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INAYA


Il est 21h moins dix. Je suis prête depuis un moment déjà, habillée simplement d'un jean et un haut fluide gris, je me suis maquillée légèrement.

Mon téléphone sonne et affiche "Fahd".


- Allô ?

Fahd: Je suis devant chez toi, tu es prête ?

- Oui, j'arrive.

Fahd: Je t'attends.


Je raccroche et descend les escaliers. Au salon, devant la télévision se ttrouvait mon père, je l'avais déjà prévenu que je sortirais avec des amis ce soir.


Papa: Ne rentre pas trop tard, je n'aime pas te savoir dehors à cette heure.

- Oui ne t'inquiète pas Papa, de toute façon je ne serais pas seule.


Je sors et juste devant la maison, stationnait la voiture de Fahd. J'entre en le saluant puis nous roulons vers un restaurant pas très loin.
On s'installe très vite, puis nous commençons à discuter en attendant nos commandes.


- Sabrina arrive bientôt ?


Il me regarde d'abord surpris avant de reprendre.


Fahd: Ahh Sabrina ? Non, elle vient d'annuler.

-Oh domage.


Les plats arrivent, on continu de discuter et faisons plus ample connaissance. Avec Fahd on ne peu pas s'ennuyer, pendant tout le repas on parlait de chacun de nous. Arriva le dessert que nous avions commandé.


Fahd: Donc tu es fille unique ? dit-il entre deux bouchées

- Oui.

Fahd: La chance. Chez moi on est 6.

- J'aurais aimé avoir des frères et sœurs, je t'envie.

Fahd: Là maintenant je m'en fiche parce que j'ai pris un appartement, mais avant c'était vraiment chiant. Partager la salle de bain, la bouffe qui disparaît dans le frigo, les vols de vêtements...


Je commence à rire. J'aurais vraiment aimé connaître tout ça.


Fahd: Tu rigole mais c'était loin d'être drôle. Regarde, une fois j'avais pris la liberté de prendre un bain le matin, je devais avoir dix ans environ, on a toqué plusieurs fois mais je ne répondais pas. Figures-toi que mon grand frère a défoncé la porte.


J'explose de rire, il me suit.


Fahd: Je te jure c'est vrais. Après je me suis fait engueulé.

riant - Ça devait être mouvementé chez toi.

Fahd: Très. Tu viens on s'en va.


On avait terminé depuis un moment déjà. Il se lève et je le suis jusqu'à sa voiture.


Fahd: On fait un tour ?

- Je sais pas, il est tard et...


Avant que je ne puisse finir ma phrase, il accélère d'un coup, je suis projetée contre mon siège. Je le vois rire à ma surprise en mettant la musique à fond.
Il conduit très vite en grillant quasiment tous les feux. On riait sans trop savoir pourquoi, je passais vraiment un bon moment. Après avoir fait un tour de la ville, on se gare enfin devant chez moi.


Fahd: Alors tu as aimé ? demande-t-il en souriant.

- C'était génial, dommage que Sabrina n'était pas là.

Fahd: En fait je dois t'avouer un truc dit-il en se grattant la tête tout en se retenant de rire. Sabrina n'était pas invitée, mais je savais que si je te disais qu'il n'y aurait que nous deux tu aurait refusé

Je suis d'abord surprise mais je finis par rire en pensant à son stratagème, je m'y attendais un peu, il était beaucoup trop suspect. Mais il a tout à fait raison, je ne penses pas être venue ce soir si j'avais su que nous nous retrouverions seuls.


- En tout cas je ne regrette pas d'être venue.

Fahd: J'ai passé un bon moment aussi, c'est à refaire.

- Oui. Bon je dois te laisser, merci pour cette soirée

Fahd: Merci à toi ma jolie.


Je souris et descend de la voiture en me dirigeant devant la porte d'entrée.
Je rentre et prend une bonne douche tout en pensant à aujourd'hui, Fahd est vraiment quelqu'un de drôle, gentil. Je l'aime vraiment bien. Alors je ne sais pas pourquoi tout au long de la soirée j'ai pensé à Yazid...



YAZID


Faress: C'est bon je peux y aller ?

- Ouais ouais c'est bon.


Je raccroche et jette mon téléphone sur le canapé.
Faress l'a suivit comme je lui avait demandé. Il vient juste de me dire qu'elle est allée dans un restaurant avec Fahd. Ils étaient seuls, et avaient "l'air de bien s'amuser".

J'étais énervé, pourquoi elle a accepté au juste ?
Encore une fois elle est vraiment trop naïve. Et puis elle ne le connait que depuis deux semaines, c'est quoi ces conneries encore !


Une dizaine de minutes plus tard, Faress débarque à la maison.


Faress: Là tu m'a envoyé pour rien en fait. Dit-il en colère.

- De quoi tu parles ?

Faress: Elle est allé dîner avec son mec, en quoi ça nous avance ? Ne m'envoie plus pour ce genre de choses !

- Ce n'est pas son mec.

Faress: Moi je m'en fou, mais toi ça a l'air de t'atteindre. Bref je vais dormir.


Il monte à l'étage. Moi je reste en bas, mes yeux se posent sur le dossier que Faress avait déposé sur la table du salon, je ne l'ai toujours pas lu. Je le prends avant de le balancer au sol. Toute cette situation me rend nerveux.

Qu'est-ce que je suis en train de faire au juste ?
Faress, et Alice ont raison, je suis en train de faire traîner les choses. Mais je ne sais pas pourquoi, j'ai besoin d'un peu de temps.
Disons une semaine ?
D'ici une semaine tout sera réglé, Ahmed Abdelsalam sera tombé, mon père vengé.

Et Inaya ?

J'en ait rien à foutre, elle finira comme son père.





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❤❤❤

(partie assez courte je vous l'accorde, mais les suivantes seront beaucoup plus longues, ce n'est que le début encore une fois)

La filleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant