MON ANGE (terminé)

Trois

Aucun retour de sa part. Aucun.

Je me suis arrangée pour au moins poster une petite story de/avec Jules au moins toutes les semaines mais apparemment ça ne le touche pas plus que ça. J'en déduis donc que j'étais la seule à être autant attaché à cette relation qui ne menait nul part de toute façon.

On vient tout juste de rentrer d'Espagne avec les filles et j'ai déjà un petit "date" prévu avec mon Jules. Attention, il ne se passe rien entre nous. On s'est embrassé une fois et ça n'a jamais été plus loin. On est, néanmoins, très proche.

En me réveillant dans mon lit douillet pour la première fois depuis un mois, mon premier réflexe et de vouloir envoyer un message à Nicolas. Il me manque affreusement, je l'avoue et je ne peux plus supporter ce silence radio.

- Hey. Je suis de retour en Belgique. On peut se voir ?

J'espère recevoir une réponse mais pour le moment, là n'est pas la priorité. Il faut que je m'habille !
Je ne prends pas la peine de me maquiller et dévale les escaliers à toute allure.

« - Hep hep hep ! », me stoppe mon père au bas de ces derniers, « Où tu vas comme ça ? »

« - Papa, j'ai pas le temps. Je vais être en retard. Oh, et je t'empreinte ta voiture ! Je t'aime, à ce soir. »

Je lui fais un bisous rapide sur la joue alors qu'il roule des yeux et je fonce vers l'extérieur.

J'arrive devant chez Jules vingt minutes plus tard, il m'attendait déjà devant la maison.

« - Je t'ai fait attendre longtemps ? », je demande dès qu'il entre dans l'auto.

« - Non, non. Bon timing. », il me sourit.

Je reprend alors la route et on s'ambiance sur une playlist des années quatre-vingt / nonante.

« - Elisa organise une soirée à la fin de ce mois-ci pour décompresser avant la reprise des cours. »

« - Oh cool. Elle a réussit d'ailleurs ? »

« - Elle passe en deuxième mais il lui reste à repasser quelques cours de première. »

« - Mmh. », je hoche la tête.

Il fallait que je reprenne contact avec elle. Je ne lui avais parlé que quelques fois quand j'étais en Espagne et pour des futilités.

Le fameux jour de sa fête, à la veille de la rentrée, j'arrive chez elle. Elle m'accueille en me prenant dans ses bras.

« - Selen ! Ça fait super longtemps. »

« - Oui hein. », je souris.

« - Jules est dans le jardin. », elle me fait un clin d'œil.

Et je souris-grimace.

« - Il m'a raconté. Je sais qu'il se passe un petit quelque chose entre vous. »

« - Il t'a raconté quoi ? »

« - Que vous vous êtes embrassé, en Espagne. Que vous vous voyez quand même assez souvent maintenant. »

Je suis assez gênée. En fait, je pense que le fait qu'on approche de la rentrée et que je risque fortement de revoir Nicolas - qui ne veut toujours pas répondre à mes messages - me met un peu en panique.

« - Ouais mais il n'y a vraiment rien entre nous. Que de l'amitié. »

« - Ah bon ? », elle paraît étonnée, « Je pense que vous n'êtes pas sur la même longueur d'onde, alors. »