Chapitre 8

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26 septembre, 10h20

Je me réveille avec un énorme mal de crâne.

- Ça va mieux ?

Je suis sur la banquette de la twingo. Je me redresse et voit Luc sur le siège conducteur. Il a l'air un peu inquiet.

- Mal de crâne, mais ça va. Il s'est passé quoi ?

- La planche a cassé mais je t'ai tirée avant que tu ne tombes dans la crevasse. Le truc c'est que tu t'es cogné la tête contre une pierre. Du coup je t'ai ramenée ici.

- En gros, tu m'as sauvé la vie.

Il hausse les épaules, gêné, avant de dire :
- Si tu étais tombée, j'aurais été tout seul de ce côté, et j'aime pas la solitude !

Je lui souris puis il continue :
- Après t'avoir posée ici, je suis retourné voir les autres. Ils nous ont fait passer des choses en les jetant par dessus la crevasse. On a du taboulé, des sandwichs et des biscuits. De quoi tenir jusqu'à demain au moins, si les secours n'arrivent pas avant. On a aussi une trousse de premiers secours qu'ils ont trouvée dans l'épave d'une ambulance.

- Je peux la voir ?

J'ai toujours voulu être médecin, et je m'y connais assez en premier secours.
Luc me passe la boite. Dedans il y a de quoi faire des bandages, du désinfectant, des straps, des antidouleurs et de quoi recoudre.

- C'est assez complet, je dis. Il vaut mieux qu'on garde la boite sur nous, ça pourrait toujours servir.

- Ok, c'est toi la pro de toute façon !

Je souris.

- Bon, je dis en regardant ma montre. Il est que 10:30. Les secours ne seront pas là avant demain, peut-être ce soir si ils sont rapides. On va pas rien faire toute la journée !

- C'est vrai... Et si on essayait d'aller de l'autre côté de la ville, à l'opposé de la faille ?

- Oui, ça pourrait être bien, je répond. Le truc c'est que t'as oublié que toutes les rues sont bouchées !

- Ah oui, mince. Après, on peut toujours essayer de trouver un passage !

- Mouais, le truc c'est que si on a survécu jusqu'à maintenant, c'est pas pour se tuer en essayant d'aller quelque part où on a pas besoin d'aller !

Il me supplie du regard :
- Allez, on prendra pas de risques, on regarde si on peut passer et si on peut pas on revient ici. Je vais devenir fou si on se bouge pas un peu.

- Ok, je cède finalement. Mais on prend vraiment le moins de risques possibles !

- Compte sur moi, dit-il en me faisant un clin d'oeil.

Deux jours en enfersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant