SEVEN

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Une suite ? Y'avait-il une suite pour Kim TaeHyung ? Non, c'en était finit pour lui. Il en avait plus qu'assez de vivre dans le mensonge, de vivre dans un train-train quotidien ennuyant et barbant ; horrifiant. Il se le répétait souvent, se noyant dans ses larmes.

Mais malheureusement pour lui, ce n'était que des mots. Même pas une once de courage pour accomplir ce qu'il voulait faire. Que voulait-il réellement ? Lui même l'ignore, lui même doutait de sa bravoure.

Pour se tuer, faut-il vraiment parler de vaillance ? 

Un futur ? N'est-ce pas à quoi devait-il penser avant tout ? Il aurait pu avoir une vie basique, avec une femme qu'il aime plus que tout, des enfants procréer avec amour qu'il chérirait, une grande maison et un travail qu'il aimerait exercer.

C'était en sorte un rêve, un joli rêve dans lequel sa vie serait parfaite, qu'il la gérerait à sa guise. Mais un rêve, ne reste qu'un rêve. Après tout, il n'était plus capable de faire en sorte que ce rêve soit réalité. C'était dur, très dur pour lui.

« Mon chéri, je pars pour tout le week-end, et ta soeur dort chez une amie demain soir, n'oublie pas de faire le ménage dimanche ! Bisous ! » 

La mère de TaeHyung claqua doucement la porte, se précipitant vers sa voiture, toujours bien habillée et son rouge à lèvre bordeaux qui ferait palpiter les coeurs de ses prétendants. Elle avait claquée la porte avant que TaeHyung ne puisse répondre, mais il n'aurait pas répondu, de toute évidence, il ne voulait plus lui parler, il ne lui parlerait plus jamais.

Ce surnom, insignifiant, creux, vide de sens aux yeux de TaeHyung. Quand elle l'appelait comme tel, c'est qu'elle était heureuse, elle n'en faisait pas exprès : euphorique, ses paroles débordent.

C'était définitif, car il savait où allait sa mère. Il l'avait deviné sans même qu'elle n'en parle, sans même qu'elle aborde le sujet.  Au moins, il se disait qu'elle amasserait beaucoup d'argent et que cette action pourra compenser sa solitude durant ce week-end qui s'annonçait encore ennuyant. Cet argent, il pourrait l'utiliser pour aller acheter 

Mais aujourd'hui, TaeHyung était décidé à sortir, à prendre l'air, cette maison puait l'isolement, il devait s'aérer. Repenser, réfléchir à ce qu'il pensait faire.

Donc il sortit, et commençait à divaguer dans les grandes rues qu'il visitait souvent avant.

Les mains dans les poches, TaeHyung arriva près d'un café, il s'arrêta juste devant, se demandant comment pourrait-il aborder la vendeuse pour commander. Il prit rapidement son courage en main et passa le pas de la porte, se dirigeant vers le comptoir.

  « Euh.. Bonjour..

- Bonjour, vous désirez ?

- Je.. Je vais prendre un.. cappuccino. » 

Elle acquiesça et prépara sa commande tandis que ce jeune adolescent était en stress. Angoissé d'engager une conversation humaine. Il soupira un bon coup avant d'aller s'installer en terrasse, sur une table assez exclu des individus.

La serveuse arriva enfin, déposant son latté sur la table avec un sourire aux lèvres puis repartit aussitôt.

Comment pouvait-elle sourire ? Comment faisait-elle cela ? 

TaeHyung se détendait petit à petit, ses muscles se décontractaient et il relâcha la pression, les mains englobants son gobelet. Le jeunot ne se sentait pas seul, même s'il en avait l'air, il était tout de même entouré par le monde, mais ils étaient tous accompagné.

ANOREXIAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant