Chapitre 5.

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La nuit enveloppait le jardin ce qui m’empêchai de voir où se trouvait Niall. Son appel m’avait catastrophée, mon cœur battait la chamade se cognant à répétition contre ma poitrine, j’avais la gorge nouée et le souffle court. Je marchai prudemment, m’avançant pieds nus dans l’herbe rendue fraiche par l’absence du soleil, quand je vis une masse sombre à quelques pas de moi. Niall. J’utilisai mon téléphone pour m’éclairer, ce que je n’avais pas songé à faire avant bien évidemment, et me dirigeai d’un pas hésitant vers lui. En voyant son visage tordu de rire, je sentis ma mâchoire tomber. Il se leva et, toujours en rigolant, frotta ses vêtements couverts d’herbe. Ma main était parcourue de petites décharges électriques qui me suppliaient de claquer la joue de Niall au lieu de cela je m’écriai en tournant les talons:

-Tu es vraiment un connard !

J’entendis encore son rire dans mon dos lorsque je claquai furieusement la porte. Il n’avait pas besoin de moi, il s’était juste divertit et j’étais tombée dans son piège. Mon téléphone vibra deux fois dans ma main mais je l’ignorai volontairement en me retenant de le balancer contre le mur de ma chambre. Son rire résonnait dans mes oreilles me rappelant à quel point je pouvais être naïve et influençable. Je passai sans cesse ma main sur mon cou en un geste aggravé par la nervosité et l’amertume. J’entendis frapper à la porte et je me crispai, faisait-il vraiment ça ? Apparemment oui puisque j’entendis la voix de ma mère m’appeler de le hall d’entrée d’une voix mêlant le triomphe et le contentement. Je me détestais à l’instant où mes pas me dirigèrent au pied des escaliers, face à un Niall souriant. Je lui répondis avec un regard noir alors qu’il me tendait la main sous le regard pétillant de ma génitrice.

-Tu peux sortir, se sentit-elle obligée de déclarer.

Ce fut assez pour décider Niall à m’agripper l’avant-bras et me trainer à sa suite. Aussitôt la porte franchie et refermée, je fis un geste brusque de manière à ce qu’il me lâche. Il ralenti sa marche pour se mettre à ma hauteur et déclara solennellement :

-Je m’excuse Emma.

-Je sais que tu te moques profondément de tes excuses.

-J’avais envie de voir comment tu réagirais et, à présent, je sais que je peux compter sur toi.

-Je ne viendrais plus si tu as besoin de moi.

-En es-tu vraiment sûr ?

-Certaine. Tu peux te payer ma tête une fois mais certainement pas deux.

-Ça valait vraiment le coup, j’aurais peut-être du filmer…  

-Il faisait noir de toute façon.

Ma réplique laissa place à un silence

-Ecoutes, commença-t-il avant d’hésiter, me faisant tourner la tête dans sa direction, j’avais envie de te voir.

L'Hymne à la Pierre.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant