25-Face two face

508 24 14
                                    

J'ai passé la nuit à Manchester avec les copains, nous avons fêté ça comme il se doit et sommes rentrés le lendemain sur Paris. Je n'ai pas encore pu retrouver Neymar qui s'est envolé pour l'Espagne afin de faire quelques examens médicaux. Je finis de me préparer rapidement, c'est aujourd'hui que je reprends le travail.

-Chloé !! Hurle Sophie, dépêche-toi, je vais être en retard.

La porte tremblote sous les coups de la blonde, je soupire et me concentre afin de mettre mon mascara.

-Tu peux rentrer, je grogne, c'est pas comme s'il restait un minimum d'intimité entre toi et moi.

Elle entre en trombe.

-Lesquelles ???

Je baisse mon œil sur le miroir et scrute ses pieds.

-Tu sais combien elles m'ont coûté ?!

-Oui mais je dois voir un client important, je t'en prie sois sympa.

Je pose le mascara puis fais volte-face.

-Hum. Celle de droite.

Elle s'en va, sourire aux lèvres tandis que je trace dans la cuisine afin de boire mon café d'une traite. Clément et Miguel se lèvent du canapé et nous regardent nous préparer tout en balançant quelques moqueries à notre égard. Je lance un bouchon en liège à travers la pièce qui atterri tout droit sur le front de ce premier.

-Le dernier qui part d'ici sera responsable du double des clés, je dis tout en prenant mon sac, allez bonne journée les enfants.

-

Alors que je sors du métro, je marche lentement vers le restaurant, mon patron m'appelle.

-Non, je n'ai pas oublié que je reprenais aujourd'hui Boss, je ricane, je suis là dans deux minutes.

-Bonjour Chloé, dit-il d'un ton paniqué, je pense que ça serait mieux que tu prennes ta journée.

Je me renfrogne, continue ma démarche et rigole.

-Vous voulez me virer ou quoi ?

Je me stoppe derechef dans ma course, la bouche entre-ouverte.

-Euh..... Je bafouille.

-Je devine que t'es devant le restau...

Une foule de personnes attend à l'entrée, je remarque Paul, un des videurs de la boîte que nous possédons en centre-ville, la chaleur s'éprend de mon corps, la situation est totalement folle.

-C'est... C'est de ma faute, je murmure, je suis désolée je...

-Ne dis pas de bêtises. Rentre chez toi, on réfléchira à ta reprise, mais il ne faut surtout pas qu'ils te voient.

A peine a-t-il prononcé sa phrase qu'une adolescente pose ses yeux sur moi tout en me pointant du doigt. Je n'ai pas le temps de prendre la fuite que je me retrouve entourée du troupeau à l'affût de mes moindres mouvements. J'entends tout un tas de phrases blessantes, puis quelques semblant de compliments, le tout mélangé à une multitudes de question sur Neymar et son avenir au PSG. Mon videur me sort de là et me porte jusqu'à l'intérieur du restaurant sous les regards inquisiteurs de mes collègues de travail. Si j'étais quelqu'un capable de rougir, du moins physiquement, je crois que mon visage aurait la couleur d'une belle tomate bien juteuse, mais au lieu de ça, je crois que j'ai pâli, il me faut un verre d'eau. Mes patrons gèrent la situation et tentent de calmer les spectateurs tandis que mes serveurs s'agglutinent à moi comme des fourmis, je secoue mes bras.

-Du balais, je râle, moi aussi je suis contente de vous voir, j'espère que vous avez été sages ?

Je les fixe à tour de rôle tout en me redressant. Malgré mes grognements ils se jettent sur moi, Ariane m'enlace, Maxime me prend la main, quant à Matthieu lui, me tend un deuxième verre d'eau.

Après le soleil, la pluie... | NeymarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant