Chapitre onze: Aris

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Je senti l'adrénaline me parcourir les veines alors que Thomas allait répondre à la porte. Lorsqu'il l'ouvrit, Aris se tenait devant nous, le sourire aux lèvres. Son sourire s'effaça lorsqu'il vit que ce n'était pas moi qui avais ouvert la porte.

Je ne pouvais pas le croire. Ça ne pouvait pas être Aris... il travaillait à la police non? Malgré tout, je ne pouvais m'empêcher de penser que ça faisait du sens. Les victimes n'étaient pas de son école. Minho résidait dans l'Aile A, donc il venait souvent dans ce coin. Était-il celui qui avait tué Alby aussi? Grâce à la passe de Minho, il aurait pu facilement aller dans le bureau de monsieur Janson. Peut-être même que Minho lui-même était impliqué dan toutes ses affaires. Ce qui me glaçait encore plus le sang, c'était le fait de penser que j'aurais pu être sa prochaine victime. Il avait mon numéro de téléphone. C'était pour cela qu'il était venu chez nous. Il savait que nous le tenions, que nous étions sur le point de le découvrir. Il voulait sûrement nous éliminer avant que nous le démasquions, et comme il avait reconnu mon numéro, il a pus venir ici aussi vite.

Thomas se tourna vers moi. Il fronça les sourcils.

« Newt ça va? » demanda-t-il

Je n'avais pas entendu ce qu'il disait. Je n'avais rien entendu, j'étais trop perdu dans mes pensées. Je n'arrivais juste pas a réalisé ce qui se passait juste là devant moi. Aris Anderson était un tueur en série? Quelque chose clochait dans se tableau.

« Newt, je voulais m'excuser » commença Aris « J'ai appris ce qui c'était passer avec Alby et Minho m'a dit que c'était l'un de tes amis... »

Comment osait-il parler d'Alby ainsi alors que c'était lui qui l'avait forcé à prendre le poison. Il avait fait passer sa mort pour un suicide tout comme les quatre autres victimes avant. Cet homme était un monstre. Je levai la tête vers Aris pour le toiser. Thomas profita de mon silence pour s'éclipser de la pièce pour faire je-ne-sais-quoi.

« Tu... tu vas bien? » demanda Aris en fronçant les sourcils et en s'approchant de moi.

« Ne t'approche pas. » dis-je d'un ton sec.

C'est alors que je le vis. Thomas était dehors et il avait suivi quelqu'un, un chauffeur de taxi.

Le meurtrier est en mouvement

C'est ce que Thomas avait dit. Un chauffeur de taxi. Aris n'était pas la personne en possession du téléphone cellulaire devant notre porte. C'était le chauffeur qui l'avait et qui attendais devant notre chambre.

Aris n'était pas le tueur, ça me soulageait tellement. Mais le soulagement ne resta pas longtemps quand je vis la porte du taxi se refermé sur Thomas qui avait monté à bord. Il savait que ce n'était pas Aris et il entré avec le vrai tueur. Je ne pouvais pas le laisser comme ça.

« Je... je dois y aller. », dis-je à Aris en prenant l'ordinateur portable de Thomas, où je pouvais encore voir la localisation du téléphone. Je ne pris pas le temps de penser quatre fois, j'ouvrai le tiroir de ma table de chevet et sorti le fusil que mon père m'avait donné. Je le rangeai dans mon manteau que je mis rapidement sur mon dos. Je regardai la localisation du taxi. Il était dans le gymnase abandonné de l'école à deux coins de rues d'ici.

« Aris, appel la police, dis-leur que le tueur des suicidés tient une nouvelle victime dans le gymnase abandonné de l'école Backer Street. » lui ordonnais-je

Je m'apprêtais à sortir lorsqu'Aris me bloqua le passage.

