Chapitre 4

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Les jours passèrent, se ressemblant. Une certaine routine s'était installée dans l'équipe.

Harry ne se rapprochait toujours pas des autres, et les seules personnes qui prenaient l'initiative de lui parler étaient Steve, Bruce et Peter.

Steve, pour la simple raison qu'il adorait lui parler, lui montrer ses dessins. Harry était une des rares personnes qui ne semblait pas se lasser de ses innombrables anecdotes.
Bruce, car il ressentait un étrange bien être aux côtés du Potter. Il pouvait se détendre sans risquer qu'il ne prenne le contrôle. Et puis, le sorcier était une mine de connaissance, moldue comme sorcière. Il était toujours intéressant de discuter avec lui.
Et enfin Peter, car il se sentait compris et écouté. Le sorcier n'avait pas l'air de le considérer comme un simple gamin. Il ne le mettait pas sur la touche. Il lui parlait avec le même respect qu'il parlait aux autres Vengeurs. Il le considérait comme un égal. D'ailleurs, ils ne semblaient pas avoir une grosse différence d'âge malgré le comportement beaucoup plus mature et calme du sorcier. Et puis, il pouvait parler pendant des heures sans avoir l'air d'ennuyé le sorcier qui le fixait ou fixait le livre qu'il avait généralement dans les mains ou sur les genoux.

Mais ces derniers temps, il semblait moins disposé à écouter leur blabla incessant, ce qu'ils pouvaient comprendre. Mais lorsqu'il arrêta de venir aux entraînements, ils décidèrent d'aller lui parler.

Certes, on ne peut pas dire qu'ils se connaissaient bien ou qu'ils étaient proches, mais il fallait qu'ils sachent ce qui n'allait pas pour pouvoir régler le problème.

Ce fut Steve qui se proposa pour cette mission délicate. Il décida de le faire lors de leur habituel rendez-vous après le repas, dans le salon. Tony avait décidé ce jour-là de s'installer sur le bar pour bricoler un petit micro. Inconsciemment, il ne pouvait les lâcher du regard.

-Harry... Je sais que tu ne nous considère que comme des collègues, et encore, à peine. Mais il faut que tu saches que nous sommes à ton écoute si tu as des problèmes. Nous pouvons t'aider si tu nous parles. Je suis là pour toi, alors parle-moi. Tu fais partie de l'équipe maintenant, alors il faut qu'on se serre les coudes ! Et puis, tu es... Ha !

Tony se précipita dans le salon en entendant l'exclamation de surprise.
Il tomba sur une scène qu'il aurait préféré ne pas voir...

Harry avait fait basculer le soldat sur le canapé et le surplombait. Il avait la tête baissée vers lui et semblait un peu essoufflé, comme s'il essayait de se contenir.
Le Captain était, lui, très surpris.

-Harry ?
-Tu sens si bon...

Là, Tony était sûr : quelque chose clochait. Ce n'était pas du tout du style du jeune Potter, lui si froid et fermé. Peut-être un peu timide mais maître de lui-même. Ce qui était certain, c'est qu'il n'aurait jamais dit une chose aussi... osée.
Son attitude en elle-même n'était pas normale.

Il vit le sorcier se penchait plus près de Rogers qui semblait perdu et gêné. Il prit une grande inspiration, sentant le parfum du combattant, le nez enfouit dans son cou.

Le milliardaire grimaça. Il avait l'impression de jouer le rôle d'un voyeur dans une histoire ou un film de mauvais goût.
Soudainement, un détail l'interpela. Rêvait-il ou le jeune aux cheveux rouges avait des canines beaucoup plus grandes et pointues que d'habitude ?

Alors qu'il approchait dangereusement ses crocs du cou du blond, Tony réagit.
Il accourut vers le canapé et vida la liqueur contenue dans son verre sur la tête de l'associable.

Ce dernier s'écarta vivement, grognant comme un animal féroce. Ces yeux rougeoyaient de façon inquiétante. Il se désintéressa totalement de la bannière étoilée et se jeta littéralement sur le philanthrope. Celui-ci se retrouva précipité sur un fauteuil, Harry tentant de le mordre, en vain. Stark maintenait à distance sa mâchoire et essayait de se soustraire à la prise du sorcier.

Le phénixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant