(Oui la photo ne fait pas du tout ancienne mais c'est pas grave)
Déjà, avant que vous ne commenciez à lire je vous remercie d'être là. Si vous lisez cela, c'est que j'ai décidé de vous léguer mon journal, car vous le méritez. Je ne sais pas au moment où j'écris ce que celui-ci contiendra. Est-ce que mes péripéties seront tristes, ou joyeuse? Je ne peux pas vous dire, c'est à vous de lire pour connaître la suite.
Mais je vais d'abord me présenter. Je m'appelle Camille, Camille Loiret. Je suis française et j'ai la trentaine Je suis née le 23 mars 1910 à Paris. Mes parents étaient également français. Ma mère vit à Marseille depuis quelques années. Quant à mon père, il est mort le 2 novembre 1916, pendant la bataille de Verdun, lors de la Première Guerre Mondiale. C'était un vaillant soldat, un héros, qui avait sacrifié sa vie pour son pays. Et depuis son décès, j'ai décidé de moi aussi, risqué ma peau pour la France. C'est pour cela que je suis devenue écrivaine. J'écris des nouvelles et des romans. Mais je ne suis pas ça: je suis aussi résistante.
Nous sommes en 1940. Cela fait peu de temps que les Allemands ont séparé notre beau pays en deux : la zone libre et la zone occupée. Ils occupent nos villes, nos régions, notre nation. Hitler et Pétain ont passé un accord. A cause de cela, nous devons honorer le maréchal. Pourquoi devrais-je honorer quelqu'un qui collabore avec un Allemand, avec ceux qui ont tués mon père ? Il est vrai qu'Hitler n'est pas le responsable de la Première Guerre Mondiale, mais il est tout de même le plus grand assassin au monde ! Alors, je résiste. Je ne laisserais pas mon pays succomber aux désirs de ces tyrans sans m'opposer, sans me battre !
Pour ce faire, tous les matins, je me lève à l'aube pour finir ce que j'avais écrit la veille. Chaque soir, j'écris une partie d'une nouvelle, que je finis le lendemain. L'écriture est ma passion, depuis toute petite, je dirais même, depuis mes six ans. Lorsque mon père est mort, j'ai commencé à rédiger des petits textes, où j'y décrivais mes émotions. Au fur et à mesure que le temps passait, j'écrivais des poèmes quasiment chaque soir. Et cette manie n'est alors, jamais partie.
Lorsque la France a commencé à être occupée, je me suis mise à changer les thèmes de mes écrits, pour me mettre à la Résistance, en manifestant mon avis. Je ne risquais pas grand-chose : personne ne savait qui j'étais. J'ai commencé à publier en 1935, sous un faux nom. J'avais donc la possibilité de m'exprimer, sans que personne- excepté mes éditeurs bien sûr- ne sache que cela venait de moi.
Chaque jour, je pars chez mon imprimeur pour aller y déposer mon écrit quotidien. Généralement, il est publié dans plusieurs journaux différents. Léquipe, avec laquelle je travaille, est digne de confiance, je vous rassure. Nous nous connaissons depuis presque dix ans, et lors de l'Occupation, nous avons tous été d'accord pour manifester notre désaccord. Certes, nous avons peur de la Milice, ou de la Gestapo, mais nous ne pouvons point laisser la peur nous envahir : il faut lutter.
Parfois, souvent dans mes poèmes, mes messages sont secrets, et je décide que seuls les plus intelligents comprendront. C'est un moyen que si un soldat ennemi trouve le texte, il ne le comprenne pas forcément. De plus, ceux qui nous comprendront, sauront que nous nous battons pour la Liberté. Et ils sauront alors nous aider à transmettre le message. Il faut être honnête, je ne reconnais plus la France, elle n'est plus la même. Sans mes alliés, je ne pourrais pas exprimer mes sentiments, et donner de l'espoir.
L'écrit n'est pas la seule manière pour résister. La parole, est également un moyen de communication. Évidemment, nous ne pouvons pas nous exprimer dans la rue, à des inconnus, ou même avec des personnes qui pourraient ne pas nous comprendre. Il existe alors quelques petits endroits, loin des regards, où les Résistants se réunissent. On peut y retrouver des anciens soldats, des juifs, des femmes. Là-bas, on peut avoir accès à certaines informations confidentielles. Par contre, nous ne divulguons aucune information personnelle. Personne ne sait le nom de famille, ou l'adresse d'un tel ou d'un tel.
Alors oui, je vis dangereusement. A tout moment, la police peut débarquer chez moi, chez l'imprimeur ou dans le café et nous arrêter. On peut se faire déporter, se faire tuer. Mais on a choisi cette vie. Comme mon père, j'ai choisi mon pays au lieu de ma sécurité. J'ai choisi le sacrifice à l'égoïsme. Et si je venais un jour à mourir, ce serait pour la liberté. Et j'y crois. Je sais que nous retrouverons notre nation et nos valeurs.
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Voilà ! J'espère que ce prologue (en soi) vous aura plu ! Alors, à la base, cette histoire devait être un One Shot (que j'ai fait en cours) mais finalement j'ai décidé de la transformer en roman !
Voilà donc n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez.
Bisous 😘
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Résistance
Historical Fiction" Je m'appelle Camille, Camille Loiret. Je suis française et j'ai la trentaine. [...] Mais je ne suis pas que ça: je suis aussi résistante. Histoire d'une femme résistante en France pendant la 2eme Guerre Mondiale.