"Si vous restez dans l'obscurité, même votre ombre va s'échapper de vous."
Marie ne savait pas où elle se trouvait exactement. Perdue dans les ténèbres, dans un lieu inconnu dont aucune lumière ne pouvait rentrer. Elle ne voyait absolument rien. Autour d'elle, le noir l'envahissait dans son entièreté. Pas un seul faisceau de lumière n'illuminait ce sombre et sinistre endroit. Mais Marie pouvait se surprendre à être capable de voir ses mains, ses pieds et son corps malgré l'obscurité."Je suis tombé où", demanda t-elle pour elle-même dans un murmure.
Elle était perdue. Où était-elle ? Comment était-elle arrivée ici ? Elle ne savait pas quoi faire, jamais elle ne ce serait attendu à se retrouver dans une situation pareille ! Marie essaya de se souvenir de la soirée d'hier. Sans succès. Elle s'était résignée à partir à la fête d'Alice puis... plus rien. Aucune souvenir. Elle secoua la tête pour remettre ses idées en ordre. Bon, elle devait bien pouvoir découvrir ce qui s'était passé. Il fallait juste qu'elle appelle l'extérieur. Marie sortit son téléphone portable à coque verte de sa poche et composa le numéro d'Alice, terrifiée. Malheureusement, ce dernier n'avait pas de wifi. Logique, dans un endroit pareille. Marie soupira à deux doigts de fondre larmes. Elle sentit sa gorge se nouer et la frustration la gagner. Non ! Elle devait se ressaisir ! Ca ne servirait à rien d'attendre et de se morfondre. Alors elle décida d'avancer. Peut-être trouverait-elle une porte de sortie ? De toute façon, elle n'avait pas trop le choix...
Peu sûr d'elle, elle se dirigea droit devant, dans l'obscurité. Le silence lui pesait sur les épaules. Elle n'entendait que le bruit de ses propres pas qui frappaient contre une surface ressemblant à du marbre. L'écho, s'éloignant dans l'infinité de cet endroit, se répercutant sur des murs invisibles... C'est à ce moment là qu'elle l'aperçut. Un peu plus loin, elle ne savait pas comment, mais elle arrivait à voir une petite fille recroquevillée sur elle-même, lui tournant le dos. Elle était saisie de nombreux spasmes. Marie ne découvrit qu'après s'être approchée de plus près qu'en fait, elle pleurait...
"Tu vas bien, demanda t-elle ne sachant comme réagir. Qu'est-ce que tu as ?"
La fille tourna la tête vers Marie. Elle avait de longs cheveux bruns, de magnifique yeux vert pétillant et des taches de rousseur sur les joues brûlantes. La fille tremblait de tout ses membres.
"Pourquoi tu pleures, interrogea de nouveau Marie en se penchant vers la fille, essayant de garder le sourire.
- C'est mon papa, répondit-elle d'une voix cassante, les yeux brouillés de larmes. Il... Il est parti.
- Et il est où maintenant ton papa ?"
La fille ne répondit pas. Elle fixait l'obscurité, le regard vide. Marie posa sa main sur l'épaule de la jeune fille qui recula d'un bond en hurlant :
"Non !!! Ne me touchez pas !!! Allez-vous-en !!!"
La fille se retourna et mit à courir comme une furie en criant le plus fort possible.
"Non attend, dit Marie pour essayer de l'arrêter. Reviens ! Où est-ce qu'on est ?!"
Mais elle avait déjà disparu de sa vue. Marie réprima un frisson glaciale repensant à ce qui venait de se passer. Cet endroit était vraiment glauque, elle devait sortir d'ici. Elle revoyait la petite fille courir comme une possédée vers les ténèbres. Marie se mordit les lèvres, tout cela ne lui disait pas ce qu'il se passait et pourquoi elle était là. Elle reprit sa route, ses sens en alerte.
"Faut que je sorte d'ici ! Et vite avant de perdre la boule !"
Alors qu'elle se retourna, le décor autours d'elle changea. Elle ne savait pas pourquoi ni comment, mais, elle se trouvait maintenant dans un étrange salon. Les murs recouverts de papier peint bleu, un canapé en velours gris et une table basse en bois. Sur sa gauche, derrière la table en bois, se trouvait un photographe tandis que sur le canapé, se trouvait Alice, allongée. Celle-ci semblait poser pour des photos. Ils discutaient entre eux.
VOUS LISEZ
Les Limbes
Random"Ce n'est pas la fin. Ce n'est même pas le commencement de la fin. Mais c'est peut-être la fin du commencement..." Marie mène une pauvre vie. Ses journées se répètent sans cesse. Chaque jour ressemble à celui d'hier, et ressemblera à celui de demai...