Séduire en trois leçons - Fanfiction Miraculous Ladybug

Chapitre 11 - Leçon 3 - Être soi-même

J'avais mis Tikki à l'abris, la pauvre n'avait pas à subir ça. Elle retrouverait certainement son ami Plagg pendant ce temps.

Je me dépêchais de retourner dans les bras de Chat noir. Il fallait que je sois prudente car la nuit noire et le sol glissant ne m'aidaient pas dans mon entreprise. 

Alors que je me lovais prêt de lui, un cas de conscience m'assaillit. J'avais la sensation désagréable de tromper mon partenaire...

Je m'assis en tenant mes jambes fléchis entre mes bras. Chat noir se redressa en sentant mon changement anormal de position. 

- « Écoute, si tu ne veux pas le faire, ce n'est pas grave... », commença-t-il en passant un main autour de mon épaule. 

- «  Ce n'est pas ça, chaton. Nous avons franchit la barrière, nous ne sommes plus que de simples amis, Chat noir. Et je ne peux pas mentir à celui que j'aime... Il y avait ce garçon... » 

- « Je suis désolé... Tu l'aimes, évidement. » 

- «  Non ce n'est pas ce que j'essaie de te dire. Ne me coupes plus s'il te plaît, chaton » 

Chat noir se tut. Je posais ma tête contre son épaule nue.

- «  J'ai tiré un trait sur Adrien... depuis que j'ai compris que tu es celui qui est fait pour moi. Mais je veux être honnête avec toi Chat noir, alors... » 

Je pris une grande inspiration. Je posais mes mains des chaque côtés de ses joues. 

- «  Je suis Ladybug. » 

Sous mes paumes , je ne sentis aucuns des muscles de sa mâchoires ni s'étendre en un sourire, ni se crisper de dégoût. ABSOLUMENT pas de réactions !
Ça faisait des années que Chat noir me réclamait la vérité sur nos identités respectives. Et là, lorsque que je me livrais entièrement à lui... RIEN ! 

Soudain, il sembla reprendre vie. 

- «  Ce garçon, il s'appelle Adrien ? » répéta bêtement  mon partenaire. 

- «  Oui, un vieil ami de collège, mais... enfin tu as entendu ce que je viens de te dire ? » 

- «  A-adrien Agreste ? », sa voix avait perdu de son assurance. 

Je crois que j'ai choqué Chat noir. Cependant, je ne comprends pas très bien sa réaction...

- «  Oui, c'est ça... », j'articulais lentement de peur de le perdre complètement. « Écoute, je comprendrais que la situation soit compliquée pour toi. Je sais qu'avec le masque, tu es devenu différent... si ça pose un problème que je sois Ladybug, je... » 

Chat noir posa également ses mains sur mes joues et s'empara de mes lèvres. La passion dévorante dont il fit preuve me toucha profondément. Je me sentais complète, légère. Chat noir avait-il pardonné ? 

- «  Ma lady, ma princesse, je t'aime tellement. » glissa-t-il entre ses baisers. 

Il avait compris, il ne m'en voulait pas. 

Les baisers s'arrêtèrent aussi brusquement qu'ils avaient débuté. Chat noir déposa ses mains sur les miennes puis les fit remonter sur son masque qui glissa de son visage. 

- « Qu... qu'est ce que tu fais ?.. » Ma voix se brisa. 

«  Tu retires ton masque, j'enlève le mien. »  m'annonce-t-il serein. 

J'aimerai pouvoir admirer son visage... l'obscurité m'empêche de saisir toutes la subtilité de ses traits. Hésitante, je remonte doucement mes mains vers la peau qui m'était jusqu'à présent dissimulée. Le portrait que je m'en fais intérieurement est séduisant.
Son épiderme lisse et doux au toucher... ses sourcils fins... son nez harmonieux... j'imagine un visage d'ange collant parfaitement à ce corps qui me fait tant frémir. 

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Marinette m'aimait. Marinette m'avait toujours aimé. 

Ladybug me repoussait. Ladybug aimait Adrien. 

Marinette aimait maintenant Chat noir. Marinette aimait mes deux facettes. 

Elle hésitait entre moi et moi. 

C'était risible et flatteur à la fois. 

J'aimais Ladybug, J'aimais Marinette. 

Aujourd'hui, mon cœur s'était ressoudé d'un coup. 

J'aimais cette femme. Cette unique femme. 

Deux facettes, les deux âmes les plus chères à mon cœur ne faisait qu'une. Mon sang pulsait comme un forcené dans mes veines, je me battait pour elle depuis le premier jour.
Je ne voulais plus de masques entre nous. Plus une barrière, juste la faire mienne. À jamais. 

Marinette effleurait la moindre parcelle de mon visage. Elle ne réalisait pas qui j'étais. 

- «  Chaton, dis-moi, quel est ton nom ? » , souffla-t-elle.

Une idée germa dans mon esprit euphorique. Je me levais, je marchais nu sous la pluie. Je m'en fichais, la météo n'avait aucune importance. Seule la femme de ma vie comptait. J'attrapais un stylo laissé sur la table, et retournais, ruisselant de gouttelettes, auprès de ma belle. Elle me couvrit d'une couverture en me frictionnant de peur que je prenne froid. 

- «  Donne-moi ta main, Lady de mon cœur. », ma voix me surprit moi-même, suave et mystérieuse. 

Je saisis la paume délicate qu'elle tendit vers moi. J'y inscris quelques mots. 

- «  Qu'est ce que... », hoqueta ma princesse. 

- «  Maintenant , tu m'as dans la peau, Mari... »,  j'étais fier de mon coup. 

- « Mais chaton, il fait noir, ce n'est pas juste ! », implora Marinette. 

- « C'est le jeu du chat et de la souris », m'amusais-je. 

Je le savais, son absence de réponse signifiait qu'elle levait les yeux au ciel, J'en eu la confirmation à son soupir résigné. 

Pas question de la laisser réfléchir en paix. Je fondais sur elle, en l'allongeant à nouveau sur les douces couvertures. J'étais déjà prêt, protégé. Après une myriade de caresses et de baisers passionnés, Marinette m'autorisa à aller plus loin. 

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Chat noir sur ma peau gravée... 

Chat noir en pluie de baisers sur mon corps brûlant... Au rythme de la pluie battante. 

Chat noir qui se glisse en moi... comme les gouttes d'eau perlant ses cheveux tombent et glissent le long de ma poitrine. 

Je défaille, je perds pied, je m'abandonne. Je voudrai hurler son nom. Je voudrai arriver à lire dans cette paume quand un éclair illumine brièvement la nuit. 

Hélas, mes tentatives sont vaines alors je me délecte de l'instant présent. Je lui rends ses attentions, ses mots doux, son amour indéfectible. Tout comme à nos habitudes, pas besoin de concertation, nos corps se fondent, ils se connaissent. Tout est simple. La connexion omniprésente. Notre alliance demeure tout aussi puissante à travers nos ébats. 

Le plaisir qu'il me procure ne peut être nommé. C'est comme une fusion. La réalité s'arrête , se suspend. 

Les perles d'eau explosent les unes les autres dans les flaques comme l'extase au creux de nos reins à chaque jouissances. 

Son cataclysme m'inonde, me rend tremblante de désir, me terrasse de bien être. La nuit s'écoule, tel un instant onirique, entre ses bras.