[Aruani] Look at me.

Chapitre XVII: Québec

Ouvrant sa valise, la blonde mit ses affaires à l'intérieur alors que son père terminait les cartons. Ils ne pouvaient pas tout emmener. Son père avait trouvé une location en attendant de trouver une vraie maison pour qu'il puisse s'y installer avec sa fille. Le Québec, c'était magnifique, ces paysages incroyables qui ne se trouvaient pas en France. Cet endroit était aussi connu pour être très froid, compliqué pour la blonde car elle était très frileuse. Mais elle s'y habituera. 

Elle boucla sa valise et la tira dans l'entrée en silence. Elle était obligée de partir, pour son père. Elle l'aida à terminer les quelques cartons qu'ils emmèneront là bas. Ils partaient demain, alors elle eut le droit d'aller voir Armin avant. Elle était restée presque 5 heures à ses côtés, voulant profiter des derniers instants avant qu'elle ne grimpe dans l'avion. Se penchant, elle poussa la frange blonde de son ami pour voir ses yeux endormis. Elle redressa la tête apercevant Willy qui était venu lui dire au revoir.

- Vous me tenez au courant dès qu'il se réveille ? demanda Annie.

- Promis, je t'appellerai. Je lui déposerai également chaque lettre que tu enverras ici sourit Willy en montrant la petite table à côté du lit. Comme cela, dès qu'il se réveillera, il les lira. Si tu veux, je t'appellerai pour te dire son état.

La blonde sourit gentiment, c'était quelqu'un de bon et cela se voyait qu'il était attristé par cela. Il le connaissait depuis qu'il était enfant et le voir comme cela, le détruisait. Annie regarda le vieil homme quitter la chambre, la laissant avec lui. Jetant un coup d'oeil à l'heure, montrant qu'elle devait le quitter, mais elle ne voulait pas, elle voulait rester ici à attendre son réveil. Annie soupira et reporta son regard sur lui, se penchant au dessus, elle retira le masque à oxygène avant de l'embrasser sur ses lèvres sèches. Se retirant, elle le remit et ébouriffa ses cheveux avec un doux sourire. Elle retira la bague qu'elle portait à son doigt et la mit à celui d'Armin, serrant par la suite sa main.

- Je t'aime.

Le bruit du moteur fit trembler les sièges, elle détestait prendre l'avion, c'était plus que stressant. Annie s'enfonça dans son siège, fermant les yeux, attendant le décollage qui semblait prendre des heures. Une mais saisit la sienne, celle de son père.

- Je ne te pensais pas si peureuse que ça.

Annie tira un visage boudeur en réponse avant de se reconcentrer sur le décollage qui arriva enfin. Et c'est parti... 

Quand l'avion arriva, il faisait nuit, le décalage horaire. En France il était 4 heures du matin et ici 23 heures environ. Il faisait froid, Annie enroula son écharpe autour de son cou, avec son nez rouge. Un taxi les attendait, ils grimpèrent les emmenant par la suite chez eux. C'était un appartement très sympa, moderne, à l'intérieur il y avait quatre pièces assez grandes. Annie jeta un coup d'oeil vers la fenêtre, une belle vue sur la ville endormie. Ils installèrent un matelas dans chacune de leur chambre puis s'endormit. Demain, ils devaient tout aménager. 

Annie attrapa son portable et aperçut un message de Willy, demandant si elle était bien arrivée, puis un de Reiner et Berthold. Eux aussi avaient été attristés par son départ, elle était passée les voir pour leur dire au revoir. C'était ses meilleurs amis. Après avoir répondu, elle tourna son intention vers le plafond blanc. Elle sentit un énorme vide en elle, elle se sentait seule même si son père était là, il lui manquait lui: Armin. Se réveillera t-il un jour ? Aura t-elle la chance d'être à son chevet quand il ouvrira ses yeux ? Elle aurait voulu être le premier visage qu'il voit quand il se réveillera, lui prouvant qu'elle était venue tous les jours. Elle voulait renter chez elle... 

Elle s'apprêta à s'endormir quand elle eut violent mal de ventre.