Pourtant, le mal s'est éprit d'elle. Toutes les misères du monde, accaparaient son cœur, et j'assistais alors à une déferlante d'humeurs. Son visage changeait, son souffle devenait plus fort. La voir avec un autre, provoquait en moi un mélange mortel de jalousie. On l'a arraché de moi, comme on arrache un cœur de sa poitrine. Devenir spectatrice de cet idylle, c'était comme se prendre une vague en pleine mer, faisant échouer tout l'équipage. Elle ne m'aimait plus, elle n'avait de yeux que pour lui. En ce temps, la mélancolie et la tristesse m'envahissaient à pas comptés, car à défaut de tout faire foirer, j'étais incapable de me détacher d'elle, comme d'un marin à son navire. Il l'a rendu aigre, dépourvue de tous sentiments, subsistant à l'ombre d'un démon.
Tout compte fait, je vivais dans un cœur qui ne m'appartenait pas, où j'ai récupéré des morceaux balancés à travers une fenêtre, pour continuer d'exister.