« Tu es sûr que tu veux suivre Thomas? » me demanda-t-il

« Pardon? »

« Thomas est un vrai psychopathe. Il résout des crimes sans être payer, ni rien. Il aime ça. Il aime les choses sanglantes et les meurtriers. Un jour tu vas arriver devant une scène de crime que Thomas aurait designer. Il est morbide, si ça se trouve c'est un piège. »

« Il m'a dit le mot dangereux et me voilà à le suivre. Il n'est pas un psychopathe mais bien un sociopathe. Il aime les choses morbides? Eh bien moi aussi. Alors maintenant appel la police et laisse-moi filer. » Lui répondais-je directement en le regardant dans les yeux.

Aris me céda le passage et je sorti en vitesse de l'appartement. Je dévalai les marches à une folle allure et sorti dehors en prenant la sortie d'urgence. Je parcourus les mètres qui me séparaient du gymnase. Je ne fis pas attention aux voitures qui passaient, ni aux gens qui me regardaient croches. Thomas était en danger de mort. Peut-être qu'à cette heure-ci il l'était déjà. Mais non, je ne voulais pas y penser. Non. Thomas était toujours en vie. Il le fallait. Il fallait qu'il le soit sans quoi je ne pouvais plus vivre moi-même. Je ne pouvais pas continuer sans lui, je ne pouvais simplement pas. Je l'aimais beaucoup trop. Je n'avais même pas eu la chance de lui dire. Oui, il m'avait embrassé, deux fois même. Nous n'étions pas officiellement en couple. Nous faisions certains gestes qui laissaient entendre que nous l'étions, des petits bisous sur les joues ou sur la tête. Il avait dormi dans le même lit que moi une fois. Je ne pouvais pas le laisser tomber. Jamais je n'aurais pu le laisser tomber. Jamais. Je ne pouvais même pas le penser. Thomas était beaucoup trop important pour moi.

Je me ruai sur la porte du gymnase qui s'ouvrit facilement. Il n'y avait personne. Pas un son. C'était très sombre et humide. L'odeur ambiante était un mélange de métal et de moisissure. J'allais vomir. Je tournai sur moi-même pour être sûr qu'ils n'étaient pas là. Mais personne. J'allai dans les vestiaires mais ici le silence persistait. Mon cœur battait si vite. Pas de trace de Thomas nulle part. L'adrénaline coulait dans mes veines si vite. Quand soudain, j'entendis un bruit provenant du bâtiment juste devant. Un bruit de détonation.

Dites-moi qu'il n'est pas trop tard...

Je montai les estrades du gymnase pour me retrouver à la hauteur d'une fenêtre. Je les vis dans le bâtiment en face. Ils étaient là les deux, Thomas encore en vie.

Pas une seconde de plus s'écoula. Je descendis les estrades et me mis à courir. L'adrénaline m'aidait à aller plus vite. Oui, j'allais sauver Thomas, mon Thomas. Je sortis du vieux gymnase et entra dans la tour à bureau juste en face. La porte était miraculeusement débarrée et je pu entrer. Je pris les marches et me dirigeai vers le deuxième étage, ce qui était à peu près à la hauteur des fenêtres du gymnase. Un grand corridor s'offrit devant moi, seulement éclairer par les lumières de sécurités. Il me fallait maintenant savoir dans quel local se trouvait Thomas. Seuls ceux qui étaient à droite faisaient face au gymnase. J'avançai à pas feutrés dans l'obscurité ambiante de la tour de bureau, guettant le moindre bruit venant des locaux de droite. Le silence se faisait lourd et j'eu des frissons. Il était près, tout près. Sa vie était en jeu. Je n'avais pas le droit à l'erreur. Le moindre faux pas et l'un de nous deux allait y passer. Ma respiration était sifflante, je dus faire de mon possible pour ne pas faire trop de bruit.

Puis, j'entendis des voix. Celle d'un homme qui m'avait l'air d'avoir un certain âge. Et celle de Thomas. Ça provenait du local en fasse de moi. Je pris quelques secondes pour réfléchir. Je testai la porte silencieusement. Elle n'était pas barrée. C'était déjà bien. Je pris une grande respiration.

Un.

Deux.

Trois.

J'ouvris la porte et je tirai.

L'Étude en bleu (Newtmas)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant