Trois mois plus tard, Mai. Vendredi

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-" Maxine?
-" oui
-" Maxine,  Évans arrive, dit Charles Édouard tout excité, il m'a demandé s'il pouvait loger ici plutôt que chez sa mère. Peux tu lui préparer le pavillon du bout?
-" oui bien sûr.
Charles Édouard lui montra le pavillon.
-" c'est dommage il ne sert plus à rien, il va finir par tomber en ruine.
-" avez-vous déjà pensé à en faire une location de vacances?
-" non
-" pourquoi ne pas y réfléchir
Il ouvrit la porte et entra.
Il lui fit visiter le pavillon,  lui expliquant le passé de cet endroit. Ils ouvrirent toutes les persiennes et les fenêtres et Maxine se mit au travail. Vers 11h30 elle retourna à la maison pour préparer le repas. Elle profita de la sieste de l'après-midi  de Charles Édouard pour terminer dans le pavillon. Quand elle revint à la maison,  elle tomba nez à nez avec un homme.
-" bonjour vous êtes Maxine?
-" oui bonjour
-" moi c'est Évans, enchanté
-" Charles Édouard m'avait prévenue,  je viens de terminer de préparer le pavillon pour vous
-" c'est gentil merci
-" je vous donne la clé et je vous laisse vous installer
-" excusez moi, mais pensez-vous qu'il soit possible de manger quelque chose,  rien ne me faisait envie dans l'avion et je suis affamé?
-" il reste une part de lasagnes de ce midi, je vous la réchauffe.
-" c'est sympa merci.
Elle ressortit le plat du congélateur et le fit réchauffer.
Charles Édouard se leva de sa sieste.
-" il est arrivé?
-" oui, il s'installe dans le pavillon.
-" formidable
Il alla à sa rencontre. On voyait la joie qu'ils avaient à se retrouver. Pendant qu'Évans mangeait, Maxine les laissa à leurs retrouvailles. Elle alla s'occuper du linge.
Évans avait prévu de passer le week-end chez son grand-père  puis sur la demande de sa mère,  d'aller les voir quelques jours. L'ambiance n'y était pas au beau fixe et il redoutait d'y aller.
-" mais une promesse est une promesse. Si jamais ça se passe mal, je peux revenir?
-" oui mon garçon, répondit Charles Édouard,  tu es ici chez toi, tu le sais.
Rassuré, il passa un week-end détendu.
Le dimanche après midi,  il constata une différence chez Maxine.
Lorsqu'au soir, elle posa le plat sur la table,  il lui demanda:
-"ça va Maxine?
Surprise de la question,  elle répondit un peu étourdie:
-" oui oui ça va,  juste un peu fatiguée...
Elle chancela au même moment. Il se leva, l'attrapa par la taille pour la faire assoir. Elle rechigna mais il avait plus de force qu'elle. Son poul était rapide et sa température semblait élevée. À peine avait-il constaté cela qu'elle perdit connaissance. Il l'a pris dans ses bras et l'allongea sur le divan.
-" depuis combien de temps n'a t-elle pas mangé?
-" je ne sais, répondit Charles Édouard
Au bout d'une demi-heure,  Maxine repris connaissance. Elle regarda autour d'elle et se redressa.
-" qu'est-ce que tu fais? L'interrogea Evans
-" j'ai du travail,  dit-elle timidement
-" tu vas d'abord avaler quelque chose
-" mais je n'ai pas faim, j'ai mangé tout à l'heure.
-" dis moi Maxine,  interrogea Charles Édouard,  pourquoi tu ne manges plus avec nous?
-" eh bien j'ai préféré vous laisser manger avec votre petit fils
-" je comprends, mais je ne veux pas que tu penses que parce que mes enfants et petits-enfants sont là, il te faut manger en cuisine. J'ai 2 petites filles qui ne font pas le quart de ce que tu fais pour moi.
-" mais Charles Édouard,  vous me payez pour le travail que je fais chez vous.
-" tu n'as pas tort, mais même payée, mes petites filles ne le feraient pas." Il prit un ton plus paternel. " Tu es plus qu'une employée, tu es l'amie qui m'a sauvé la vie et rien que pour ça je n'accepterai pas que qui que ce soit te fasse une réflexion parce que tu manges à ma table."
Un silence se fit. Maxine ne savait plus quoi répondre. Elle n'avait jamais été traitée de la sorte. Elle ne souvenait plus non plus de ce qu'était recevoir de l'affection, elle n'en avait jamais eu. Elle en avait tant besoin. Les larmes se mirent à couler sur ses joues sans qu'elle puisse les contrôler. Evans s'approcha d'elle et la pris dans ses bras.
-" je pense que pour ce soir, tu en as assez fait. Tu vas souper avec nous.
Elle sourit en essuyant son visage. Elle acquiesça, et ils passèrent à table.
Ils discutèrent du prochain départ d'Evans, de l'ambiance chez sa mère, du caractère de ses soeurs, de sa carrière en Afrique. Il proposa à son grand-père de venir passer quelques jours avec lui là bas.
-" et toi Max, qu'est-ce que tu en penses, t'es partante.
-" c'est à dire...,hésita-t-elle, je n'ai pas les moyen de me payer un tel voyage
-" qui te dit de payer. Si tu en avais la possibilité,  est-ce que tu le ferai?
-" c'est un pays que je ne connais pas. Je n'en ai entendu parler que par la misère qui y sévit
-" je suis sûr que tu vas aimer.
Vers 22h, tout le monde alla se coucher.

L'ange gardien (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant