Octobre. Il fait froid, l'hiver est arrivé. Affalée dans mon canapé, alors que je désespère et médite sur ma misérable vie, mon ennui prend le dessus. Et si j'harcelais la messagerie Instagram de celui qui m'a toujours fait rêver ? C'est évidemment...
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C'est pas possible, mais quel enfoiré de première!!! J'y crois pas, je reste bouche bée face à sa réponse qui me frappe de pleins fouet. Aucun scrupule ce mec, c'est déconcertant.
Je verrouille mon téléphone et me remets au travail. Le coeur n'y est pas, je m'acharne tant bien que mal, mais passe le service à tirailler mes serveurs qui n'ont rien demandé. Le soir, les remords m'envahissent, je leur offre un verre de débauche, nous nous asseyons autour de la table et je leur autorise à fumer une cigarette à l'intérieur du restaurant. Je reste silencieuse, les écoutant raconter leur vie. J'ai envie de pleurer, je ne sais pas pourquoi, je devrais être plus forte, mais c'est tellement difficile sur le moment. Je ne me reconnais pas, mélanger le boulot et la vie perso ne me ressemble pas.
-Hahaha c'était dingue ce jour là hein Chloé ?
Je sursaute et me plonge dans le regard de Maxime.
-Pardon ?
-T'es pas avec nous là !
-Désolé les enfants.
-Tu es sure que ça va ? Demande Manon inquiète.
-Oui.
-C'est à cause de Neymar ?
-Ta gueule Matthieu ! S'écrie Ariane furax, ça nous regarde pas !
Les prunelles vides, un rictus apparaît au coin de ma bouche. Je les aimes tellement, ce sont mes gosses.
-J'ai été dure avec vous aujourd'hui, dis-je dans un chuchotement, mais vous avez vraiment bien bossé et je suis fière de vous.
-C'est grâce à toi qu'on est des bêtes ! Sourit le plus jeune en levant sa bière, la meilleure équipe de tous les temps avec la meilleure responsable !
Je souris.
-Mmh tu n'as pas tout à fait tord Matthieu, mais ne prends pas trop la grosse tête sinon je te la crève avec une aiguille. Je ricane, merci à vous.
Manon se renfrogne et pose son verre avant de me regarder, dubitative.
-Chloé, c'est à cause de lui?
Je hausse les épaules.
-Il n'y a plus de lui.
-Pourquoi ?!
Haussement d'épaules de nouveau.
-Je crois que j'étais qu'une passade.
Le dire à voix haute me donne littéralement envie d'aller me pendre. Je suis tombée dans le piège. Vous fréquentez quelqu'un et vous pensez être le centre du monde, mais en réalité, vous n'existez que le temps de quelques minutes et après tout se termine en un claquement de doigts.
