Chapitre 18

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Je fus réveillée par des bruits et des rires qui venaient du salon. Je frottais mes yeux et m'étirais pour me réveiller un peu plus, et je me mis à écouter attentivement les sons pour tenter de savoir ce que c'était et qui était là. Les battements de mon cœur s'accéléraient, ne comprenant pas ce qu'il se passait, et n'étant pas encore trop réveillée, jusqu'à ce que j'entende le rire de chameau de Yoann. Je soupirai de soulagement et en même temps d'exaspération, me laissant retomber dans mon lit. Qu'est ce qu'il faisait encore ici ? Et évidemment, je supposais que Jérôme et Florentin étaient là eux aussi, sinon ça n'aurait pas été drôle. Je levai les yeux aux ciel et me décidai finalement de me lever de mon lit, m'attachai les cheveux en chignon et sorti de ma chambre sans faire de bruit, ne voulant pas que tout le monde sache que je suis debout. Je me faufilai dans la salle de bain pour me démaquiller. Ce n'était vraiment pas une bonne idée de dormir avec du maquillage après avoir pleuré. Pire qu'un panda. Je me passai de l'eau sur le visage pour me réveiller et me rafraîchir les idées et retournai discrètement dans ma chambre, pour pouvoir me changer. Je me décidai finalement à rejoindre les autres au salon. C'était bien ce que j'avais dit : Yoann était là avec Jérôme et Florentin, tous les trois assis à la table avec Carla, tous en train de rigoler et boire un verre. Jérôme était le premier à me remarquer.

« Tiens, Élise ! Alors tu vas mieux ? Me demanda-t-il, alors que tous les autres se retournaient vers moi.

- Oui, ça va, merci Jérôme. Je fis un petit sourire et baissai les yeux en me dirigeant vers la cuisine pour me prendre un verre aussi.

- Élise ? Florentin venait de me rejoindre dans la cuisine. Tu vas mieux ? T'as l'air encore fatiguée. Il posa ses mains sur mes épaules alors que j'étais dos à lui, en train de me servir à boire. Un frisson parcourut mon corps, ne m'attendant pas à ce geste.

- Oui, oui, tout va bien, t'inquiète. Je m'écartais de lui, gênée par cette proximité soudaine. C'est juste que je viens de me réveillée donc je suis encore un peu dans les vapes. Allez, viens, on va rejoindre les autres »

Je me dirigeai vers la petite table et m'assis avec les autres autour de celle-ci, suivie de près par Florentin.

« Élise, ça te dérange si les garçons mangent là ce soir ? Me demanda Carla.

- Bah, euh... Non, ils sont chez eux après tout.

- C'est pas ce que tu disais la dernière fois

- Oh, ça va hein ! Très bien alors, mais c'est vous qui faites à manger !

- Hein ? Attends, quoi ? Ouais, si vous voulez faire cramer la cuisine, c'est le meilleur moyen.

- Oh arrêtez de pleurnicher, vous avez vécu ici pendant plus de deux ans, vous avez bien réussi à survivre et votre cuisine n'a rien.

- Moi je relève le défi ! Annonça finalement Jérôme.

- De toute façon, vous n'avez pas le choix ! Allez viens Carla, on va se poser devant la télé. »

Je les regardais avec un sourire en coin, contente de mon plan. Peut-être que maintenant, ils arrêteront de débarquer ici toutes les cinq secondes. Ils étaient en train de faire la grimace, mais tout de même motivés à le faire et nous faire plaisir. On alla donc se poser dans le canapé pour regarder un film toutes les deux, en attendant.

« A TAAAAAAAABLE !

- Ben, dis donc, c'est pas trop tôt, je commençais à avoir faim moi !

- T'avais qu'à venir nous aider si t'es pas contente !

- Arrête de râler Florentin et ramène-nous ce que vous nous avez préparer ! »

Je rigolai alors que Florentin marmonnait dans sa barbe et Jérôme amena le plat. Celui-ci était tellement chaud qu'il devait porter des maniques pour ne pas se brûler les mains. On s'installa tous à table et Carla et moi pouvions enfin découvrir ce que les garçons nous avaient préparés. Des... pâtes carbo ? Ils pouvaient pas me faire plus plaisir que ça, les pâtes à la carbonara c'est la vie. Par contre, vu le temps qu'ils ont mit pour préparer ça, je m'attendais vraiment à un vrai plat. Mais bon, on ne pouvait pas leur en vouloir, déjà ils avaient préparé le repas et c'était incroyable venant d'eux. Mon sourire s'agrandit automatiquement et je me jetais sur le plat pour pouvoir me servir. Les garçons rigolaient face à mon comportement puis tout le monde fit la même chose que moi. On mangeait tous dans la bonne humeur et c'était très agréable, ça faisait longtemps que je n'avais pas ris aux larmes. Mais il fallait bien avouer que ces trois là étaient de vrais comiques. Ils devaient être comédiens ou clowns dans une autre vie, ce n'était pas possible autrement. Je les avais vraiment jugés trop vite ces gars là, ils sont vraiment sincères et ne prennent pas la grosse tête, contrairement aux idées que j'avais d'eux depuis The Voice.

Et Nos Chemins Se Sont Croisés Où les histoires vivent. Découvrez maintenant