Chapitre XXXIX

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Heeeey !

Je trouve la suite chouuuute !


Elise toquait depuis plusieurs minutes à la porte d'Hugo. Il n'y avait aucune réponse. Elle ne savait pas ce qu'elle foutait ici. Elle lui avait dit quelques heures auparavant qu'elle ne voulait plus entendre parler de lui et elle était pourtant bien là. Mais Martin avait peut-être raison. Il lui fallait du temps et de l'aide. Elle avait beau le trouver insupportable dans ces moments, elle l'aimait et cette nuit avait été une épreuve pour elle. Il était dix heures. Et personne n'était venu lui ouvrir. Elle se dit qu'elle allait l'attendre. Elle avait un double clé, preuve s'il en est qu'Hugo n'avait pas tant de mal à s'engager correctement dans une relation.

Elle tourna la clé et entra silencieusement. Elle s'attendait à ce que l'appartement soit désert mais il en fut tout autrement. Hugo semblait presque inanimé sur le canapé, des verres de vin trônaient tristement sur la table, accompagnés par des cendriers de mégots froids. Elle resta immobile quelques instants pour constater ce spectacle. Dans quel état s'était-il mis ?

Elise s'accroupit pour poser une main sur le visage d'Hugo. Il ne réagit pas alors elle l'appela tout doucement.

« Hugo ? Réveille-toi. Hugo ? »

Il grogna. Elle enleva la couverture qui ne le recouvrait que partiellement.

« Hugo, il faut que tu te lèves. »

Elle passa sa main sur son visage. Il ouvrit difficilement un premier œil.

« Elise ? » s'exclama-t-il soudainement

Il se redressa brutalement. Il regarda autour de lui, les verres de vins et les cendriers, il avait honte. Il se mit debout beaucoup trop vite dans l'idée absurde de tout ranger immédiatement. Elise rigola un peu malgré elle. Il eut alors très mal à la tête et ferma les yeux. Elle le força à se rasseoir.

« Calme-toi Hugo. »

Il baissa la tête.

« Je ne voulais que tu vois tout ça. Tu dois me trouver pitoyable. »

Elle s'installa à ses côtés.

« Je ne te trouve absolument pas pitoyable. Tu as tes raisons Hugo. C'est ma faute, je n'aurai pas dû te laisser tout seul. »

Hugo sourit. Il avait tellement besoin d'elle.

« Qu'est-ce qu'il s'est passé hier ? »

Il ferma les yeux. Tout était si flou.

« Je suis allé voir mon avocat avec ma sœur, je vais me constituer parti civil avec elle pour témoigner, puis je suis allé chez elle pour discuter. Sur le chemin du retour, tout est revenu en mémoire, tout ce que j'ai essayé d'enfouir. »

Il se mit à trembler et Elise ne put qu'imaginer les souvenirs qu'il avait en tête à ce moment là.

« Alors je suis rentré et c'est tout ce que j'ai trouvé pour oublier. »

Il se rapprocha doucement d'elle.

« Je suis désolé Elise. J'ai juste du mal à partager mais je vais essayer. »

Elle l'embrassa.

« Tu m'aimes ? » demanda Hugo timidement.

Elise passa un bras autour de celui de son petit ami.

« Je t'aime mais tu pues ! Va prendre une douche. »

Il pouffa et partit en s'efforçant de marcher le plus droit possible. Elise rangea rapidement la table et chercha une aspirine à lui donner. Elle replia la couverture et le portefeuille d'Hugo tomba sur le sol. Elle le ramassa et une photo en tomba. C'était une photo d'elle. Elle se souvint, il l'avait prise une fois qu'il était passé la voir à son bureau. Elle sourit et ouvrit le portefeuille pour la reposer. Étonnée, elle vit d'autres photos. Une de Martin et lui. Une de sa sœur. Et une de son père et sa mère. Elle la regarda sans comprendre. 

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