la dépression

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chapitre 3


Il fait froid..... Une porte s'ouvre... Ho MON DIEU... pas encore, pas tout de suite. Une lumière trop vive, une piqûresur mon bras, une main sur mes poignets AIILL !! que me veut-il encore ....


Parfois... Une image... Une idée qui passe , ma tête sur une épaule et une voix... cette voix d'une douceur terrifiante....


Je me sens si lourde, je suis épuisée,le combat fut inégal, et mon corps souffre, une main dans mes cheveux, une caresse sur ma poitrine... et mon corps qui tangue.


J'ai mal au cœur, j'entre ouvrent les yeux ne voyant que des ombres qui flottent dans un espace ou le temps n'existe plus, rien n'est définissable, sauf, cette présence calme, dangereusement constante, j'entends....


J'entends le ressac de l'eau. Et ma tête lourde pleine de cette douleur lancinante, parfois mon corps violenté refait surface , a chaque fois cette soif persistante, et ma bouche pâteuse...avec cette peur a l'âme qui ne me lâche plus,


Enfin, une main ferme sur ma nuque, et de l'eau sur mes lèvres. les yeux clos je me refuse à voir...

De l'eau fraîche sur mon corps,cette odeur de mangue emplissant mes narines me ramènent lentement vers le ressac de l'eau qui me guide vers une nuit enfin calme....


Je me réveillerais, je reprendrais courage ... bientôt...


C'est l'odeur des toasts et du café qui finissent par vaincre mes craintes.Je déplace avec lenteur le couvre-lit qui me protège de la réalité, j'aperçois alors un plafond d'un blanc éclatant couvert de plantes grimpantes qui le strient ...Quelque fleurs d'un oranger vif et éclatant y apparaissent de manière aléatoire... mais où suis-je donc,


Baissant les yeux, je me vois dans un lit immense... et ROND... Une quinzaine de coussins de toute formes dans les teintes de vert,et la couette d'un blanc immaculée m'entourent . À droite du lit, une table basse, ou se trouve une grosse cruche d'eau et un verre, ma soif est si vive que j'engouffre dans l'urgence quatre grands verres d'eau avant de me rendre compte que le suis nue sous mes draps. À la gauche du lit, une table en tout points semblable est ornée d'un cabaret débordant de victuaille : fruit, fromage,pain griller, crème anglaise... et un grog de café fumant...

Je me déplace plus lentement,l'urgence de la soif étant passée , la peur de ne pas être seule m'habite maintenant autant que la faim me tenaille. j'appelle, incertaine,mais personne ne répond, la pièce où je me trouves est aussi ronde que le lit sur lequel on m'a déposée...le meuble sans doute fait sur mesure, se moulent aux parois des murs. La pièce est si grande, qu'elle contient même l'espace pour contenir un petit salon.


Plus loin à la gauche du lit un énorme arbre de fer semble prendre racine dans les planchers de bois franc et se dresse tortueux vers le plafond de pierre qu'il frôle de ses branches nues... tout ici respire la richesse.

J'appelle à nouveaux, immobile...Toujours ce silence calme et le ressac de l'eau sur des rochers, il semble évident que je me trouve dans une tour.Enfin quelque peu rassurer je m'avance vers le repas qui m'est offert et c'est avec la même urgence que j'engouffre le café, les toasts et quelque fruit tremper dans la crème anglaise...il m'en faut peu pour que je me sente repue, me dis-je en me recentrant sur ma couche.

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