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FLASHBACK

1980

2 mois plus tard

Mon anniversaire c'était incroyablement bien passé. Matteo pu enfin faire la connaissance de mes parents. Ceux-ci étaient réticents au début de voir que leur petite fille puisse avoir grandie aussi vite, mais lui avaient tout de même donné sa chance. Tout allait pour le mieux, entouré de mes amis, de ma famille et de Matteo. Le pendentif ne me quittait plus désormais et était constamment autour de mon cou. On disait souvent que "les bonnes choses avaient une fin".  Et cet été n'y fit pas abstraction... En effet la réalité mettait brusquement tombée dessus sans prévenir. C'est en rentrant un soir comme les autres chez moi, que des papiers posés sur notre table à manger m'interpellèrent. Il s'agissait de la réinscription pour mon lycée. Aie. La chute avait été terrible. Bye bye les vacances, ces journées à glander sans rien faire, mes nouveaux amis vivant en Argentine, et surtout le pire de tous... Matteo. Malheureusement l'été n'était pas éternel. Dans quelque temps je reprendrais ma routine de lycéenne et lui repartirait étudier je ne savais dans quel université de prestige à Londres. A cette pensée mon cœur se broyait. Je ne voulais pas que sa se finisse ainsi, que se ne soit que le temps d'un été. Nos rigolades, taquineries, nos moments à la clairière, etc. Matteo était de loin la personne la plus importante qui fut éruption dans ma vie. Son sourire narquois, son humour, sa sensibilité, sa douceur, j'en étais tombé amoureuse. Ce sujet étant épineux, à chaque fois que nous l'abordions, cela finissait en dispute. Lui voulait continuer à profiter un max, et moi mettre les choses au clair dès maintenant. Super façon de passé nos derniers moments ensembles!

Pour l'instant, je me devais d'assurer mon service au resto-bar. La seule chose positive dans cette rentrée, serait de ne plus avoir à supporter la tyran et ces clients exécrable sans aucune once de respects, confondants serveurs et esclaves, oubliant le sens de "s'il vous plait" et "merci". Cette femme en face de moi, l'illustrait parfaitement.

-" Ce café est infecte! Je n'avais jamais eu affaire à une tel horreur!" jacassait-elle une mine  dégoutté. Je soupira intérieurement, cette journée risquerait d'être longue. Cela faisait au moins un quart d'heure que c'était le même cinéma: " il est trop chaud", " il est trop froid", "il n'en a pas assez". Le client était roi, certes mais j'avais des limites.

-" Vous voyez la porte d'entrée là-bas? Vous sortez, marchez quelque mètres et normalement devriez trouver un salon de thé, en espérant que leurs cafés soient à votre guise." 

-" LUNA VALENTE! Est-ce une façon convenable de s'adresser aux clients?!" Oh non pas elle...

-" Je vous assure chère madame que je suis outrée par le comportement de votre employé. Tant d'arrogance et de manque de respect à mon égard. Décidément la génération actuelle..."

(Allez, en rajoute une couche!)

-" Je suis désolé pour ce petit désagrément, madame. Bien entendu votre collation vous est offerte par la maison!" dit la tyran avec une voix hypocrite et mielleuse. Beurk.

La cliente souris satisfaite. Elle avait la chance que les couteaux disposés sur les tables n'étaient pas tranchants, sinon... bref je divaguais un peu.

- " Quant à vous Mademoiselle Valente, dans mon bureau. Tout de suite." 

Honnêtement mon cœur était tellement vide et déprimé que si un camion me passait sur le corps, cela ne changerait rien. Je la suivi donc sans broncher.

***

Ma pause venu, je décida d'aller me poser sur un coin éloigné de la plage loin de la clientèle. Je n'étais vraiment pas d'humeur et préférais rester seule. Enfin pas pour longtemps...

-" Meuf! Tout à l'heure je t'es vu sortir du bureau de la tyran. Qu'est-ce qu'elle te voulait encore, celle là?" me dit la rousse en s'asseyant à coté de moi, parterre sur le le sable.

-" Oh, tu sais tout le blabla habituel. A quel point j'était inefficace, que si sa ne dépendait que d'elle je serais licencié... le même disque rayer."

-" A part ça tu fais une sale gueule toi. Tu t'es encore disputée avec l'italien?"

J'hocha tristement la tête.

-" Luna, chaque couple à sa période de crise, c'est pas pour autant que les choses ne s'arrangeront pas. Par exemple, mes parents sa fait plus de trente ans qu'il sont ensemble et sa pas toujours été rose."

-" Oui mais... tu flippe pas toi? On va bientôt reprendre les cours et les autres retournés en Argentine. Et entre Ramiro et toi?"

-" Je préfère me dire que si notre amitié est réelle elle tiendra malgré la distance. Quant à Ramiro et moi nous voulons profiter un maximum sans se poser de questions. Luna! Matteo et toi vous êtes fou amoureux l'un de l'autre! Vous vous n'êtes pas quittés une seconde depuis le début, ne gâchez pas tout à cause de votre orgueil ou de vos craintes. Putain, la vie est tellement courte et on ne sait pas de quoi peut être fait le lendemain. Une personne que tu aimes peux disparaître soudainement."

Je resta éberlué face à son monologue. C'était la première fois qu'elle me parlait aussi sérieusement. Pas de sous entendus douteux, pas d'allusions sexuelles. C'était un miracle. 

-" Tu as surement raison. Merci Jimena."

-" Mais entre nous j'espère avoir Mr Carlos, ce prof de sport était tellement bandant!" Mouais, j'avais peut être parler trop vite... (Mais c'est comme ça qu'on l'aime XD).

*** 

Matteo et moi étions dans la clairière. Quelques minutes plus tôt à la fin de mon service sans que je ne m'en rende compte, mes pas m'avaient guidés vers lui et de ce fait vers la villa. L'ambiance n'avait jamais été aussi tendu entre nous, et encore moins ici. Quand je pensais à tout ces moments vécus ici, ce silence me faisait encore plus mal. Lui aussi n'avait pas l'air très en forme d'ailleurs... Il prit finalement la paroles:

-" Tu voulais me parler. Je t'écoute."

-" Pas la peine de t'adresser à moi aussi sèchement."

-" C'est pas moi qui t'es éviter toute la semaine."

-" C'est pas moi qui cherche à éviter les sujets importants!" sans que je ne m'en rende compte, mon ton monta.

-" Ok vas-y! Je suis tout ouïe!"  

-" Arrête de faire l'idiot! Je t'aime et..."

-" Moi aussi je t'aime, Valente! Merde! Alors pourquoi on est là à se comporter comme deux inconnus alors qu'on pourrait tout simplement être heureux?!"

-" Tu ne comprends pas!"

-" Alors explique moi!"

De petites gouttes salés coulèrent de mes yeux. Il n'y avait plus d'issus et il fallait voir la réalité en face.

-" Qu'est-ce qu'on deviendra à la fin de cet été, Matteo?!"

***

Voici le chapitre seize, j'espère qu'il vous plaira! 





L'histoire de mon premier amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant