Permelia Pan

CHAPITRE 2.

Corrigé ✅
Elle court jusqu'à son immense cabane en bois. Elle place le seul objet qu'elle a pu amener avec elle quand elle s'est fait enlever, autour de son cou. Un collier avec pour pendentif un sablier doré. En arrivant ici, ce sablier s'était transformé pour s'imprégner de magie. Si Permelia souhaite une chose, elle doit seulement y penser et le collier lui montre le chemin. Elle ne l'a jamais utilisé avant. Enfin si, une fois, pour retrouver l'ombre. Elle avait eu du mal à le faire fonctionner mais maintenant, la magie qui afflue en elle est si puissante qu'elle peut faire d'un objet ordinaire une merveille magique. Alors elle le serre au creux de sa main et ferme les yeux. Elle se concentre et pense à ce dont elle a le plus envie en ce moment. Des amis. Quand elle ouvre les yeux à nouveaux, le sablier brille de doré avec le sable s'agitant à l'intérieure. Elle sait où elle doit aller. Elle sort de sa cabane en vitesse et rejoint Clochette qui a changé de tenue. Elle a échangé sa petite tenue marron pour sa fabuleuse robe verte. Elle la prend dans ses mains et avec un sourire sincère elle lui dit :

-Direction Londres, Clo. C'est là-bas qu'on trouvera des amis.

Elle la propulse en l'air pour qu'elle s'envole et elle s'élève à sa suite. Elle regarde une dernière fois l'île et s'élance vers la seule étoile brillant durant la journée. La porte reliant les deux mondes. Elle fait parcourir la magie dans son corps pour se donner une impulsion assez forte pour la traverser. Elle s'élance tenant fermement Clochette dans sa main puis passe à travers l'étoile. Les secousses sont interminables et des nausées l'envahissent. Elle entend Clochette hurler et elle se retient de faire de même. La porte est assez longue et l'intérieur n'est absolument pas agréable. C'est comme une énorme tempête avec plusieurs projectiles à l'intérieur. Heureusement que Clo a pris sa poussière de fée pour leur nouveaux amis. Le passage sera plus simple. Elle aperçoit le bout de la porte et accélère. Le vent frais lui frappe le visage quand elle débouche dans le monde réel. La nuit est déjà tombé et les rues sont désertes. Le sablier s'affole à son cou. Permelia le retire et le lance en l'air. Il retombe sur plusieurs mètres et finit par voler vers une maison au bout de la rue. Permelia et Clochette s'élancent à sa suite pour ne pas la louper. Quand elles arrivent, elles trouvent le pendentif posé sur un rebord de fenêtre d'une immense maison. La fenêtre de l'étage est éclairée par une lueur orangée. Elle s'élève de quelques centimètres cachant Clo dans son dos pour ne pas faire de lumière. Elle regarde à travers la fenêtre et aperçoit trois enfants allongés dans leur lit. Une jeune fille, blonde au visage pâle. Puis deux garçons bruns. L'un d'eux tout petits avec de centaine de taches de rousseurs sur le visage tandis que l'autre plutôt grand, a des lunettes de travers. Elle tente de pousser la fenêtre mais ne réussit qu'à se la prendre en pleine figure. Elle n'a jamais été à Londres. Elle a souvent cherché ses parents en Amérique. Elle comprend alors qu'il faut la soulever mais la fenêtre ne daigne pas bouger. D'un tour de poignet la fenêtre s'ouvre à la volée provocant un horrible fracas .Elle se précipite en-dessous de la fenêtre au cas où un des enfants se seraient réveillés. Elle envoie Clochette jeter un coup d'oeil pour vérifier. Rien. Ils dorment tous. Elle se surélève à nouveau et pénètre dans la chambre. Les trois lits sont en baldaquins, des dizaines de jouets trainent près des lits des garçons. Contrairement  à la fille où il n'y a rien d'autre que des vêtements. Sur chaque table de nuit, une petite bougie est allumée. Elle s'avance vers le lit de la jeune fille blonde et se penche au-dessus de son visage. Ses lèvres sont rétractés dans un pincement et ses yeux se contracte. Drôle de fille, pense-t-elle. Elle attrape une des robes qui traîne à ses pieds et la place sur son corps. Elle trouve un miroir à l'opposé et se regarde. Beurk. Comme c'est immonde, se dit-elle. Elle préfère ses tuniques vertes et marrons que ses grands tissus tout moche. Elle jette la robe par terre et inspecte les jouets des garçons. Des petits soldats et des ours en peluche. Pas très amusant tout ça. Comme ils doivent s'ennuyer.