/!\ certains passages peuvent heurter la sensibilité de certaines personnes. /!\
Le noir.
Le noir total.
L'obscurité.
Et une chaleur étouffante.
Où suis-je ?
Mais où suis-je?
Mon corps est calé sur des objets mous et caoutchouteux, aux formes diverses. Au toucher, on dirait de la fourrure. J'en tâtonne un, attrapé de justesse par le bout. Mes doigts frêles me transmettent alors la conclusion que c'est une peluche. Je déduis que le reste des choses sur lesquelles je suis maladroitement installé ne sont constituées que de ce même objet.
Mes paupières sont lourdes... Suis-je consciente ? Ou alors je rêve ? J'essaye de les ouvrir mais... J'ai l'impression qu'elles ne s'ouvrent pas... Il fait toujours aussi sombre que je les ouvre ou non.
Je lève un bras, malgré la moitié de mon corps enseveli sous les peluches. Il y a une sorte de plafond. Une minute... Un plafond ? Je suis enfermée ? Par qui et pourquoi ? Depuis quand je suis ici ? Est ce qu'on va demander une rançon pour me récupérer ? Quoique remarque... Je n'intéresse personne... Maman ne veut plus de moi... Papa est parti... Et mon frère aussi...
Les larmes me montent aux yeux et une boule m'obstrue la gorge. Je secoue la tête frénétiquement pour chasser cette pensée de mon esprit.
Je dois trouver un moyen de sortir d'ici.Je pousse de toutes mes forces avec mes bras sur le plafond. La planche se soulève un peu, j'aperçois un fin rayon de lumière. Mais elle ne se pousse pas. Prenant mon courage à deux mains, je donne un coup de pied énergétique dans l'épais morceau de bois.
La planche se casse et des lambeaux tombent sur moi et à terre. J'aperçois enfin la lumière aveuglante de l'extérieur. Mes yeux me brûlent face à un contraste si soudain, mais je ne tarde pas à habituer mes yeux à la luminosité de l'endroit.Je relève mon buste, mes poumons douloureux de respirer soudainement une si grande bouffée d'air frais.
Je lève le regard et tourne la tête afin de reconnaître la place où je me trouve.Je suis dans une pièce immense. Les murs sdoiventv perle et blanc nacre. Les meubles sont bleus et violets pastels. En parlant de meubles, il y a un frigo... Mon ventre gromelle en l'apercevant. C'est vrai que je n'ai rien mangé et... Et quoi ? Depuis combien de temps suis-je ici ? Je ne me souviens de rien... J'étais au nouveau magasin de bonbons, je discutais avec la caissière qui m'a donné quelque chose... Mais je ne me souviens plus quoi...
Je tâtonne ma poche droite. Vide.
Je rentre mon poing dans la poche gauche. Il y a l'air d'avoir une petite bouteille.
Je sors l'objet de ma veste entre mes doigts tremblants. Une fiole au liquide bleuâtre, faisant des vagues à chaque convulsion de ma main. On aurait dit un océan, c'était beau.Je soupire et m'affale sur une chaise présente à quelques pas de moi.
« Au moins s'il y a un frigo je ne mourrais pas de faim... »
Je tourne le regard vers le meuble en question. Un post-it jaune canari est posé dessus.
« Tiens ? »
Je m'approche de ce morceau de papier qui manque de tomber suite à mon souffle saccadé.
Les biscuits doivent être prêts pour 15h. Sans faute.
Sinon...
Sinon quoi ? Je vais être tuée ? Mais... Qui a écrit ce mot ?
Je préfère ne plus y penser. Mes mains tremblantes agissent toutes seules, comme par réflexe. J'ouvre brusquement la porte du frigo et y sort le lait, les oeufs et le beurre.
J'ouvre le placard à côté et y trouve le sucre et la farine.
Le saladier et le fouet sont déjà sur la table. Je déglutis et commence à préparer la pâte.
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Crybaby
FanficInspirée de l'univers de "CryBaby" de Melanie Martinez. On m'appelle Crybaby, et je viens à peine de naître quand tout commence...