Chapitre sept: Alby

104 10 1
                                    

Dès cette semaine, l'enquête avait repris.

Thomas avait évoqué que chaque victime étaient mortes dans un endroit assez étrange. La première était dans un parking, la deuxième dans un hôpital (alors qu'il n'avait aucun rapport avec ce dernier), la troisième dans un abri d'autobus. Ce qui était le plus dérangeant, c'était Myriam qui, elle, était morte dans une autre chambre que la sienne. Mais elle était à l'école. Toutes les victimes venaient de l'école, évidemment, plus précisément du bâtiment A. De mon point de vu, il devait y avoir un rapport, absolument, ce ne pouvait pas être une coïncidence. Certes, notre école était très grande mais la plupart des élèves retournaient chez eux le soir, alors les rares élèves qui dormaient à l'école étaient dans les ailes. Et puis, il y avait toujours cette rivalité entre les A et les B. Ceux de mon bâtiment faisait partie de la classe moyenne, voir même à la limite de la pauvreté, alors que ceux du second bâtiment étaient ceux qui vivaient aisément.

Pour moi, c'était clair, ça devait être sûrement une histoire d'argent ou de dette. Les gens du A s'amusait souvent à rabaisser les autres, se vantant de leur supériorité économique. Mais sur cette hypothèse, je ne pouvais pas avoir l'opinion de Thomas qui passait ses journées au laboratoire.

Étant en formation pour la médecine, j'avais une passe spéciale pour le labo. J'avais donné le droit à Thomas, qui n'était qu'en régulier, à prendre ma passe à condition qu'i ne fasse pas de conneries là-bas. Je ne pouvais pas l'accompagner car je passais un maximum de temps à aller voir mon père. Son coma avait réussi à stabiliser l'état de son corps. Il était dorénavant éveillé.

La première fois que je l'avais vu les yeux ouverts, j'aurais pu sauter de joie. J'ai gardé tout mon sang-froid pour ne pas me précipiter vers lui et de le prendre dans mes bras. Je n'avais pas beaucoup de temps avec lui puisqu'il n'avait pas assez de force pour rester debout plus de quelques minutes. Alors j'étais le plus clame devant lui alors que de l'intérieur, j'étais si content que je sentais que mon cœur allait s'arraché. Mon père m'avait tellement manqué que je sentais les larmes menacées de couler tellement ça me soulageait de le voir en vie.

- Je t'ai entendu, avait été les premières paroles que mon père avait prononcé lors de mon arrivé.

Ses cheveux étaient grisonnants, ils n'étaient plus aussi châtain qu'avant. Il avait une petite barbe qui avait poussé, je savais bien que me mère détestait bien ces petits poils qui « gâchait » la bouille d'ange de mon père. D'après plusieurs personnes de mon entourage, j'avais justement la « Bouille d'ange » de mon père. Je n'y croyais pas vraiment. Je ressemblais davantage à ma mère avec mes cheveux blonds cendré et mes yeux foncé. Mon père avait des yeux magnifiquement bleu qui était profond. Son regard bienveillant m'avait manqué.

Durant toute la semaine j'allais le voir en lui donnant des nouvelles sur ma vie ainsi que sur la famille. Je lui informai que me plus grande sœur, Rosie, était partie vivre avec son amoureux en Amérique. Contrairement à ce que je pensais, mon père n'était pas triste en apprenant la nouvelle, il avait l'air content pour elle. Je lui appris pour Sonya, qui avait toujours autant d'énergie, il a ris.

Puis, je lui parlai de Thomas. Je lui en parlai longtemps. Avec lui, je savais que je pouvais raconter mes histoires d'enquêtes. Il avait l'air fier de moi. J'avais rendu mon père fier. Je pouvais reposer en paix désormais.

Malgré ça, je ne pouvais pas laissé l'enquête derrière moiJe m'étais alors résolu à accompagner Thomas au labo une fois, je voulais savoir ce qu'il y faisait là-bas. J'avais mis mon père au courant de mon absence cette journée là et il m'avait dit :

- Ce n'est pas grave Newt, tu n'es pas obligé de me voir chaque jour de la sorte, vis ta vie et va rejoindre l'homme de tes rêves.

Ses paroles m'avaient fait instantanément rougir. Évidemment que mon père savait pour mon attirance envers le brun, il n'empêchait que de l'entendre sortir de sa bouche était tout aussi gênant.

Le lendemain, je demandai la permission à Thomas pour venir avec lui, il accepta avec un énorme plaisir.

Cette journée-là fut longue. Les cours étaient ennuyeux en plus du fait que je n'avais croisé Thomas qu'une seule fois le matin. On se retrouvait parfois entre les poses mais comme à tous les vendredi, nous avions des cours qui ne concordaient pas.

Alors que la cloche sonnait pour annoncer la fin du cours, je pris mes cahiers et me précipitai vers mon casier pour prendre mon manteau et filer dans notre chambre.

Rendu là, j'attendis Thomas impatiemment. Il finit par arriver et me sourit. Il vida son sac et pris quelques éléments avec lui en plus de la passe.

Nous sortîmes dans le froid de février. L'air frais me faisait du bien alors que nous marchâmes en silence vers le labo.

Nous entrâmes dans l'école. J'allais prendre le couloir de droite quand je sentis la poigne de Thomas me resserré le poignet, m'emportant avec lui vers le couloire de gauche. Je ne compris pas tout de suite ou m'emmenait-il quand le déclique se fit dans ma tête. Nous avions deux laboratoires dans notre lycée, un dans lequel les étudiants qui voulait y étudier était libre-service, à condition d'avoir une passe, évidemment. Puis, il y en avait un pour les gens de médecine seulement. Ce laboratoire, je n'y avais jamais mis les pieds, simplement parce que notre prof ne nous y avait jamais emmené. Mais, néanmoins, de nombreuses rumeurs couraient à propos. Ça allait d'un laboratoire hanté à des expérience louches qui s'étaient dérouler dans ce lieu. Je n'y croyais certainement pas, ce n'était pas quelques légendes urbaines qui pouvait me faire peur mais je sentais tout de même une incertitude face au prof qui tenait le labo.

Ce prof, c'était monsieur Janson, une terreur. Il était réputé pour être strict, très strict, en plus d'avoir la personnalité d'un psychopathe. Selon les rumeurs, il faisait des tests pour avoir des informations sur le cerveau mais en employant des techniques assez improbables. Des gens disent qu'il aurait gardé captif des étudiants pour étudier leur zone mortelle. Enfin bref, rien de très rassurant.

Nous arrivâmes devant la porte, Thomas inséra la passe et celle-ci nous donna accès. Monsieur Janson nous laissait aller dans son laboratoire sans problème. Je l'avais croisé dans quelques corridors, sur l'heure du midi ou bien dans d'autre condition. Je lui avais parlé quelques fois mais les échanges étaient bref et il avait l'air de bien m'apprécier. Entrer dans son labo me faisait l'effet de m'introduire dans un endroit interdis alors que je savais pertinemment que j'avais le droit. Thomas se dirigea vers les microscope et en sorti justement un. Il s'installa à une table et me fis signe de venir près de lui. Je m'approchai alors qu'il sortait de son sac un petit sac de plastique contenant la bouteille bleu que l'on avait trouvé près de la dernière victime. Mais la bouteille était partiellement cassée. Thomas sortit un fragment de verre et l'installa sur la lentille afin de le voir à travers le microscope.

- Newt, j'ai besoin d'eau distillée, tu peux aller m'en chercher dans l'armoire à droite

- Oui, bien sûr, dis-je

Je partis vers l'armoire pour chercher ce dont il avait besoin. Mais à mi-chemin de mon but, je senti une odeur nauséabonde autour du tableau blanc. Je m'approchai de celui-ci et aperçu une petite tâche brune sur le bord. Je m'en approchai et grattai un peu. L'odeur se faisait plus forte. Je senti alors quelque chose de poisseux m'atterrir sur le crâne. Lorsque je relevai la tête, je vis quelque chose qui m'horrifia.

- Eh Tommy... y'a du sang qui coule du plafond.

Thomas ne perdit pas son temps et accourra à mes côtés. Il le va la tête, vit la flaque de sang. Il me prit le poignet et m'entraina directement à l'extérieur, nous coursâmes dans l'école et nous allâmes dans la classe juste au-dessus de la classe de science qui est en fait, le bureau de monsieur Janson. Thomas entra sa clé dans la serrure et ouvrit la porte quand nous trouvâmes...

Le cadavre d'une cinquième personne, une bouteille bleu à la main.

Et cette personne je la connaissais, c'était un de mes amis, Alby.




L'Étude en bleu (Newtmas)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant