Chapitre 17 réécrit

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Liam, si tu savais…

Si tu savais l’effet que tu me fais quand je te vois comme ça.

Si terrorisé et brisé.

Quand je te regarde, mon cœur s’arrête, il hurle à quelle point te savoir si mal le brise à son tour. Mon cœur veut te prendre dans ces bras pour te rassurer, mon cerveau lui le refuse. Il sait que tu prendras peur, et ça, il ne le veut surtout pas. C’est la dernière chose qu’il veut...

Et toi, tu es là, sur ce lit d’hôpital à pleurer parce que j’ai fait l’erreur de sortir quelques minutes. Et je n’arrive pas à t’apaiser. Je ne sais pas quoi faire. Ma main dans la tienne, ne te sert plus à rien, elle ne te suffit plus. Mais que dois-je fais dans ce cas-là ?

J’ai peur de te perdre, encore une fois…

Alec : Liam ? Je suis désolé, je n’aurais pas dû sortir…

Je m’assois sur son lit, j’essaie de lui parler, de le rassurer, en vain. Je crois qu’il ne m’écoute même pas.

Alec : Tu sais, moi aussi, il m’arrive de paniquer. Commençai-je à avouer les yeux river sur mes pieds. J’ai peur de me perdre moi-même, de perdre tout ce en quoi je crois, en mes espoirs, en mes sentiments… J’ai peur de me retrouver seul. Et quand je sens la solitude trop présente, elle m’oppresse, elle me ronge de l’intérieur. Pourtant, je sais que je ne suis pas seul, j’ai mes parents, les tiens, des amis, mais je ne sais pas. Depuis que tu as disparu, j’ai l’impression que tu es partie avec un bout de moi-même, que quelque chose ma était arracher.

En finissant mon monologue, je réalisai que Liam ne pleurait plus, seul le bruit des machines entre coupait le silence de la chambre. Puis sans que je m’y attende Liam se rua dans mes bras en recommençant à pleurer. Et tout ce que je faisais, c’est de le serrer dans mes bras en le berçant calmement l’endormant petit par petit.

Plusieurs minutes plus tard, Liam était toujours dans mes bras en train de dormir. Une jeune infirmière entra dans la chambre avec un chariot ou se trouvait le petit-déjeuner.

Infirmière : bonjour, il dort encore ? Me demanda t'elle regardant Liam avec un sourire en voyant que je l’avais dans mes bars.

Moi : oui. Il va aller bien ?

Infirmière : bien sûr qu’il ira bien ! Me rassure t elle. Le docteur Martine passera dans une demi-heure, si vous avez des questions, elle sera plus apte à vous répondre que moi.

Puis l’infirmière me demanda de réveiller Liam pour qu’il mange. À son réveil, il paniqua un peut. Quand il s’aperçut qu’il était dans mes bars, il se calma en me serrant plus fort.

Infirmière : Bonjours Liam, tu as bien dormi ?

Liam se tendit instantanément à la présence de l’infirmière, il se redressa puis cacha sa tête dans mon coup me faisant au passage des chatouilles avec ces cheveux bruns.

En voyant que Liam ne comptait pas répondre à la question, je répondis à sa place un petit oui qu'elle me répondit par un hochement de tête.

Infirmière : bon, je vous ai apporté votre petit-déjeuner, c’est un chocolat chaux au menu avec tartine de beurre et une compote.

Je compris à ce moment que j’allais avoir moi aussi le droit à un « vrai » petit déjeuner et que du coup, la crise de Liam aurais pu être évité.

Alec : merci.

Infirmière : bon, bah, je vous laisse alors. Bon appétit !

L’infirmière partie, me laissant seule avec un Liam solidement attacher à mon torse.

****

PDV Liam

Je ne sais pas ce qui m’a pris, je n’ai pas pu m’en empêcher. Je l’ai pris dans mes bras, je me suis blotti contre sa poitrine et j’ai niché mon nez dans son pull. Il m’a serré délicatement contre lui en me berçant pour m’apaiser petit par petit. Son odeur est rassurante et protecteur, je me suis tout de suite senti en sécurité. Et pour la première fois depuis plusieurs années, je suis bien. Durant de longues minutes, je me laisse allez dans son étreinte qui ne faiblit pas.

Alec : Liam ? M’appelle-t-il calmement.

Pour raiponce, je resserrer ma prise.

Alec : merci... Souffle t’il tout bas. Merci d’être revenue.

Je le lâche à contre cœur pour le regarder droit dans les yeux. Pourquoi me remercie-t-il ? Je n'ai rien fais qui mérite qu'on me remercie, au contraire. J'ai abandonné, je l'ai abandonné. Je suis un lâche rien qu’un lâche. Je me suis ouvert les veines… Et je ne le regrette même pas. Si ça serrait à refaire, je le referais, car peu importe si je m’en suis sorti, c’est trop tard.

Je me recule pour me repositionner à ma place, sous le drap blanc de mon lit. Puis je reprends la contemplation du ciel par la fenêtre avec un air que je sais absent, essayant d’ignorer les regards qu'Alec me lance. Je perds le fil de mes pensées, je pense à ce que ma vie aurait pu être si Steve n’était jamais venu, je pense à ce que j’aurais pu devenir si j’étais toujours là-bas. Et je sais que je vais y retourner, il va me retrouver, il m’en a fait la promesse.

Médecin : bonjour les garçons ! Comment s’est passer la nuit ? Demande le docteur Martine en entrant après avoir frappé à la porte.

Alec : bien, merci. Sourit-il.

Oui, c’est vrai elle s’est assez bien passé.

Médecin : Liam, j’ai besoin que tu me dises si tu as encore des douleurs.

Oui et non. Physiquement, je ne ressens plus rien, mais moralement, c’est tout autre chose. Et ça, aucun médecin ne pourra faire quelque chose, j’y veillerai, car je ne veux plus aller mieux, je ne veux plus être sauvé, je veux partir rejoindre les anges. Mais même eux ne veulent pas de moi, sinon je serais partie les rejoindre en m’ouvrant les vaines. Ils sont forcément du sentir que jetait sale, trop sale pour mériter la paix, qu'en réalité, c’est moi le monstre dans toute cette histoire. Ça a toujours été moi... En plus, je dois être si horrible que même l’enfer n’a pas voulu de moi.

Mais alors ou dois-je aller, ou est ma place ?

Ne jamais perdre espoir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant