[Aruani] Look at me.

Chapitre VII: Respire.

La blonde tira la couverture qui recouvrait la voiture de luxe et découvrit une Maserati noire qui attendait de rugir sur les routes. Un grand sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'Armin n'était pas très convaincu. Mais il n'eut pas le choix et grimpa dedans, son amie mit son fauteuil à l'arrière et ils démarrèrent en trombe, sortant du domaine sous les yeux de personnel.

- Ils sont fous.

- Ah ça ricana un autre.

Annie s'amusait à faire rugir le moteur ce qui fit sourire le blond. Elle avait de l'énergie à revendre cette voiture ça c'était sur. Arrêtée à un feu rouge, elle jeta quelques coups d'oeil autour d'elle puis vers Armin. Elle tourna brusquement le volant, appuyant sur l'accélérateur. Elle évita toutes les voitures les dépassant à une grande vitesse, malgré les klaxons elle les ignora tout en faisant attention où elle allait. Ils se regardèrent et ricanèrent ensemble, c'était amusant tout de même. Arrivant sur une route à ligne droite, elle accéléra montant jusqu'à 150 km/h en direction de la campagne. Quand des gyrophares apparurent dans son rétroviseur intérieur.

- Ah bah quand même, ils sont mis du temps. 

- Pari 100 euros que tu n'arriveras pas à les semer lança Armin en la regardant.

- Tenu répondit-elle en appuyant sur l'accélérateur.

Les deux voitures filèrent à toute allure sur la route, Annie appuya sur le frein, tourna son volant et prit une autre route sur la droite avant de réaccélérer. Armin se tenait tout de même, il ne voulait pas finir dans le par brise. C'était la première fois qu'il faisait cela, ça changeait de d'habitude, il se sentait libre, cette impression de vitesse, penser à autre chose qu'à son handicap. Annie fixa la route quand une seconde voiture de police lui coupa la route, elle freina s'apprêtant à reculer mais la première arriva derrière, bloquant tout échappatoire.

- Putain gronda t-elle en soufflant.

- Je te l'avais dit.

- D'accord, un donut pour une escorte à l'hôpital lança t-elle avec un sourire.

- Tu vas encore perdre.

- Les mains sur le capot ! hurla un policier en pointant son arme sur la blonde qui sortit les mains en l'air. A Genoux, maintenant !

- Sortez je vous ai dit ! cria un autre en pointant la sienne sur Armin.

- Il ne peut pas ! cracha t-elle.

- Qu'est ce que tu racontes là ? gronda un homme.

- Vous avez qu'à regarder à l'arrière, il y a un fauteuil roulant ! Il est paralysé je vous dis ! Vérifiez !

Le policer jeta un oeil à l'arrière et trouva effectivement le fauteuil roulant.

- Vous pensez que je roule à 180 sur la route pour m'amuser ?!  J'étais en route pour l'hôpital, je travaille pour lui, il est en pleine crise là ! 

Armin commença à trembler et à respirer de façon anormale face au policier qui le regarda avec de grands yeux, ne sachant pas quoi faire. Annie continua de faire son discours pour tenter d'amadouer les policiers quand ce dernier dit:

- Je crois qu'on a un problème fit-il en ouvrant la portière pour le blond toujours tremblant sur son siège. Son coéquipier le rejoignit pour examiner cela.

- Vous savez quoi ? Réfléchissez bien d'accord ? Prenez votre temps, pendant ce temps là, appelez sa fille de 10 ans, que son père est mort à cause de vous lâcha Annie en le pointant du doigt. Car si dans les 5 minutes il n'est pas prit en charge, il meurt. Mais allez s'y, prenez votre temps !

Armin tremblant de plus en plus tout en toussant, la sueur perlait sur son front, sa respiration augmentée de plus en plus sous les regards impuissants des policiers qui acceptèrent qu'ils repartent, mais sous escorte. Annie remontant dans la voiture observant les deux voitures démarrer puis se tourna vers Armin.

- Alors ?

- Oui enfin je t'ai un peu aidé répondit-il en essuyant son front en ricanant.

- "Monsieur nous allons vous escortez ce sera plus prudent" se moqua t-elle en démarrant.

- Ce n'est pas beau de mentir tu sais ça ?

- Oui et on en parle de ton faux malaise ? se défendit Annie.

Une fois arrivé à l'hôpital, les policiers les laissèrent et repartirent, puis Annie fit de même, ils n'aillaient pas rester ici à se tourner les pouces tout de même ? Retour chez le domaine familiale, elle l'aida à se rasseoir sur son fauteuil puis entrèrent dans le château vers une salle de lecture. Armin se plongea rapidement dans un livre tandis qu'Annie observait les lieux avant de trouver des anciennes lettres destinées à ses parents quand ils étaient en voyage.

- Tu écris que par lettre ? Pourquoi ?

- Les textos ne sont pas sincères alors que les lettres si dit le blond en continuant de lire. Tu prends soin à les écrire.

La blonde pencha la tête vers une autre pièce et comprit que c'était une salle pour la rééducation, Armin la regarda s'éloigner se demandant ce qu'elle faisait avant de la suivre. La connaissant elle serait capable de se perdre dans le domaine avec toutes ces pièces. Elle trouva un lit pour le kiné puis des appuis pour se mettre de bout.

- Tu l'utilises souvent cette salle ?

- Pas vraiment.

- Je te lance un défi. 

- Hein ?

- Tu dois réussir au moins à te tenir debout quand nous serons adultes défia Annie en se tournant vers lui.

Il soupira et se déplaça jusqu'aux barre le servant à se mettre debout. Annie l'aida à se lever puis il attrapa les appuis tremblant. La blonde resta derrière lui l'aidant à maintenir un équilibre stable pendant quelques secondes. Ses jambes tremblèrent de plus en plus mais elle finit par l'aider à se rasseoir. Ce n'était qu'un début de toute façon, mais elle remarqua qu'il était lus que déçu de sa faiblesse.

- Tu feras mieux la prochaine fois murmura t-elle en collant ses lèvres contre sa joue, le laissant sans voix.

___________________________________________

Note de l'auteur:

Voici la suite qui ressemble à celle d'Intouchables, j'espère qu'elle vous plaira.