Chapitre 3

31 4 3
                                    

- James calme toi !

- Comment est-ce que tu veux que je me calme ? Katy est blessée, on est enfermés, on n'a pas de réseau et quelqu'un nous menace, comment est-ce que je peux me calmer ?

- Il suffit de trouver une autre sortie.

- Les fenêtres sont barrées, tu l'as dit toi-même : il n'y a pas d'autre sortie.

- Certes mais il y a obligatoirement une issue de secours en cas d'incendies ou des escaliers extérieurs. Montre-moi les plans.

James sort de son sac sa tablette dans laquelle nous avons numérisé tous les documents possibles et imaginables sur l'Asile, entre autre le plan du bâtiment. En plus, et surtout par précaution, nous l'avons aussi édité en format papier.

Je regarde les différents étages mais je ne vois rien qui ressemble à une issue de secours. Bordel mais il doit bien y avoir quelque chose !

Les images défilent mais les étages inférieurs sont dépourvus de tout plan incendie. Cet endroit n'est absolument pas aux normes. Nous sommes dans une véritable cage dont les barreaux sont trop étroits pour nous laisser sortir. Nous sommes des foutus oiseaux coincés, aux ailes brisés et qui perdent espoir.

Rien. Il n'y a rien qui laisse penser à une sortie.

Exténuée je frappe le sol de toutes mes forces arrachant une plainte à Katy. Le désespoir menace de me gagner pourtant je refuse de me laisser abattre, je refuse de crever dans cet Asile. Alors je reprend la tablette et contemple de nouveau les plans.

James s'arrache presque les cheveux tant il est tendu.

- Il faut rester calme James, sinon on ne va jamais sortir d'ici.

- Je sais putain ...

Il se retourne et va rejoindre Katy à qui il essaie de faire un bandage pour tenir son bras. De nouveau gémissements et pleurs mais au bout de quelques minutes il réussit à le maintenir assez fermement pour ne pas qu'il bouge. C'est là que Katy commence à perdre connaissance, la douleur est trop forte et le stresse trop intense. James se saisit alors d'une bouteille d'eau, il la fait boire un petit peu puis ouvre une barre de chocolat qui lui fait avaler par petit bouts.

Katy doit prendre des forces, si nous voulons sortir de cet enfer il va falloir qu'elle tienne parce que nous n'aurons pas la force de la trainer sur plusieurs étages tout en parant d'éventuelles menaces.

Tout en gardant une oreille alerte je me replonge dans les plans, cherchant un détail qui m'aurait échappé.

Des couloirs, des chambres, des couloirs, des salles collectives, des couloirs, des salles d'interventions, des couloirs, des cages d'escaliers, des couloirs. Cet endroit est un entrelacs de corridors et de couloirs. Dire que nous sommes près d'un labyrinthe était un euphémisme, Dédale lui-même se perdrait ici.

L'architecte de ce lieu devait avoir fumé un bon paillasson avant de concevoir cet endroit ou alors être un véritable psychopathe. Je comprends pourquoi la vielle Marie-Abiggail s'est suicidé : l'atmosphère qui se dégage de ces plans c'est la sensation semblable à celle qu'on aurait si on était enfermé dans une prison. Toute liberté s'éteint à l'instant même où nous franchissons cette porte d'entrée à laquelle je tourne le dos.

Mon coeur saigne en entendant Katy sangloter derrière moi. Je dois absolument trouver un moyen de sortir.

Soudain une idée me vient en tête.

- Dis James tu as bien mis ton émetteur radio dans ta valise avant de partir ?

- Oui mais je l'ai laissé à l'hôtel ce matin.

L'AsileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant