CHAPITRE 1.

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Corrigé

Elle vole, vole jusqu'à refaire les quatre coins de l'île. Vole jusqu'à atteindre son but. Ce même but qu'elle répète chaque jour. Un but qui l'épuise mais lui fait passer le temps. Cela fait maintenant trente ans qu'elle répète ce chemin chaque jour. Trente ans qu'elle a été amené ici par une ombre étendue de noir aux yeux brillants de jaune. Elle n'avait alors que deux ans quand elle fut retiré des mains de ses vrais parents. Bien sûr, aucun souvenir ne lui permettait de penser qu'un jour elle aurait une famille. Cela fait également trente ans qu'elle garde l'apparence d'une adolescente de 16 ans. Lors de son seizième anniversaire, l'ombre lui rendit visite. Bien qu'elle se soit appropriée les lieux, l'ombre gardait sur elle un regard malveillant. Alors qu'elle soufflait un bout de boit allumé grâce à son feu de camp, celle-ci fit son apparition. Elle ne dit aucun mot mais versa sur elle une poudre doré qui coula le long de ses vêtements terrassés par la terre. Elle lui demandit à quoi servait cette poudre, mais hélas, aucune réponse n'avait pu être obtenu. Au fil des années suivantes, elle avait donc compris que l'ombre lui avait fait cadeau de la jeunesse éternelle. Une jeunesse qui, en même temps, scella sa vie à cette île et apporta des pouvoirs bien impressionnants. Un soir, alors qu'elle cherchait de quoi manger, l'ombre apparue. Pour la première fois, elle put discerner un sourire machiavélique sur son visage. Elle comprit que ses intentions n'étaient pas louables, alors elle se mit à courir à toute jambes. Cessant de respirer, essayant de calmer son cœur qui battait beaucoup trop vite pour un être humain. Puis elle se sentit tomber. Une douleur fulgurante lui avait traversé tout le corps quelques secondes avant, l'envoyant au sol. Elle réussit à se retourner une dernière fois pour voir l'ombre s'échapper avec sa propre ombre. Cette ombre qui, avant, la reliait à la vraie vie. Quand elle se réveilla au beau milieu de la forêt, une énergie nouvelle la traversait. Une énergie qui lui donnait l'envie de parcourir des kilomètres en claquant des doigts. Elle ferma les yeux et laissa cette magnifique énergie l'envahir de toute part. Elle la sentait lui donner de la force, du courage, de la volonté, de l'espoir. Puis, quand elle rouvrit les yeux, ses pieds ne touchaient plus terre. Son corps flottait à quelques mètres du sol. Ses bras écartés et ses jambes pendantes, elle eut d'abord un instant de panique, suivie d'un instant de bonheur. Elle s'élança dans les airs et tournoya sur elle même. Elle savait voler ! Alors que pour elle, elle arrivait à ses dix-sept ans, elle fit une petite balade improvisée. Un coin de l'île lui était inconnu et elle souhaitait coûte que coûte remédier à ça. Alors, elle s'envola puis pris la direction de l'est. Elle mit une dizaine de minutes pour y arriver. Bien oui, l'île était tellement grande. Elle descendit doucement puis posa pied à terre. Elle parcourut les dizaines de mètres de terre pour finalement arriver à une grotte. Une grotte ouverte par plusieurs trous béants par où le soleil filtrait. Elle entra par un de ses trous et tomba face à une énorme plaque noir mat. Elle devait bien faire au moins sept mètres de haut et trois de large. Elle reflétait comme un miroir. Quand elle voulut s'approcher, l'ombre se plaqua en trombe devant elle, une main la repoussant. Et pour la première fois de sa vie, elle entendit sa voix mélodieuse bien qu'effrayante.

-Ne touche jamais à cette pierre. Ton ombre y vit à l'intérieur et te donne ton immortalité. Si tu venais à la toucher, ton ombre reprendrait sa place et te ferait vieillir d'un seul coup. Tes années te rattraperont et tu mourras.

Elle prit alors ses distances, effrayée par cette énorme plaque qui renfermait son destin. Son destin que maintenant, elle connaissait. Elle s'appelle Permelia Pan et l'île lui appartient à elle seule.

Permelia parcours le pays imaginaire passant par la crique des roses et par la grotte du soleil. Elle fait un arrêt par la cabane de sa meilleure amie. Sa seule amie. Celle qui est née sous ses yeux, qui a grandi sous ses yeux et qui a développé ses pouvoirs sous ses yeux. Cette petite créature volante, brillante et pleine de joie. Clochette se dandine sur le pas de la porte en voyant son amie apparaître. Elle pousse un petit soupire de lassitude, sachant ce qui allait suivre. Elle part au fond de sa cabane bien que trop petite pour Permelia mais trop grande pour Clochette. Elle revient avec une sacoche qu'elle passe par la tête et croise devant son ventre pour la faire tenir. Elle ferme la petite porte de sa cabane et bat des ailes pour venir se poser sur l'épaule de la jeune fille. Un sourire et la balade peut commencer. Parmelia s'envole suivie de près par la fée. Elle s'élève à treize mètres de haut. La hauteur du plus grand arbre de l'île pour parvenir à observer toute l'île. Deux énormes montagnes font les côtés de l'île. Au milieu, seulement la forêt où son campement et celui de clochette se cachent. Un peu plus à l'est, vers la rive droite, la grotte du soleil ressemble à un tas de cailloux empilés. À l'inverse, à l'ouest, la crique des roses prend des centaines de mètres. Elle décide donc de commencer par la crique aujourd'hui. Elle vole jusqu'à sa destination puis décrit un cercle au-dessus de celle-ci. Elle fait demi-tour et contourne la forêt pour arriver à la grotte. Elle retrace encore un cercle puis contourne de l'autre côté. Elle se stationne en l'air pour observer l'énorme rocher qui se trouve à un kilomètre au nord de l'île. Se rocher a la forme d'un visage. Malheureusement, ce rocher n'est pas qu'un simple cailloux. Il est bien plus. Il porte en lui le pouvoir de l'île. C'est en lui que la ressource d'énergie émane. C'est grâce à lui si les plantes poussent, si les arbres s'épanouissent, si la mer monte et descend. C'est lui la vie de l'île. Elle voulut y aller mais sa peur lui tordait le ventre. Un terrible sort protège cette endroit. Un sort qu'elle seule peut enlever mais qui la rend horriblement faible. Elle décide donc de redescendre pour rejoindre son campement avec son amie. Elle pose pied à terre et attrape la petite flûte qui lui tarit son ennuie. Elle se cale sur une branche fraîchement découpé pour lui en faire une chaise bien confortable et porte la flûte à ses lèvres. Elle prend une profonde inspiration et souffle. Elle balade ses lèvres sur les trous pour composer sa mélodie préférée. Celle qu'elle a inventé durant toutes ses années. Permelia n'a jamais souhaité grandir. Elle veut de cette vie pour l'éternité. Cette vie qui n'a pas de règle, pas de limite. Juste la joie et le bonheur. Elle a commencé à ressentir l'île. Elle sentait chaque animal. Chaque insecte. Chaque arbre en train de mourir. Elle ressent tout. Et elle adore ça. Mais elle s'ennuie. Cela fait maintenant trente ans qu'elle vit ici et l'ennuie devient de plus en plus insupportable. Ses journées se résument à la balade quotidienne puis de la mélodie avec la flûte puis vient l'heure des repas. Puis après plus rien. Elle construit une cabane plus grande. Aménage différentes choses. Mais rien ne parvient à la distraire. Clochette aussi s'ennuie. Le temps est long pour cette petite créature. Elles ont bien essayé de parler avec les sirènes du lagon, mais ces créatures étaient monstrueuses. Néanmoins, Permelia avait su faire sa loi. L'île est à elle et elle refuse que de petites bestioles tel que ces infâmes sirènes lui interdise quoi que ce soit. Elle n'a plus d'idée, elle s'ennuie toujours. Il faut remédier à ça.

-Clochette ! Dit-elle en arrêtant de jouer, nous devons trouver de nouveaux amis.

Clochette parut déconcerté mais un mince sourire apparût sur son visage pailleté. Elle sait ce que cela signifie et elle s'en réjouit d'avance. Elle se stationne au niveau du visage de Permelia et lui indique de continuer.

-Le pays imaginaire a besoin de renouveau et nous avons besoin de compagnie. Alors nous allons aller dans le monde réel pour nous trouver des amis.

Retourner dans le monde réel. Elle l'avait fait des centaines de fois pour retrouver ses parents, mais elle ne s'en souvenait plus. Elle ne savait même pas où ils habitaient. Elle avait demandé à l'ombre plusieurs fois mais elle refusait à chaque fois. Au bout d'un certain temps, elle n'en eut plus l'envie. Elle était maîtresse d'une île qui lui appartenait, pourquoi voudrait-elle retrouver des adultes ? Des adultes qui contrôleraient sa vie. Hors de question. Les adultes ne sont que source de problème. Ils nous empêchent de vivre notre vie normalement. D'être heureux. Ils empêchent aux enfants de garder l'esprit enfantin du jeu et de l'amusement.


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Hello tout le monde!

Je suis juste trop contente de vous partager le première chapitre de ma nouvelle histoire. Je voulais attendre de finir les deux autres mais je n'ai pas pu. Ça fait longtemps que j'ai l'histoire en tête et il fallait absolument que je vous la partage au plus vite. Je vais faire l'histoire de Peter Pan à ma manière. Il y'aura certaines référence à la série once upon a time surtout pour les lieux, mais très peu.

J'espère qu'elle vous plaira et j'attends vos commentaires avec impatiente.

N'hésitez pas à voter. ;)

Bisous :)

Permelia PanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant