↠🥀 Chapitre 2 🥀↞

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– N... Noah ?


Je m'écarte soudain de lui comme s'il portait en lui tous les maux du monde. Je sens mon cœur qui cherche à s'extirper de ma cage thoracique et mes poils se hérisser sur toute leur longueur. 


Bordel !

Mais qu'est-ce qu'il fiche ici ? À entendre ce simple prénom, c'est comme si tout mon monde est en train de s'effondrer de nouveau. Comme si tout ce que j'avais construit depuis son départ venait à l'instant de s'écrouler !


Tout est toujours une question d'équilibre dans la vie, surtout dans la mienne. C'est assez ironique, quand on sait que je suis balance. Je suis comme un simple et fragile assemblage de cartes qui tient en équilibre et qui peut s'écrouler au moindre coup de vent, même le plus insignifiant. J'étais le château de cartes et Noah le vent, ou encore le château de sable, et lui la vague meurtrière. Comment ai-je pu être aussi stupide ? 


Enfin, Olivia, réveille-toi ! Tout concorde, comme sa façon de se tenir, sa taille, son goût un peu trop prononcé pour le retard, tout ! Même cette satanée veste kaki qu'il portait sans arrêt au lycée et dont j'en avais tout bonnement horreur. Il se tourne vers moi, me regarde avec son simple regard Hazel et toujours aussi narquois. Je sens que lui aussi est tout aussi surpris que moi de me voir ici.

– Olivia ?


De nouveaux chuchotements s'élèvent dans la salle surtout chez les élèves qui avaient côtoyé le même lycée que nous précédemment. Betty et Sam sont en train de tomber des nues. Ils ont été à l'époque les premiers spectateurs de mes humeurs et dérives hautes en couleur depuis le mystérieux départ de Noah. Ils ont été également présents pour moi, en venant me réconforter lors de ce difficile deuil relationnel.


– Je vois que vous vous connaissez déjà, jeunes gens! demande le professeur avec un sourcil rehaussé d'interrogation.

À croire que cette situation cocasse l'amuse au plus haut point. Est-ce qu'il ne pourrait pas s'abstenir de remuer le couteau dans la plaie.


– Effectivement, je réponds en serrant les dents et en tournant le dos à mon imbécile de voisin de classe. Pour se connaître, on se connaît, même plus que bien...


– Parfait, alors, ça vous facilitera la tâche pour le reste du travail ! Vous n'aurez donc aucun mal à collaborer sur notre projet ! dit-il d'un air amusé.


Désormais, un large sourire barre le visage du vieil homme alors qu'il dépose en même temps soigneusement un panier contenant un faux poupon sur notre table.


– Hein ? Quoi ? Ah non ! non et non ! Excusez-moi professeur, mais je ne peux pas travailler avec lui sur ce projet ! Répliquais-je à la hâte en repoussant le bébé vers Noah.


C'est tout bonnement puéril comme comportement et je le sais, mais est-ce que j'ai réellement un quelconque autre choix ? Encore sous le choc de son retour précipité, je ne suis tout simplement pas encore prête à le recueillir de nouveau dans ma vie, même en tant que simplepartenaire d'un stupide projet de classe.
– Et moi alors, vous croyez vraiment que je veux travailler avec elle ? Et puis je n'ai pas la fibre paternelle, rétorque Noah en poussant le berceau du bout de ses doigts.

The Baby ProjectOù les histoires vivent. Découvrez maintenant