18-Dilemme

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Ça va aller. Les choses ne sont jamais faciles, mais elles sont toutefois surmontables, un jour ou l'autre, tout finit par aller mieux, c'est du moins ce que j'essaie de me persuader. Pourtant, je n'arrive pas à bouger de mon lit. Aujourd'hui, malgré le froid, le soleil règne sur Paris, mais malgré tout, je ne suis pas en mesure d'émettre le moindre mouvement. Il me manque, à un point que ça m'obsède continuellement. Je pleure, pas aussi souvent que je le voudrais, et quand je le fais ça ne me libère pas complètement car je me force a le faire, mais n'empêche que je pleure. Et c'est atroce parce qu'au final je ne me sens pas libérée de ce poids qui m'oppresse la poitrine.

Alors que je sors de la douche, je sens une présence dans mon appartement. Ma meilleure amie qui, comme à son habitude débarque quand elle l'a décidé. J'enfile un vieux t-shirt, un jogging et rampe jusqu'à mon salon.

-T'aurais pu m'appeler.

-Oh Chloé je t'en prie, depuis quand j'ai besoin de ta permission pour débarquer ?

Je soupire.

-Si tu le dis.

-J'ai ramené du rosé...

J'esquisse un sourire.

-Tu me fatigues.

-Je sais.

Je m'assois à côté d'elle, elle ouvre la bouteille et boit au goulot directement avant de me la tendre, je fais de même et reste silencieuse.

-Chloé, ça me fait chier de te voir comme ça.

-Mais ça va.

-Non!

-Ca va aller, il le faut.

Elle soupire à son tour.

-Il m'a appelé.

Mon coeur s'arrête, je bois à nouveau une gorgée et mords ma lèvre du bas.

-Et ?

-Il va vraiment pas bien, il faut que tu lui laisses une chance de s'expliquer.

-Tu le défends maintenant ?!

Elle lève les mains en un geste défensif.

-Pas du tout ! Tu sais que je serai toujours de ton côté, toujours. J'en ai rien à foutre de sa gueule peu importe qui il est, mais là je te le dis, il ne va pas bien.

-S'il va pas bien qu'il s'en prenne à lui même.

-Ok. Quand t'es comme ça y a rien à faire.

Je souffle, Sophie passe à autre chose. Elle me raconte sa semaine avec Kylian, ils passent de plus en plus de temps ensemble et elle semble sur un petit nuage. C'est étrange pour moi de la voir comme ça, elle a tellement été renfermée. Sophie est le genre de femme a très fort caractère, peut être même un peu trop mais quand on réussit à l'infiltrer, on s'aperçoit qu'elle est d'une douceur extrême. Elle cache une fragilité qu'en dix ans je n'ai pas été capable de découvrir totalement, mais je sais que quand ça arrivera, il faudra que je sois forte pour nous deux. Elle a toujours prit soin de moi, elle m'a toujours soutenue peu importe les mauvaises décisions que je prenais. Nous sommes toutes les deux tellement opposées, mais à la fois tellement semblables, elle est ma véritable âme-sœur.

Il est vingt-deux heures lorsqu'elle décide de s'en aller. J'ai un gros pincement au coeur, mais reste de marbre lorsqu'elle se lève. J'ai toutefois l'impression que quelque chose cloche.

-Tu t'en vas déjà?

-Je dois passer chez Kylian.

-Ouhouuuuuu.

Après le soleil, la pluie... | NeymarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant