L'Étude en bleu (Newtmas)

Chapitre six: Retour

Une semaine avait passé.

C'en était douloureux.

Le lendemain matin de la fameuse journée ou Thomas avait fait appel à mon aide pour l'enquête, le brunet avait disparût.

En fait, pas en somme, la fin de semaine, nous étions restreints de rentré chez nous. Alors quand je me suis levé le samedi matin, je n'avais pas été très surpris de voir son lit vide ainsi que la valise disparût. J'étais moi-même parti le matin-même pour retourner chez moi. J'avais passé une magnifique fin de semaine au côté de ma mère, une femme chaleureuse au cœur tendre, ainsi que ma petite sœur, une enfant de trois ans qui avait de l'énergie à revendre et Brenda, ma meilleure amie à qui je racontais absolument tout.

J'avais tout dit à Brenda et pas un mot à ma mère. En fait, c'était un discutant avec mon amie d'enfance que j'avais remarqué que ce que j'avais fait était tout sauf prudent. J'était monté dans l'auto d'une inconnue, donné mon numéro à un gars que je ne connaissais pas vraiment et avait suivi un sociopathe (très beau et intelligent certes) dans une aventure aux risques incalculables. Alors, il valait mieux ne rien dire à ma mère pour qu'elle ne s'inquiète pas trop.

Cette fin de semaine c'était passé comme toutes les autres, aussi banal que ce soit.

Non, c'était le lundi matin le problème. Je m'attendais à le voir dans notre chambre en train de faire je-ne-sais-quoi de dangereux mais j'avais trouvé la pièce complètement vide. Je m'étais dit qu'il allait revenir plus tard mais il ne s'était pas pointé.

J'avais alors texté Aris pour qu'il me donne le numéro de Minho. Je devais en échange passé l'après-midi avec lui. (Ce n'était pas un plaisir mais ce n'était pas désagréable non plus) J'avais ensuite appelé Minho qui m'avait assuré que Thomas était chez encore chez lui. D'après l'asiatique, ses parents l'auraient puni pour une raison qui m'échappait.

Dans les faits, Thomas n'avait pas disparu. Il n'était que retenu chez lui.

Pour moi, c'était une toute autre chose.

La semaine avait passé lentement, très lentement. Les cours étaient monotones et longs. Je ne prenais plus autant de plaisir à en apprendre davantage sur la médecine. C'était... plate.

Mes amis l'avaient tout de suite remarqué. Ils m'avaient posé des tonnes de questions mais je les avais soigneusement évités en mentant. Je leur avais dit que c'était parce que je n'avais pas pu voir ma meilleure amie ce weekend, ce qui était totalement faux puisque j'avais passé tout mon temps avec elle. Ils avaient gobé ça et m'avait laissé tranquille. Moi, je mélancolisais dans mon coin, pensant à Thomas. Son absence avait créé un vide en moi. Ce n'était clairement pas de là à dire que mes notes chutaient, et que je ne trouvais plus la joie de vivre. Non, je n'étais pas en dépression. J'avais seulement l'impression qu'il manquait quelque chose. Le pire, c'était le soir et le matin. Notre chambre était si vide sans lui. Avant de me coucher, j'avais pris pour habitude d'observé Thomas le plus longtemps possible, jusqu'à ce que je m'endorme. Maintenant qu'il n'était plus là, je regardais le bonhomme sourire jaune qu'il avait peint au-dessus de son lit. J'avais l'impression de porter son absence dans mon cœur.

C'était bien à ce moment que je m'étais rendu compte que je n'avais pas juste un petit Crush sur Thomas. J'étais réellement amoureux de lui.

Je textais à Minho pour avoir de ses nouvelles. Il me disait quotidiennement la même chose : Il va bien, il pense à toi mais il ne sait toujours pas quand il va revenir.

Je trainais un peu plus avec l'asiatique. Il était d'une très bonne compagnie. Nous avions le cours de mathématique en commun. C'était dommage que Thomas ne soit pas dans la même classe que lui mais peut importait. Nous parlions souvent de choses académiques. Et de Thomas. J'avais appris qu'ils se connaissait grâce au travail de policier. Thomas, qui suivait le même cours, l'avait aidé avec une affaire. C'en était suivi une petite complicité entre les deux néanmoins, ce n'était pas de l'amitié en tant que tel. Mais Minho lui-même avait reconnu que Thomas n'avait pas l'air d'apprécier les gens. Je lui avais raconté notre escapade dans le bureau de monsieur Paige, passant sous silence bien entendu quelques détails, notamment le fait que j'étais le seul ami de Thomas.