Ma mère arrive avec un grand sourire aux lèvres, heureuse de me récupérer.
J'essaye de feindre un sourire a mon tours mais en vain. Je pars chercher mes bagages. Puis nous parlons avec le médecin, puisqu'il le souhaite avant mon départ. Durant cette entrevue, il me demande de revenir si j'obtiens mon baccalauréat. Dans le cas où je l'obtiens je serai la première bachelière de l'établissement. J'ai acquiescé avec plaisir. Se ne sont que des paroles, mais elles ont un sens ils veulent me voir en vie. Je suis contente de voir qu'ils se soucient de ma vie future. Il m'ont vu déterminée durant ces quelques semaines. Je ne cessais de réclamer une sortie avant mon bac , ils savent que je veux réussir. Mon bac je l'aurai, c'est vrai je suis tombée bien bas il est vrai, mais la seule chose que je peux encore contrôler, je veux la réussir.
Bref , ma mère doit signer des papiers, je l'attends, j'ai peur... Que me réserve ce monde en dehors de ces murs si rassurants. La première voiture me rappellera-t-elle la vérité? Le fait que ma vie n'a rien de calme. Que je haie la vie.
A la porte de sortie nous voici toutes en train de partir à tour de rôle. nous nous faisons la bise. Oubliant leur maris et nous remerciant mutuellement pour ces échanges si enrichissant. Nous allons toutes essayées de prendre un nouveau départ. Je suis arrivée remplie de haine et d'amertume envers la vie, j'en ressort avec la peur d'affronter une nouvelle fois le monde de la mort. Cette porte s'est mon dernier passage avant de retourner à ce que j'appelle la vie réelle.
Dans quelques jours, je dois retourner dans mon établissement où les élèves savent la vérité, ils savent que j'ai été faible. Cette faiblesse, cette déchirure un jour, je veux qu'elle devienne ma force. Je sais que je suis toujours faible mais j'ai vu tout ces médecins ,j'ai vu leur envie d'aider, leur envie d'agir sur la situation. J'ai vu leur métier , leur travail , j'ai vu l'envie d'aller vers moi et surtout l'envie de me sauver. Je veux respecter leur travail, je ne vais pas forcément bien, mais tellement mieux. Je ne sens plus cette bulle omniprésente autour de moi me coupant du monde et du droit d'interagir avec les autres. Il est vrai que j'ai peur de m'effondrer. Pourtant pour le travail qu'ils ont fait j'en ferai une force pour devenir celle qui ne tombera plus dans ce monde de terreur. Les infirmières nous saluent, je n'ai pas été proche d'elles mais si je l'avais voulu je sais qu'elles auraient été là. Sa semble si banal alors que la vérité est que c'est énorme de savoir que quoi qu'il se passe dans notre tête on peut se confier, à tout moment sur n'importe quoi.
C'est le grand moment, j'ai passer cette foutue porte vitrée. Il y a ce trottoir, cette route... Ma mère avance rapidement vers la voiture , je ne peux pas la suivre aussi facilement. Mon esprit est totalement terrifié, mes jambes ne veulent plus bougeaient. Je la vois, elle va se tourner dans ma direction. Elle n'est pas consciente de ce que je vis actuellement, c'est terrifiant et pourtant j'avance.
J'ai posé mon premier pied sur la route, rien n'est revenu, je me suis surprise à regarder de chaque coté de la route! Je ne le faisais plus, il y a tellement longtemps que je n'avais plus ce réflexe . Ai-je envie de vivre? Je me dépêche de retrouver ma mère, qui n'a évidemment rien vu. Mes sentiments d'amertume ne sont pas revenu au moment où j'ai franchi cette porte. Libération.
Je suis en vie debout sur mes jambes, je n'attends rien de la vie, mais après tout sa je suis prête à attendre mon heure. Peut être ai-je une raison d'être ici? En vérité, je n'ai pas envie d'y réfléchir. Je suis juste debout mes jambes qui se sont allégée depuis le temps où j'allais dehors. Il est même plus facile de respirer. J'aperçois un nouveau monde, aujourd'hui il y a des nuages mais le soleil est là et laisse quelques fois apercevoir ces rayons. Je souris en le regardant, je ne suis pas folle non? J'ai cette drôle d''impression de redécouvrir la vie et de voir des choses qu'il m'était impossible de voir.
Ma mère démarre. La dernière fois que j'ai pris la voiture c'était pour venir ici. Je me pensais folle, hospitalisée, je voulais simplement abandonnée. A ce moment là, je pleurais comprenant pour la première fois mon état et maintenant me voici. Je découvre le soleil, j'échange quelques mots à ma mère rien de spécial. Nous arrivons sur les routes qui sont fréquentées , le nombre de voiture se multiplie très vite, je suis bouche bée. Quand je vois le nombre de voiture sur les routes je me demande comment ai-je réellement pu survivre? Je ne sais pas. Ceci étant dit je n'ai pas beaucoup de temps de réfléchir à la question. Ma belle mère sera à la maison quand je rentrerai ... Je vais vivre chez ma meilleure amie, durant un mois. Pour cela je dois récupérer mes affaires.
Nous voici arrivées, ma mère semble toujours souriante même si elle est consciente que je ne veux pas rentrer. Ce n'est pas chez moi tel est l'impression que me laisse cet appartement. Cet endroit ne représente que du dégoût, le rappel de ces nombreux soirs, où je me faufiler dans un parc pour y travailler afin d'éviter le stress. Le fait de rentrer de plus en plus tard tout les jours. Les jours où ma mère devait m'appeler sur mon téléphone portable pour me dire de rentrer.
Quelle importance? Je ne veux plus vivre las-bas dans cet endroit froid. Ma décision est prise. Je l'ai prise de moi même et je sais où j'en suis dans ma vie. La porte d'entrée du bâtiment est passée, nous sommes arrivées à la porte principale de l'appartement. A l'entrée j'ôte mes chaussures, la porte du salon donnant vu sur l'entrée , je sais qu'elle me regarde. Ma mère la salue, pendant que je n'adresse aucun regard et me dirige vers ma chambre.
Une fois dans ma chambre je me dirige vers ma penderie. Je prends mes vêtements mes cours. J'ai fini ma valise, je dis au revoir à mon petit lapin lui promettant que l'on se reverra, il se laisse caresser. Lui, il me donne toujours cette impression de tout comprendre. Je repars dans le sens inverse. Nous voici parties sans un mot en direction de l'appartement de ma meilleure amie.
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Ma maladie, la dépression (en cours de réécriture)
SachbücherLa dépression n'a pas d'âge. La narratrice est âgée de 17 ans, elle raconte sa maladie. Les épreuves qu'elle a passées, ses états d'âmes, le regard des autres. Elle explique sa vie, et ses sentiment dans des enregistrements. Lisez son histoire insp...