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INAYA


J'ouvre les yeux et me lève brusquement. Yazid était allongé à côté de moi, on était dans sa chambre d'hôpital. En voyant la lumière du jour par la fenêtre, je devine que j'ai passé la nuit ici.

Yazid avait entouré son bras autour de moi, de sa main il caressait le mien en regardant le plafond. Il ne sait pas que je suis réveillée, je le regarde quelques secondes, je ne réalise toujours pas ce qu'il s'est passé hier. Il a l'air de vraiment vouloir qu'on forme un couple à nouveau. Mais je ne suis pas sûre de le vouloir.

Ces derniers mois j'ai trop souffert, mais j'ai tout de même réussis à me avancer. Ça serait jeter tous mes efforts à la poubelle. 

Et puis après notre rupture, Yazid m'a tellement blessée, par son comportement, ses mots.  Je ne lui en veux pas parce que je sais que c'était la haine qui le guidait. Mais je suis toujours blessée. Il a fait comme si je n'existais pas, même lorsque j'allais vers lui il me repoussait comme s'il n'avait plus aucun sentiments pour moi. Ces images resteront gravées dans la mémoire, tellement c'était violent pour moi.

Mon amour pour lui n'a pas changé, mais j'ai bien peur que de son côté les choses ont changé. Il a dit qu'il m'aimait, j'ai senti mon cœur fondre, mais je me dit qu'il l'a peut-être dit comme ça, sans réfléchir.


Je finis pas le lever, Yazid tourne la tête vers moi:




Yazid — Ah tu es réveillée. Ça va ?

— Ouais ça va dis-je en frottant mon visage. Je vais rentrer là.

Yazid — Ok. Moi je sors ce soir, donc si tu as besoin de quoique ce soit, ou autre tu passes.

— Merci. Et merci pour hier soir dis-je en prenant ma veste


Yazid m'attrape par la main et me rapproche de lui:

Le

Yazid — N'oublie pas ce que je t'ai dis hier car je maintient dit-il avant de me faire un bisou





J'étais totalement perturbée, je me suis détachée de lui et j'ai lâché un « salut » en partant.

En sortant de sa chambre, tout mon stress a refait surface, j'espère simplement que mon père et mon cousin ne se sont pas rendu compte de mon absence, autrement c'est vraiment ma mort. Je sort de l'hôpital presque en courant, et je me dépêche d'entrer dans ma voiture.

Sur mon téléphone je n'avais pas d'appels manqués, me voilà rassurée.  En 20 minutes j'étais chez mois, je me suis glissée discrètement dans mon lit comme si de rien était. Même pas une minute après j'entends mon père sortir de la sienne, j'ai vraiment de la chance, encore un peu et c'était finit pour moi.


(...)



Deux jours sont passés, je n'ai pas fait grand chose comme d'habitude, je me prélasse dans ma chambre en attendant que ça se calme avec mon père.
Mais je crois que ce soir je vais lui parler, cela a assez duré. On ne peut pas en vouloir à une enfant de cacher her sa mère, c'est exactement ce que je compte lui dire.

Je descend manger, et c'est Kamel que je croise dans la cuisine.  On se parle toujours pas, lui fait des tartines dans son coin, pendant que je fouille le frigo à la recherche d'un plat préparé par Gabrielle. Depuis quelques mois, mon père l'a chargé uniquement de préparer à manger les lundis pour le début de la semaine. Le ménage c'est moi qui doit m'en charger car d'après lui je ne fou rien.

La filleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant