chaque mot, mais je ne t'en veux pas. Je sais que malgré mes défauts, tu m'aimes bien. »

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