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Il est cinq heures du matin quand on décide, enfin, de s'arrêter. Nous sommes en plein milieu d'une forêt dont je ne connais pas le nom et les seules choses que je peux apercevoir sont les arbres.

Cela doit faire à peu près trois heures que l'on marche. Je suis épuisée, mes jambes sont engourdies et je commence vraiment à avoir des crampes.

Malgré tout, Samuel a essayé de détendre l'atmosphère tout le long du trajet, ce dont je lui en suis reconnaissante car j'ai rarement vu une ambiance aussi tendue.

- Cela vous convient si on s'installe ici ? dit-il en pointant un arbre du doigt. Personne ne devrait passer par ici à une heure pareille et on partira dans une heure.

Marta lui réponds que c'est parfait tandis que je hoche la tête.

On dépose nos sacs juste à côté d'un arbre et on enfile les vêtements que Samuel nous a apportés pour mieux se fondre dans la masse.

Puis je m'effondre de fatigue en quelques secondes.

*

- Franziska ! Lève-toi, on y va !

Je me lève brusquement et par réflexe j'attrape immédiatement mon sac et mes affaires pour rejoindre mes camarades de route.

- Pourquoi doit-on partir ?

Je me frotte les yeux pour enlever les dernières traces de fatigue et Marta semble hésiter. Je poursuit :

- Que se passe-t-il Marta ? ma voix se fait dure, comme si elle n'avait pas d'autre choix que de me répondre.

- Une patrouille est dans le coin, nous devons partir.

Le temps que je m'en rende compte, elle ajoute :

- Tout de suite !

Potsdam est à environ trois heures de route à pied d'ici. Je me console en me disant que arrivés là-bas, on aura une voiture.

On entend des bruits étranges, comme si quelqu'un s'approchait.

-Marta ! Franziska ! Cachez-vous !

On se met, tout à coup, à courir dans la direction opposée aux bruits. On se dirige tous vers des buissons à quelques mètres de là.

- Sautez là-dedans ! nous dit Samuel.

Sans hésiter je plonge dans ces buissons et je m'écorche tout le long de ma jambe.

- Aïe ! Bon sang, ça pique !

- Tais-toi, Franz ! On va se faire repérer ! chuchote ma sœur.

Je me tais et tiens ma douloureuse jambe entre mes mains, j'attrape une feuille tombée sur le sol et commence à frotter la plaie saignante.

Je frotte jusqu'à ce que l'éraflure ne saigne plus puis repose la feuille rougie sur le sol.

Aucun de nous n'ose parler et c'est à peine si on bouge.

On attend patiemment que la patrouille s'éloigne avant de sortir de notre cachette improvisée.

Après de longues minutes et une fois certains que la patrouille s'est éloignée, nous nous relevons doucement.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 13, 2018 ⏰

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Le Dernier Convoi [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant