Octobre. Il fait froid, l'hiver est arrivé. Affalée dans mon canapé, alors que je désespère et médite sur ma misérable vie, mon ennui prend le dessus. Et si j'harcelais la messagerie Instagram de celui qui m'a toujours fait rêver ? C'est évidemment...
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Aujourd'hui, il fait réellement un temps pourri. Les degrés ont clairement baissé et il est temps pour nous de ressortir les pulls et les bottines.
Raison de plus pour ne pas sortir le bout de mon nez à l'extérieur.
Un copain que je n'ai pas vu depuis des lustres devrait arriver d'ici une demie heure pour boire le café. J'ai eu un mal fou à envoyer ce texto pour lui faire cette proposition, mais ce n'est pas parce que je me sens seule et abandonnée que je dois faire ressentir la même chose au peu d'amis qu'il me reste.
N'est-ce pas ?
C'est alors que commence mon périple pour ranger mon appartement. Quand on vit seule on a tendance à parfois se laisser un peu aller. Je fais la vaisselle, passe l'aspirateur, aère le salon, allume quelques bougies et le tour et joué. Avec un timing impeccable mon ami Jimmy arrive, une bouteille de rosé à la main.
-Salut ma belle, comment tu vas ? Sourit-il avant de me donner une accolade.
- Ma foi, comme une chômeuse ! Je hausse les épaules. Alors, quoi de neuf ?
- Bop. Pas grand chose en fait, toujours à fond dans le boulot, on a rénové un superbe appartement dans le troisième, impressionnant. D'ailleurs...
Il marque une pause et scrute mon appartement dans les moindres détails, les mains posées sur ses hanches.
- Il faudrait peut-être redonner un bon coup de peinture ici non?
Un soupir passe la barrière de mes lèvres et je traîne des pieds jusqu'à mon ami avec nonchalance.
- Mmh pourquoi pas. C'est vrai que depuis que j'ai acheté, je n'ai rien changé, ris-je nerveusement.
Oui, j'ai eu la chance à vingt-cinq ans de pouvoir acheter mon propre appartement. J'ai travaillé dur pour ça, et dans mon métier les salaires peuvent monter très haut.
Jimmy et moi avons passé l'après midi à rire et papoter de tout et de rien. Après avoir sifflé la bouteille de rosé, il s'en va, me proposant d'aller dîner dans la semaine avec le reste de la bande.
J'ai accepté évidemment.
Même si au fond de moi, l'envie n'est pas présente.
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