C'est le matin, je sors. Je ne suis pas la seule à sortir ,nous sommes trois femmes .Nous avions beaucoup parlé toutes les trois nous sommes si heureuses que nous partions toutes . Deux femmes sont arrivées hier soir ,elles ont la trentaine. Une femme très inquiète pour son enfant et une autre hyper active qui parle à tout le monde pour les motivées à reprendre leur vie en main.
La femme hyper active avait dormi dans la chambre voisine à la mienne, je dois dire que ses conversations téléphonique ne restait pas privées au travers des murs. C'est une femme qui est atteint d'une maladie , fait partie des parents d'élève d'une école, elle a toujours eu beaucoup d'activité mais sa maladie l'empêche maintenant de continuer. Il est vrai que cela doit être difficile de devoir se calmer soudainement après tant d'activités.
L'autre femme , au déjeuné, est descendue en robe de chambre ni coiffé ni lavé ,et ce qui m'a marqué c'est qu'elle parlait fort. Elle criait qu'elle ne devait pas être là. Les infirmières disait que ce n'était pas sa place car elle n'avait pas fait de tentative. Pourtant c'est une jeune maman battue, elle a son enfant de quelques mois qui a du rester avec le père. Elle s'inquiétait, seul dieu savait si il changerait la couche de l'enfant ou lui donnerait le bain. Elle avait peur elle en avait besoin sa de le dire. On pouvait le voir dans son regard. Il était plein de force et de détresse à la fois. Cette femme m'a vraiment touchée , elle se bat pour son fils, c'est sa raison de vivre.
Malheureusement les infirmières n'ont pas arrêté de lui dire de parler moins fort en lui expliquant qu'elle n'avait pas sa place ici. Cependant son regard montrait qu'elle avait sa place ici, derrière sa force il y un océan de détresse, nous patients, nous l'avons vu. La dépression a tellement de forme , la tristesse, le renfermement sur soi , mais il y a en a tant d'autre beaucoup se cachent derrière un masque fissuré qui peut a tout moment se briser. Malgré les misent en garde de l'infirmière celle-ci continuée a parler très fort, le personnel a du la faire partir de la salle du petit déjeuner. Au bout de quelques heure elle était parti pour rejoindre son enfant, elle n'est donc pas rester longtemps dans l'établissement.
Une des femmes qui devait partir en même temps que moi , m'a confié une de leur conversation, où la jeune mère disait que la vie serait mieux si elle est son fils était au près des anges. J'étais réellement déçut de la réaction du personnel, elle avait sa place ici c'est injuste, elle aurait du avoir le droit de retrouver la vrai puissance dans son regard, je ne la reverrais surement jamais mais cette femme restera toujours dans mon esprit.
Celle que je qualifierai de "super-active" appris au déjeuné que nous étions trois à partir pour cette occasion, elle proposa de mettre notre féminité en avant. Ayant pour but de se donner une nouvelle vie. Les sortis étaient vers 15h-16h, après s'être brossés les dents nous voilà toutes quatre dans la salle de bain devant le miroir de la salle de bain en train de se maquiller. Une fois maquillé , j'ai même eu le droit à un brushing car la femme en question était coiffeuse. Nous voilà toutes pomponnées afin de célébrer notre départ. Il nous reste encore du temps, le mari d'une des femmes était arrivé très en avance en descendant en direction de la cour je les ai vu assis sur le canapé de l'entrée. Ils sont tellement beaux! Un couple la soixantaine, elle s'était faite d'une grande beauté et était fière de le raconter à son mari. Dès qu'elle m'a vu elle c'est empressée de me présenter son mari et de me présenter à mon tour. Il était souriant , chaleureux , comme sa femme et accompagné d'un bouquet de fleurs pour sa belle. Ils étaient si beaux ensemble. Il faut du courage à un homme pour accepter que sa femme n'est pas forcément heureuse, pourtant il souriait pour lui donner courage et lui montrer qu'il l'aimait de tout son cœur.
Après une petite discussion, je suis partie m'isoler dans cette cour que j'aimais tant. Elle est petite mais il y a ces fleurs. Je les admires proche du béton on pourrait penser qu'elles n'ont pas leur place ici, et pourtant elles sont la fortes et belles ! Dans la cours j'ai croisé mon amie celle qui est plus jeune que moi, elle me trouvait magnifique coiffée et maquillée, pour elle le séjour est encore de plusieurs jours. Son histoire restera pourtant à jamais gravée dans mon esprit.
Il est bientôt l'heure de partir , je vais faire mes bagages je ne me sens toujours pas prête à affronter ce monde... Tu sais la peur est grande, très grande.
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Ma maladie, la dépression (en cours de réécriture)
No FicciónLa dépression n'a pas d'âge. La narratrice est âgée de 17 ans, elle raconte sa maladie. Les épreuves qu'elle a passées, ses états d'âmes, le regard des autres. Elle explique sa vie, et ses sentiment dans des enregistrements. Lisez son histoire insp...