Octobre. Il fait froid, l'hiver est arrivé. Affalée dans mon canapé, alors que je désespère et médite sur ma misérable vie, mon ennui prend le dessus. Et si j'harcelais la messagerie Instagram de celui qui m'a toujours fait rêver ? C'est évidemment...
Ça c'est ma copine Sophie. Elle manque de s'étouffer avec son kinder bueno et s'empare de mon téléphone pour scruter la conversation avec l'attaquant du PSG. Les sourcils renfrognés, elle lit attentivement et remonte un peu plus avant d'esquisser un sourire en coin.
- Tu ne lui as rien répondu depuis ? S'étonne-t-elle.
Je lève les épaules et repense à la situation deux minutes. C'est vrai que c'est complètement fou. Combien de chance y avait-il pour qu'il me réponde ? Combien sur des millions ?
- Je ne sais pas ce que je pourrais lui dire So'.
Elle lève les yeux et balance mon cellulaire sur mon lit, exaspérée.
- Cher Neymar, je te rêve depuis des années. Arrêtons les modalités et passons aux choses sérieuses.
Elle pouffe, je lui balance un coussin en pleine tronche.
- Arrête tes conneries.
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Je vous l'accorde c'est pas terrible, mais que voulez vous, je suis complètement déboussolée.
L'avantage de parler toute seule c'est vraiment qu'on peut écrire ce qu'on veut et s'inventer toute sorte de réponse. En revanche, quand il y a bel et bien un interlocuteur, qui en plus nous plait, c'est beaucoup moins évident.
Mon manque total de confiance en moi m'empêche d'être qui je suis à cent pour-cent, et j'ai souvent gâché mes relations à cause de ça. Sophie le sait. C'est pour cette raison qu'elle me pousse régulièrement au défi, que je relève avec joie. Le temps de boire un café et qu'elle parte, que mon téléphone vibre.
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Cette fois-ci je réponds immédiatement mais il écrit à nouveau. Je me stoppe et déglutis, attendant impatiemment qu'il appuie sur la touche « envoyer ». Il efface, et réécrit puis efface une nouvelle fois.
Je reste à contempler mon écran quelques secondes, la bouche ouverte, stupéfaite : un nouveau message apparaît.
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