54

7.8K 300 31
                                    

Les garçons étaient repartis la veille de leur concert à Lille

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Les garçons étaient repartis la veille de leur concert à Lille. Adèle avait quitté Paris en même temps qu'eux pour rejoindre le lieu d'un nouveau tournage, dans le Sud. Je me retrouvais donc seule à Paris pendant quelques jours, jusqu'à ce que mon grec revienne, dans moins d'une semaine. C'était donc surmontable, d'autant plus que le temps allait passer vite, compte tenu du travail qui m'attendait.
J'avais décidé de freiner un peu les choses le temps que les gars soient là, profitant de leur présence et surtout de celle de Ken, mais il était maintenant temps de m'y remettre, au moins la journée. Pour la soirée, j'avais été invitée par Nike a assisté au match de l'équipe de France contre l'Allemagne au stade de France. Ma place étant payée pour la marque, avec qui j'étais d'ailleurs en discussion pour mon business, je pouvais difficilement refuser.
Mais avant cela, j'avais une longue journée d'appels et de rendez-vous à caler. Les ouvriers devaient commencer les travaux dans le bureau la semaine suivante, je devais pour cela commencer à réfléchir plus sérieusement aux petits détails tels que les couleurs des murs, les revêtements de sols, et même les luminaires, les bureaux, chaises et tout autre aménagements.
En plus de ça, je devais faire une sélection des dix employés qui intègreraient la boîte parmi la quarantaine de personnes ayant passé l'entretient. En bref, ma journée et celles qui allaient suivre allaient être bien chargées, mais au moins je pouvais tout faire depuis mon appartement. La météo semblait se dégrader de jours en jours, l'hiver était quasiment la, accompagné de son froid habituel. Il ne neigeait pas encore, mais il pleuvait averse depuis deux jours.

Pendant ma longue et chiante journée, j'avais attrapée des maux de tête et de ventres tellement violents que j'avais du m'arrêter de travailler un moment. Je m'étais fais une boisson chaude, avait pris un bain, mais pourtant les maux ne passaient pas. Bien que déçue et contrariée, je préférais regarder le match dans mon canapé plutôt que de sortir sous la pluie torrentielle qui n'avait cessé de s'abattre sur la capitale toute la journée.
Mon grec était déjà sur scène quand le match commençait. Tuée de fatigue et encore souffrante, je somnolais devant ma télé, ne suivant qu'à moitié ce qu'il se passait. J'aurai préféré être au stade, plutôt que pliée en deux sous mon plaid et seule dans l'appartement trop grand pour moi seule.

Finalement, après la catastrophe qui se produisit pendant le match, je ne me plaignais plus d'être chez moi plutôt qu'au stade. Je me redressais d'un seul coup, tentant de comprendre ce qu'il se passait, alors que je voyais les joueurs quitter le terrain précipitamment et les spectateurs descendre sur la pelouse. Comme figée devant ma télé, j'observais les centaines de personnes pleurer, au téléphone et en panique face à l'horreur. Quelques minutes plus tard, alors que les larmes m'étaient montés aux yeux depuis un moment déjà, une alerte info sur mon téléphone m'informait de ce qui se passait en même temps au Bataclan, et je décidais de couper la télé et m'éloigner de mon téléphone avant d'en savoir plus. Je fermais rapidement tous les volets de l'appartement, et tentais de remettre mes émotions en place.

Évidence - NEKFEUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant