L'Étude en bleu (Newtmas)

Chapitre douze: Bouteilles

Point de vue Thomas

Je savais bien que Newt pensais qu'Aris était le tueur. Mais ça ne pouvait pas être lui, Anderson était tellement con qu'il ne serait même pas capable de tuer quelqu'un correctement. Alors que je vis le regard de Newt s'assombrir, j'aperçus un homme, âgé de peut-être une soixantaine d'année, qui se tenait juste derrière Aris.

« Newt est là? » demanda Aris n'ayant pas remarqué qu'il était derrière moi

« Évidemment » répondais-je en fixant l'homme derrière lui « Observe avant de poser des questions connes ».

Je détachai mon regard de l'homme pour regarder Newt qui avait l'air perdus dans ses pensées. Il devait sûrement être sous le choc... mais il n'avait aucune raison de l'être.

« Newt ça va? » questionnai-je en sentant une pointe de culpabilité en voyant son état.

Je détestais le voir comme ça. Il lui arrivait parfois qu'il soit perdu dans ses pensées et ce n'est jamais très bon signe. Mais je n'y pouvais rien. Je ne pouvais pas lui dire que ce n'était pas Aris, ça ne me laissait plus aucune chance d'attraper le vrai meurtrier. Qui se trouvait juste là devant moi. Je ne pouvais pas le laisser filer.

« Newt... je voulais m'excuser... » commença Aris.

Je ne restai pas pour entendre ce qu'il avait à dire. Oui, je devais l'avouer, à chaque fois qu'Aris était proche de Newt, je me mettais à être jaloux comme un fou. J'étais de nature très possessive en général alors je refusais fermement qu'Aris s'approche de Newt. J'avais interféré ses messages lorsque je voyais qu'il l'avait texter. Je supprimais les messages avant que Newt ne les voie. J'étais bien au courant que ce n'était pas quelque chose qui se faisait et si Newt l'apprenait, il m'abandonnerait sûrement sur-le-champ. Je n'étais pas prêt à ça alors je continuais de garder le secret. Alors, évidemment que de laisser Ars et Newt seuls dans la même pièce me procurait un très mauvais présentiment et je sentais déjà la jalousie me monter au cœur mais il le devait car je ne pouvais pas laisser cet homme continuer à faire ses crimes. Je devais l'arrêter, et je ne pouvais pas emmener mon blondinet avec moi. C'était trop dangereux. Je ne voulais même pas qu'il me suive, il était trop précieux pour moi. Beaucoup trop. Je ne m'attachais pas habituellement aux gens, mais Newt, il était différent.

Je me dirigeai vers l'entrée de la chambre en contournant Aris. Je descendis les quelques marches qui me séparaient du taxi et entrai dedans.

L'ambiance changea drastiquement. Il y avait une grande tension. Le chauffeur entra à son tour et commença immédiatement à conduire. Je regardai tout autour de moi et aperçus sa plaque d'identification.

Monsieur James Dashner.

« J'ai cru que vous aviez besoin d'un taxi monsieur Holmes. Lorsque j'ai lu le message j'ai immédiatement su que c'était vous. Ce n'était pas difficile à deviné de toute manière. Vous aimez les jeux, monsieur Holmes? » demanda-t-il en conduisant.

Clairement, nous aurions pu marcher jusqu'à la tour de bureau puisque ce n'est qu'à quelques coins de rues de l'Aile B. J'imaginais que le taxi permettait à monsieur Dashner le contrôle total sur ce que je faisais. Il savait que je ne pouvais pas m'enfuir.

Nous sortîmes du taxi et il nous dirigea vers la tour de bureau. Il nous fit monter par les escaliers les deux étages, puis nous guida vers une salle. Il me fit asseoir sur une chaise et s'assit en face de moi. L'ambiance était toujours aussi tendue et je sentais que le chauffeur se sentait en position d'autorité sur moi. Je ne me sentais nullement menacé par cet homme. Il ne me faisait pas peur. Il m'intriguait seulement.