Loin de toi

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Adrien la fixa, surpris de sa réaction qu'il trouvait disproportionnée. Pourtant en voyant des larmes couler sur ses joues, il sentit son cœur se serrer douloureusement. Comment pourrait-il à présent lui avouer son amour ? C'était pourtant son plan, depuis qu'il avait découvert qui était Ladybug. La rejoindre, lui dire qui se cachait sous le pseudonyme de Chat Noir, visiter l'expo ensemble, lui avouer ses sentiments et s'il était chanceux, pouvoir enfin l'embrasser pour la première fois. Un vrai premier baiser comme Marinette le méritait. Adrien n'oubliait pas qu'il le lui avait volé. Seulement ses yeux et ses joues étaient pleins de larmes, alors que son visage avait perdu toutes ses couleurs. Il fit un geste vers elle seulement elle se recula d'un coup d'épaule et il ne sut plus quoi dire ou faire. Elle se leva d'un bond et s'éloigna en courant à vive allure. Elle était partie si rapidement qu'elle avait oublié son masque et ses achats à côté de lui. Il ramassa le tout, nettoya les reliefs de leur repas puis à son tour quitta la Japan Expo. Le cœur en miette, il appela son chauffeur et l'attendit sagement. Il n'avait aucune envie de jouer les ados normaux aujourd'hui. Il remit son masque, afin qu'on ne le reconnaisse pas et quand son chauffeur arriva, il monta sagement à l'intérieur avec ses achats et ceux de son amie. Même s'il n'était plus très sûr qu'elle le considère comme tel. Pour lui, elle restait sa meilleure amie. Celle dont il était le plus proche.

Quand il arriva chez lui, il monta dans sa chambre et posa ses paquets au sol avant de prendre son portable. Il envoya un sms à son amie pour prévenir qu'il avait ses achats et en attendant une réponse éventuelle, rangea les siens. Dès que ce fut bon, il sortit un livre et le commença sans cesser de guetter son portable mais dut se rendre à l'évidence quand il se coucha. Elle lui en voulait et n'avait aucune intention de lui parler. Il se connecta rapidement à Mayion pour voir si elle lui avait répondu mais là encore, elle semblait muette et il soupira. « Je vais devoir aller lui parler à son boulot, songea-t-il... Père va détester ça ! » Il soupira longuement mais se coucha décidé à tout faire pour comprendre pourquoi elle s'était enfuie.

Dès qu'il se réveilla, il prit sa douche et chercha comment s'habiller. Il voulait paraître normal et observa dehors. Il se décida pour un tee-shirt blanc avec le logo de Greenpeace, une chemise vert clair et un jeans bleu banal. Une paire de mocassins aux pieds, il sortit du manoir, les sacs de Marinette à la main et décida de se rendre chez les Dupain-Cheng. Il savait qu'il aurait dû attendre son chauffeur mais il commençait à faire chaud et le jeune homme décida d'éviter au maximum de prendre sa voiture afin d'éviter la pollution. Quand il arriva à la bonne station, il sortit du métro et parcourut à pied les derniers mètres qui le séparaient de la boulangerie. Il sourit en entendant le tintement de la cloche lorsqu'il entra et salua Tom qui s'étonna de le voir.

« - Que fais-tu là gamin ? Tu as décidé de faire un stage d'été ?

« - Non Tom, sourit-il. En fait je me suis plus ou moins disputé avec Marinette et je voulais la voir pour m'excuser et dissiper le malentendu qui nous sépare, avoua-t-il en posant les sacs. Et je lui ramène ce qu'elle a oublié.

« - Tu tombes mal, petit. Marinette est partie travailler pour ton père. Elle y travaille le lundi, le mardi et du jeudi au samedi, précisa Tom.

« - Ah flûte... Bon... Eh bien, je vais aller la voir là-bas, une fois que je vous aurais acheté de quoi prendre mon petit-déjeuner.

Tom sourit et le laissa choisir de quoi manger. Dix minutes plus tard, Adrien ressortit une tartelette à la fraise à la main et une bouteille de jus d'orange dans l'autre. Il regarda autour de lui et partit à pied pour rejoindre la Maison Agreste. Même s'il devait d'abord prendre le métro.

Quand il arriva enfin, il était presque midi et il entra dans la maison en saluant Sophie. Celle-ci lui rendit son bonjour avec plus de professionnalisme que d'habitude. S'il s'en étonna, il n'en montra rien et continua son chemin jusqu'aux ascenseurs. Il savait où trouver son père à cette heure-ci et par extension Marinette puisque Gabriel lui avait assuré qu'il ne la quitterait pas des yeux. Durant l'ascension des sept étages, Adrien répéta son discours même s'il avait une question à lui poser. « Hors de question je reparte sans la réponse, décida-t-il quand les portes s'ouvrirent. » Il inspira un bon coup, pour se donner du courage et rejoignit le bureau de la secrétaire qui lui indiqua que son père était disponible. Il la remercia et frappa à la porte avant d'entrer.

Comme chiens et chatsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant