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Parfois, il y a des soirs où l'on se sent vide. C'est un de ces soirs, où tout a l'air vide.

« Je crois pas être quelqu'un de bien », envoie-t-il à Isidore avant de dormir cette nuit.

Il relit son message, encore et encore. Se racheter, être sur le chemin de la rédemption, ne l'effraie pas. Mais comment ? Et acceptera-t-elle de lui pardonner un jour ?

Au fond à quoi ça lui sert qu'elle lui pardonne ?

Le fait est que si elle ne le pardonne pas, il se sentirait comme un monstre. Ce qu'il est, peut-être ? Ce qu'il a été, en tout cas.

Il n'est pas quelqu'un de bien. Et il sera quelqu'un de potable quand Lilia l'acceptera peut-être un jour.

Le brun se déteste. Se hait. S'abhorre. Alors qu'il s'est toujours aimé au fond.

« Je suis paumé Isidore »

Il a envie de fumer. Tout de suite. De se défoncer. Pour se remplir de rêves, de sensations. Alors il le fait. Mais dans sa chambre, tout paraît différent. Et il fixe cette fenêtre.

Cette nuit est sûrement sans étoiles. Il a envie de voler. D'ouvrir la fenêtre et de voler pour de vrai, de croire qu'il est quelqu'un de bien, d'effacer le passé.

« Merci pour ce soir (: », reçoit-il d'Angèle.

Est-ce qu'il l'a vraiment aidée ? Ou juste à fuir ses problèmes, comme lui l'a toujours fait ?

ZutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant