En dehors de mes parents, je n'en ai parlé qu'à une seule personne. Celle que je considère comme ma meilleure pote, même si le délire BFF, c'est pas trop notre truc.
Elle a été adorable. Elle a tout de suite saisi l'enjeu, elle m'a rassurée alors qu'elle aussi ne savait rien sur le sujet. Et elle a fait des recherches, pour comprendre et pour m'aider. En vrai, elle a géré.
Bon, j'avoue, si je lui en ai parlé, c'était pas seulement pour me défaire du fardeau, pour trouver une âme charitable à l'écoute. C'était aussi un peu parce que je l'ai pas mal reconnue dans le profil. Après tout, on se sent bien surtout avec les gens qui nous ressemblent, ou au moins qui comprennent un peu plus de la moitié de ce qu'on raconte, non ? J'avais de bonnes raisons de croire que je n'étais pas là seule que ces recherches intéresseraient. Et je crois que j'ai pas eu tort, puisque quelques jours plus tard, c'est moi qui ai reçu le message de détresse "au secours, j'ai compris le sens de ma vie !" J'ai essayé d'être aussi cool qu'elle. Elle n'en a pas parlé à ses parents, et elle n'avait aucun psy sous la main. Elle a préféré le garder pour elle. Et pour moi.
Peut-être qu'un jour on le dira aux autres. Au détour d'un action ou vérité, par exemple. J'aurais enfin un truc cool à répondre à la question "quel est ton plus grand secret ?", au lieu de venir plomber l'ambiance avec l'histoire du petit frère mort-né. Heureusement que j'ai résisté à l'envie de mettre ce bouquin dans la catégorie humour.
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RandomJ'avoue, j'avais pas d'idée pour le titre. Ça peut s'apparenter a un Rantbook. Je suis trop honnête.