24.Josh

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Joshua
Dimanche 20 janvier 2019
Coursan

Je me souviens, c'était à cet endroit que je suis parti pour la première fois à l'école Blue. C'est ici, à côté de cette fontaine ferrugineuse que l'on m'a appris que j'avais un pouvoir, une altération qui me permet de manipuler l'eau à ma guise.

Il est tard, je suis sorti de chez moi pour marcher un peu dans les rues désertes. Il doit être approximativement minuit et je sais pertinemment que me balader à cette heure ci n'est pas une bonne idée.
Certains quartiers, dont celui où je me trouve, sont fréquenté par des gitans ou autres racailles du genre. Mais je fais gaffe, j'ai l'habitude.

Je me remémore la semaine qui venait de se passer et mon amélioration à la maîtrise de l'eau et une envie de l'utiliser me submerge.

Je sais qu'il est interdit d'utiliser son pouvoir en dehors du lycée avant d'être majeur blablabla... C'est bon ! Ya personne ! Je peux m'entraîner sur la fontaine ! Personne ne le saura.
Je lève donc ma main vers l'eau qui coule et me concentre l'espace d'un court instant. Et d'un geste vif et précis, je prends le contrôle de l'eau qui coule. Je la sens se déverser dans les bouches d'évacuation, je la sens entre les tuyaux.

D'un moulinet de la main, je fais léviter l'eau, crée des cercles et des sphères du liquide bleu dans les airs.
Je suis émerveillé par le spectacle devant moi, je perd ma concentration, l'eau vacille et tombe sur le sol en formant une vaste flaque à mes pieds. L'eau grise de fer de la fontaine reprend son cours.

Je suis à bout. Trop d'efforts avec si peu d'expérience, c'était sur que j'allais être exténué. Mort de fatigue, je me pose quelques minutes sur un banc.
Demain, c'est lundi. Les cours reprennent, je dois donc être devant la mairie pour que je puisse aller au lycée. C'est le point de rendez vous que nous a donné M.Yavin pour prendre le bus.

Je repars donc chez moi pour m'endormir sur mon lit et être en forme pour demain.
Sur la route du trajet, je repense à Thomas qui n'a pas pu rejoindre sa famille ce weekend. Je suppose qu'il n'était pas en état de rentrer chez lui.
Evan lui, a pu revenir chez lui à la seule condition qu'il passe la nuit du samedi au dimanche chez François. Pourquoi me direz vous ? Ben je sais pas. En tout cas, cette nuit il doit dormir dans son lit comme tout les gens de cette ville.

Pas un chat, pas une voiture qui passe, pas un passant. Même pas de somnambule. Une vraie ville fantôme. J'ai remarqué que le matin ou l'après midi d'été il n'y a personne. Pas un petit vieux qui s'en va acheter du pain. Bref !

Je marche donc tranquillement dans une rue déserte au milieu de la route quand je sens une main ferme se poser sur mon épaule.
Immédiatement, je réagis et me retourne en enlevant la main.
Je me retrouve devant trois gitans qui doivent avoir deux, trois ans de plus que moi. Le gars du milieu est comme une armoire à glace et m'intimide un peu. De plus, je suis pas très doué pour le combat au cas où ça partirai mal. Il s'avance près de moi et me dis :

- Alors ? On se balade en pleine nuit ?

J- Et toi ? Tu n'as rien d'autre à faire que d'emmerder des inconnus ? répondis-je un peu trop rapidement.

- Tu vas rester poli s'il te plaît espèce de...!!! s'énerve t'il.

Ok ! Là je sens que je vais passer une très mauvaise soirée. Il reprend :

- Alors au lieu de faire le rebelle, tu vas gentiment me dire comment tu fais pour faire des cercles d'eau sinon tu vas passer un mauvais quart d'heure ! dit-il en craquant ses doigts.

Zut ! J'étais pourtant sur qu'il n'y avait personne ! Ils étaient peut-être cachés... J'essaie quand même de faire style du gars qui ne sais rien :

J- Des cercles d'eau ?! Tu as fumé quoi ?

S'énervant de plus en plus, il se rapproche dangereusement de moi :

- Ne me prend surtout pas pour un imbécile !

Et dans un geste d'une grande force, il me prend par le col de ma veste et me soulève du sol. Je bas inutilement des jambes.

J- Lâche moi !

Commençant à paniquer, j'appelle à l'aide :

J- À l'aide !

- Tais toi ! Ici, il n'y a que nous pour t'entendre. Et bizarrement, je ne t'aime pas trop. Pas de bol pour toi !

Et il me repousse en arrière. Je tombe lourdement au sol et me tape la tête sur le goudron. Je suis sonné. Mais avant d'avoir pu me relever et faire face à mes agresseurs, je sens un violent coup de pied dans mes côtes. Je me tord de douleur et pousse un cri. Plusieurs coups pleuvent pendant deux minutes. Les coups de pied et de poing ne s'arrêtent pas, je me protège de mes mains le mieux que je peux. Puis au bout d'un moment, j'entends un cri de douleur qui ne m'appartient pas. Les coups s'arrêtent, je me relève douloureusement pour observer la scène. Je dois avoir plusieurs côtes fêlées je pense et une bonne vingtaine de gros bleus.
Sous mes yeux stupéfait, je vis mes adversaires s'envoler dans les airs puis se faire encastrer dans les murs de la rue. Ils tombent tous un à un et restent par terre, inanimés. Je vis alors un visage familier s'avancer vers moi. Je suis heureux de voir François qui s'approche.
Lui aussi a une mauvaise mine, sûrement dû au fait qu'il vient d'assommer trois gars avec son pouvoir.  Il s'accroupit en face de moi et me dis :

F- He beh ! Ils ne t'on pas loupé, heureusement pour toi ils ont épargné ton visage... Tu pourras marcher ?

J'essaie de me relever mais une douleur aux côtes m'empêche d'aller plus loin.

J- Non, je ne pense pas, je dois avoir des côtes cassées... Comment... Comment tu m'as trouvé ?

F- Je me baladait sur les toits comme à mon habitude quand j'ai entendu des cris, je me suis rapproché et j'ai été surpris de te voir par terre en train de te faire rouer de coups par les gitans.
Bon ! Ne bouge pas, même si tu ne peux pas bouger, j'appelle le SAMU, ils t'emmeneront à l'hôpital et d'ici trois heures tu es chez toi.

Hey !
Nouveau chapitre qui sort encore une fois à une heure du matin...
Si le chapitre vous à plu n'hésitez pas à voter et à laisser un petit commentaire pour donner votre avis sur la suite ou pour donner des conseils orthographiques ou méthodologiques.
Sur ce,
Ciao !

ARTEFACTS - Le Descendant D'Ernok [En Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant