Chapitre VIII

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Une vague d'électricité parcourt l'eau autour de moi. Elle me pénètre dans une douleur intense. Mais je sens les serpents me lâcher.

Je me dépêche de nager vers le haut, malgré le malaise que je ressens.

Je remonte à la surface et ma transformation en vouivre est presque instantanée. Je m'envole en m'arrachant à l'eau vers un endroit plus sûr. Où se trouve mon minuscule sauveur.

Je me pose et lâche ma transformation.

Il semble inquiet. D'ailleurs pour une fois, il ne râle pas quand il me voit nue.

Il s'approche de moi et timidement s'accroche à moi dans un câlin maladroit.

Il me lâche aussitôt en reprenant son air très sérieux.

"Je ne serais pas toujours là pour te sauver !

- Merci."

Un sourire se dessine sur ses fines lèvres.

"Bon maintenant que tu as tué tous les serpents d'eau, je vais te descendre pour que tu te laves.

- Ah non ! Il proteste en s'éloignant vivement de moi alors que je tente de l'attraper.

- Aller ! Tu ressembles à rien comme ça.

- Je fais ce que je veux d'abord !"

Après une longue discussion presque irréelle après les événements de la journée, Tom se plante devant moi et cri :

"- J'ai peur de l'eau !"

Face à cette révélation, je ne peux que m'incliner.

"- Mais avec ton habilité avec l'électricité, tu ne crains rien !

- Si je peux me noyer.

- Je te rattraperais.

- Non.

- Tom ! Tu veux vraiment puer toute ta vie ?

Il me regarde l'air choqué.
- Non mais...

- Alors laisse-moi t'emmener au bord de l'eau pour que tu te mouilles pour enlever toute cette cendre !"

Sans répondre, il s'avance vers moi et gromelle:

"- vas-y transforme toi !

- Je..."

Mon corps est épuisé. Je ne me sens plus la force de faire une énième transformation. Je sais qu'avec l'habitude, je peux me transformer plus souvent et plus longtemps, mais là, j'arrive à ma limite.

"- Je ne peux plus... j'avoue piteusement à l'enfant qui prend un malin plaisir à me répondre sur un ton supérieur.

- T'es trop nulle !

- Toi t'as peur de l'eau !"

Il me fusille du regard. Je ne devrais pas rentrer dans son jeu et agir comme une enfant. Mais il faut avouer que son air furieux me procure une certaine satisfaction.

"- Non, je t'ai menti j'ai même pas peur !"

Je hausse un sourcil, septique. Il avale sa salive et regarde droit devant lui.

Que fait-il ?

Et sans prévenir, il s'élance dans le vide et saute vers les eaux profondes du lac.

Je cri de peur et de stupéfaction. Mais jusqu'où serait-il prêt à aller par défis ?

Ignorant la fatigue, je me précipite vers le bord du rocher.

MorganOù les histoires vivent. Découvrez maintenant