Blink [My Hero Academia]

Chapitre 6 : Le Manipulateur et l'Insomniaque

Sortant de Yuei après être restée un peu avec Chiyo, je prenais le chemin du grand bloc de béton qui me servait de maison, marchant lentement, étant fatiguée par les soins de Recovery Girl. Je suis constamment dans un état de fatigue, de lassitude plus ou moins avancé mais l'alter de Chiyo a toujours eut le don de me crever à un niveau impressionnant. Fait chier, je dois de plus en plus me reposer en ce moment. Je crois que cette fois, je vais sécher la séance forcée sur mon canapé. Arrivée, une demi heure plus tard, devant la porte de mon modeste logement, je déverrouillais la porte puis entendais un petit miaulement derrière cette dernière. Je l'ouvris complètement pour voir Rago qui marchait tranquillement vers moi, il se frottais contre mes jambes, quémandant des caresses que je lui donnais avec plaisir. Tandis qu'il ronronnais en me suivant, je retournais dans ma chambre pour replier mon lit en clic-clac. Lorsque j'en poussais la porte, je constatais avec étonnement que mon lit était plié avec un petit bou de papier sur l'oreiller. Je m'en approchais alors pour le déplier et le lire :
"Merci pour le lit ! C'est la moindre des choses de le refaire, la prochaine fois, j'irais dans le canapé. Passes une bonne journée, à bientôt !
PS : Regardes Knee Socks de Artic Monkeys sur youtube, ça devrait te plaire.
Hiza."
Je soufflais et quittais la pièce, tapant dans le moteur de recherche le titre que Mic m'avais conseillé. Je l'écoutais en allant vers la cuisine, battant le rythme avec ma main. Une fois arrivée à destination, j'ouvrais le frigo, et en sortais un peu de fromage après avoir fouillé quelques temps. Je le posais sur la table, prenant au passage une baguette et un couteau. Pendant que j'avalais sans grand appétit ce maigre repas et une fois la musique terminée, je repris mon téléphone, cherchant dans mes contacts un nom bien familier : Hitoshi Shinso. Quand j'arrivais enfin à son nom, je lui envoyais : "Salut Hitoshi ! T'as un truc de prévu cet après-midi ?".
À peine une bouchée de pain supplémentaire que je recevais déjà une réponse : "Non, rien du tout, qu'est-ce que tu veux faire ?".
Je lui envoyais alors : "Entraînement sur la plage, à l'endroit habituel ? Sauf si tu as quelque chose de prévu.".
Il répondis affirmativement à ma première question, proposant un rendez-vous à 13 heures.

Je décidais de ne pas me reposer pendant le temps me restant avant le rendez-vous, voulant tester mes limites de fatigue. Ça fait des années que je n'ai pas abusé de mon alter, je ne me rappelle pas des effets que ça produit et ça m'intrigue. En attendant 13 heures, je me résignais à sortir de mon appartement, résistant à l'envie de m'allonger sur le canapé pour m'y reposer longuement. Après être sortie, je me dirigais vers la plage derrière les grands blocs ternes d'appartements.
Une fois arrivée, je me dirigais vers les dunes, m'asseyant dans le sable chauffé par le soleil matinal. Je restais ainsi quelques minutes, voulant profiter des rayons dorés sur ma peau.

Une dizaine de minutes plus tard, je démarrais un entraînement ; lançant différents coups de poing ou de pied dans le vide. J'entendais alors dans mon dos une voix assez lointaine appelant mon prénom, je me retournais vaguement, pensant avoir rêvé. C'est alors que je vis Hitoshi au loin, me faisant un signe de la main. Mon visage s'illumina alors, je courrais vers lui ; une fois arrivée à son niveau, je le saluais vivement, faisant une révérence bien démodée. J'étais toujours le dos courbé quand je sentis une légère pression sur mon épaule. Je relevais la tête pour voir mon ami, une main près de mon cou, le regard empli de gentillesse, ce dernier perdu dans le bleu terne, presque gris de mes yeux. Il me salue à son tour puis me demanda :
"-Alors, t'avais tellement rien à faire que tu es une heure et demi en avance ?
-Ahhh... Je peux te retourner la question Hitoshi ! Enfin, je n'avais pas envie de rester chez moi.
-Ah ok, mais tu t'es vue ? T'as des cernes pas possibles et...
-C'est toi qui me parles de cernes ? dis-je en le coupant.
-Faut pas déconner, les miennes ne peuvent pas rivaliser aujourd'hui ! Donc, je disais, tu as des cernes pas possibles et qu'est-ce que c'est ce bandage à ton bras ? me demanda-t-il.
-Ah, ça ? dis-je en levant mon bras blessé devant mes yeux. C'est en premier une explosion, puis une brûlure et enfin un coup violent sur la plaie. lui répondis-je.
-Mais t'es complètement timbrée, ma parole !
-Va chier Hitoshi ! dis-je tout en esquissant un sourire.
-Rhhhooo... Mais je plaisante Aika ! Ça te dis un resto ? J'ai un peu la dalle.
-C'est pas une mauvaise idée, le même que d'habitude ? demandais-je.
-Yep ! Ça te va ? me repondi-t-il.
-Impeccable."
Nous nous dirigeons alors vers le centre ville, prenant une route qui nous est bien familière, l'ayant empruntée de nombreuses fois. Une dizaine de minutes plus tard, nous étions arrivés devant le Moshi ; un restaurant traditionnel.

Ellipse du repas

"- Merci beaucoup pour le repas Hitoshi !
-Mais de rien, tu sais que ça me fait plaisir. me répondit-il."

Comme convenu, nous retournions sur la plage pour nous entraîner. Pourtant, sur le chemin, tout ne se passa pas comme prévu. Nous marchions tranquillement dans la rue quand nous entendîmes quelqu'un parler fortement dans notre direction. Un grand garçon baraqué dit alors :
"- Hé le vilain, n'essaie pas de d'enlever cette nana, ou pire, dans une petite ruelle sombre..." avec un ton vicieux, appuyant bien sur les mots qui me firent perdre peu à peu mon self-contrôle. Hitoshi me murmura alors : "C'est un gars dans ma classe, il me casse les couilles ; il est mysogine, violent et complètement fou." Lorsque j'allais m'avancer vers lui, Hitoshi me retint par le bras, le regard suppliant. Je soupirais et décidais de l'écouter, je continuais mon chemin quand j'entendis l'autre timbré dire : " Hé poulette, tu va sérieusement rester avec l'autre malade à l'alter de psychopathe ? Son alter est clairement celui d'un salaud de première, tu as pensé à ce qu'il pourrait de faire sans ton accord ? Alors qu'avec moi...".
Il n'en fallut pas plus pour que je me téléporte juste devant lui pour lui coller un rapide mais néanmoins puissant crochet du gauche, sentant au passage mes os à peine remis craquer. Il se releva, déboussolé mais déterminé, il tenta alors de me mettre un uppercut. Je l'évitais en un rapide déplacement sur la droite, balançant mon bras gauche vers sa poitrine, le plaquant violemment contre le mur derrière lui. Je lui sortais alors : "Tu le traites encore une fois et je te promet que tu ne pourras plus marcher avant un bon moment. Je ne suis ni ta poulette, ni ta nana, alors va te faire foutre sale petite merde.". En partant, je lui laissais mon plus beau doigt d'honneur.

Note de fin de chapitre :

Merci à tous ceux qui liront ce chapitre et les précédents ! Merci pour vos votes et pour les 170 vues, c'est énorme, merci beaucoup !

Si vous voyez une faute d'orthographe, grammaire, conjugaison ou de cohérence, n'hésitez pas à la signaler, ça m'aide beaucoup ! Sinon, à toi qui lis ces lignes, je te souhaite une bonne journée, bonne soirée ou bonne nuit !

Ash