9- Les adieux

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- Chloé, tu ne vas pas rester enfermée ici non ?

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- Chloé, tu ne vas pas rester enfermée ici non ?

- Fous moi la paix.

- Bon viens, on va au moins prendre l'air.

Je souffle telle une enfant de cinq ans et m'habille rapidement. Nous allons dans notre salon de thé habituel, mais j'ai beau combattre de tout mon être je n'arrive pas à me concentrer.

Quelques semaines sont passées depuis que j'ai raccroché au nez de Neymar, et depuis je n'ai donné aucun signe de vie. J'ai le droit à un message chaque jour dans lequel il me supplie presque de lui répondre, mais c'est au-dessus de mes forces.

Il me manque infiniment. Je me sens vide et j'ai l'impression de nager en plein cauchemar, mais c'est uniquement de ma faute.

Depuis ce jour là, il n'est plus revenu au restaurant.

Entre temps, il est parti au Brésil, puis au Portugal. J'ai vu sur les réseaux qu'il est rentré il y a deux jours sur Paris.

J'ai passé l'après midi avec ma meilleure amie. J'ai du écourter notre sortie pour le boulot, car je devais rencontrer une dame qui organisait un anniversaire surprise pour sa fille. Le coeur n'y était pas, mais me réfugier dans le travail me permet d'aller de l'avant. Tout s'est bien passé, elle semblait en confiance, et je lui ai promis une organisation de malade. J'aurais aimé que pour mes dix-huit ans mes proches s'occupent de moi de cette manière.

Je quitte l'établissement aux alentours de vingt-deux heures et file tout droit jusqu'au métro. Jimmy m'appelle, mais je ne réponds pas. Si je le fais, je devrais les rejoindre et je n'en ai pas envie. Lorsque je tourne pour accéder aux boulevards, je me cogne à quelqu'un qui me semble familier.

Nom d'une...

Lui.

Mon coeur rate un battement.

- Oh.

- Salut, murmure-t-il, je suis en retard.

J'arque un sourcil.

- En retard ?

- Je venais te récupérer au restaurant. Je sais, on est pas jeudi mais il fallait que je te vois.

Son ton est grave et ses yeux ont perdu cette lueur qui m'illuminait tant.

- Euh ok.

Je le suis jusqu'à son van. Nous nous arrêtons au bout de dix minutes des plus silencieuses dans une petite ruelle qui m'est inconnue.

- Où sommes nous ?

- Chez moi, souffle-t-il sans même me regarder.

- Pourquoi ?

- On sera plus tranquilles. Jeff te ramèneras ne t'en fais pas.

Je le suis. Nous montons au deuxième étage. J'entre dans son appartement sur la pointe des pieds et y découvre un salon immense. J'ai l'impression que mes yeux vont sortir de leur orbite et se scratcher au sol.

Après le soleil, la pluie... | NeymarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant