La fille

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INAYA

Je venais de lui dire que je l'aimais. Comment dire que j'étais extrêmement gênée. C'est vraiment sorti tout seul, lui aussi paraissait surpris.
Je met ma honte de côté, et m'impatiente en attendant une réponse de s a part.  M'aime-t-il toujours ?

Yazid se levant — Je vais devoir y aller.

Il a totalement ignoré ce que je venais de lui dire, c'est tellement blessant, j'en reviens pas.

— Ait au moins la décence de dire que tu ne m'aime pas, tu n'es pas obligé d'esquiver comme tu le fait dis-je en prenant mon sac. Passe une bonne soirée Yazid, et je te souhaite que du bon dis-je en partant vers ma voiture.

Qu'il aille se faire foutre. Je suis vraiment la plus grosse conne de l'histoire. Si je suis revenue vers lui, c'est parce que je pensais qu'il y aurait un espoir, qu'il y avait quelque chose à réparer. Mais à parement non.

Je suis plus  déçue par son comportement, que le fait qu'il ne m'aime plus. Et dire que j'ai pleuré pendant si longtemps, à m'en vouloir à en mourir. Clairement, je me disais que la mort serait moins douloureux. Je pensais à tout ce qu'il avait fait pour moi, tout ce qu'il avait fait aporté dans ma vie, et je m'en voulais de l'avoir laissé partir. 

Maintenant je sais que c'est mort.

Et ça me touche quand même. Sur la route, involontairement, quelques larmes perlaient mes joues, je conduisais n'importe comment, tout ce que je voulais, c'était rentrer.

(...)

En rentrant j'ai trouvé mon père assis tout seul au salon. Ça fait plusieurs semaines qu'on ne se parle plus, et je le vis très mal. Je penses qu'il est temps qu'on se réconcilie.

— Bonsoir Papa

Papa — Waleykoum Salam répond-t-il froidement

Je me suis assise sur le canapé, à côté de lui, puis je me suis réfugiée dans ses bras en lui demandant pardon.

— Je suis désolée pour mon comportement.

Papa souriant — Je te pardonne ma fille dit-il en me caressant la tête.

— Je me suis mal comportée.

Papa — Le principal c'est que tu t'en soit rendue compte. Le médecin m'a appelé aujourd'hui.

— Ah bon ? Pourquoi t'es malade ?

Papa — Non, c'est pour toi.

Mais le médecin il est sérieux là ? Comment ça il appelle mon père, alors que je suis en bonne santé ? Surtout que je suis adulte.

— et qu'est-ce qu'il a dit ?

Papa — Simplement que tu dois aller le voir demain.

— Ah non.

Papa — Ah si. C'est un très bon médecin, s'il dit que tu dois repasser, c'est que tu en a besoin. Donc tu iras demain, pas de débat

J'ai trop le seum, ce médecin est vraiment trop bizarre. Étant donné que je viens de me réconcilier avec mon père, je ne peux pas me permettre de le contredire ou lui désobéir.