Mélancolie {ᴠᴍɪɴ}

ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 5

Pdv Taehyung

J'étais perdu dans mes pensé, le regard en direction du jardin fleurit du château. Le son d'un point s'affaissant trois fois sur ma porte me sortit de mes pensées amères.

-Entré, dis-je en me retournant.

La porte s'ouvrit pour laisser rentrer un jeune homme de petite taille. Il releva la tête pour faire rencontrer nos yeux. 

Je ne pouvais plus regarder ailleurs, je ne voulais pas regarder ailleurs. Il m'emprisonnait dans un monde d'espoir, ou toutes mes tristesses n'étaient que simples futilités.

 Il était si beau que vous n'auriez pas osé l'aimer.

Je me devais de rompre ce silence qui nous emportait vers une existence nouvelle.

-Vous êtes?

Je m'étais appliqué pour que ma voix l'intimide. Je ne devais pas me montrer faible devant cet être utopique. Cela avait semblé fonctionné, il paraissait déstabilisé.

-Toi t'est qui?

Je ne pris pas la peine de répondre à sa provocation, quelque chose m'intriguait. J'avais l'impression de l'avoir déjà vue quelque part.

Mr. Park, il lui ressemblait fortement, c'était sûrment son fils. 

-Vous êtes le fils de Mr. Park.

Il sembla surprit de cette affirmation. Son visage remplit d'incompréhension me fit ajouter qu'il était le portrait craché de son paternel.

-Ah.

Il n'avait donc rien d'autre à rajouter?  En même temps il était sûrment ici par la demande de son père. Il ne s'intéressait pas vraiment à moi. Il allait forcément rentrer dans ma vie pour ensuite m'abandonné salement.
Oui, il comptait sans aucun doute me laisser tout seul au final.

Cela me faisait peur, je devais au plus vite le faire sortir d'ici. Je ne voulais aucunement m'attacher à lui.
Il devait partir.

-Que voulez-vous? Dis-je pour en finir au plus vite.

-Tutoie-moi, nous avons le même âge.

Je ria d'un rire sarcastique. Pour qui se prenait-il? Que quelqu'un prenne autant la confiance comme cela avec moi n'était guère quelque chose que j'appréciais. J'étais bien décidé à lui faire comprendre que je dominais.

-Écoute-moi bien petit, moi je peux te tutoyer quand je veux. Par contre, toi tu vas me vouvoyer. Je ne suis pas n'importe qui ici, donc tu vas me respecter comme il se doit.

Un silence hivernal suivit mes propos. Il paraissait apeuré du ton que j'avais employé. Son noble visage fut sali par mes propres mots. Je m'en voulais affreusement d'avoir permis à la peur de se mélanger à sa douce beauté. 

-Sors maintenant.

Je me retournai vers le jardin nostalgique de mon enfance. Après un certain temps d'attente, je n'entendais toujours pas la porte s'ouvrir comme signe qu'il était parti. Sa voix me confirma qu'il attendait encore dans la pièce.

-Um...Je peux rester s'il te- euh s'il vous plaît?

Sa voix fragile me réchauffa le coeur, comment pouvait-il être aussi adorable? Je voulais le prendre dans mes bras jusqu'à ce que toute ma mélancolie s'éloigne vers les gouffres. Malheureusement, ses bras venaient sûrement eux-mêmes des enfers.

Je me retournai pour lui répondre mais réalisai rapidement mon erreur: nos yeux se rencontrèrent.

-Sors.

 -Laissez-moi rester.  

-Pourquoi devrais-je endurer ta présence?

Désoler d'être aussi froid.

-Attendez, je reviens avec la réponse à cette question!

Et c'est ainsi qu'il partit en courant de la chambre, un sourire ensorcelant collé au visage.

En espérant que tu ne reviendras pas.