Ça fait trois jours qu'elle dort. Trois jours et je ne peux rien faire pour elle, pour l'aider. Je peux simplement être là, à ses côtés. Je suis ici depuis deux jours ; depuis que j'ai été mis au courant de son état.
Je suis assis à côté d'elle et seul le bruit de son cœur relié à une de ces foutues machines vient déranger le silence. Ce foutu silence. Pesant.
D'habitude, les silences avec elle sont paisibles, reposants et jamais dérangeants.
Elle me manque, merde ! Je la regarde de nouveau et son état me frappe encore de plein fouet. J'attrape sa main et la serre fort, très fort, faisant ainsi ressortir ma peine mais aussi ma colère.
Je veux juste qu'elle revienne.Point de vue d'Aika :
Ma main. Une pression de plus en plus forte s'exerce sur elle. Une pression rassurante et chaude qui me relie au monde extérieur.
J'ai si froid. Je ne sais pas ce qui m'arrive. Cet état... Oh merde, c'est pas possible. Je ne peux quand même pas avoir dormi.
Un reniflement étouffé me tire des mes réflexions et je me concentre pour écouter de nouveau ce qui m'entoure. Des petits sanglots que quelqu'un tente vainement d'atténuer. Une odeur de désinfectant me pique le nez mais j'arrive tout de même à discerner une vague de parfum que je connais bien. Hitoshi.
Il pleure à cause de moi ?
Je ne peux pas laisser faire ça.
Il chuchote alors mon prénom.
Je rassemble toutes mes maigres forces. Il faut que je lui dise que tout va bien.
Je réussi, au bout d'un certain temps, à ouvrir les paupières. Je tourne alors la tête vers la gauche, du côté où ma main est enserrée et je le vois alors ; le dos courbé, les yeux fermés et ses mains serrant avec force ma mienne. Je lève alors ma main droite et la dirige, malgré son engourdissement, vers mon ami. Je la passe doucement dans ses cheveux violets et murmure son prénom.
Il relève brusquement la tête vers moi et me fixe une milliseconde avant de me sauter au cou. Son étreinte se fait de plus en plus forte et il fourre sa tête dans mon cou et, une fois la surprise passée, je lui rend son étreinte. Il me dit alors :
"-Putain, Aika, me refais plus jamais ça. J'ai cru que tu reviendrai jamais. Tu m'as fait tellement peur.
-Désolée, je suis vraiment désolée... Mais je suis là, tout va bien."Je le sens trembler légèrement dans mes bras et je pose alors mon menton sur le haut de son crâne.
"-J'amerai pouvoir te le promettre, de ne plus jamais te causer de tort, vraiment. Mais je ne peux pas... C'est mon rôle d'aider les autres.
- Je sais bien, tu ne peux pas t'en empêcher... Mais apprend aussi à te reposer un peu sur les autres. Je sais bien que tu es plutôt solitaire et ça se comprend. Mais..."
Je soupire et lâche un petit "Je sais." Il se recule en abandonnant notre étreinte et lève ses yeux quelque peu embués et cette vision m'enserre le cœur. Il me dit alors :
"- Je... Il faudrait peut-être appeler une infirmière, non ?
-Attends, on est où en fait ?
- On est à l'hôpital publique. Ton père aussi d'ailleurs. Il est dans la chambre 777."
Ellipse (ça m'avait manqué putain !)
Il est une heure du matin. Les yeux fermés, allongée sur mon canapé, j'écoute le silence du petit appartement. Shota est parti chez Hizashi, ce dernier étant plus disposé que moi à s'occuper de lui.
Je me retourne et regarde la fenêtre entrouverte. Une légère brise me caresse le visage.
Un bruit.
Une main se serre alors autour de mon coup. Shigaraki. Son auriculaire n'est pas en contact avec ma gorge mais ses autres doigts m'enserrent la trachée alors que mon souffle se bloque, je n'arrive pas à bouger ne serait-ce que la main. Il se penche vers moi et me dit :
"-Alors, Aika... Tu es toujours aussi faible. Tu n'es qu'une incapable, tu aurais dû mourir il y a dix ans, en même temps que ton père."
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Blink [My Hero Academia]
FanficCette fiction est ma première histoire et je vous invite à venir y jetter un p'tit coup d'œil ! Elle raconte l'histoire d'une jeune fille dont le rêve est de devenir super-héroïne (comme c'est original pour une fic' MHA) dans un monde où les alters...