LE SANG DES VIVANTS: Une Lueur D'Espoir ¦ Tome 1

2# Zone de quarantaine

20 plus tard

Été 2033
dans la zone de quarantaine de Boston

Dans ce monde sombre et post-apocalyptique, les villes autrefois florissantes sont désormais des lieux abandonnés, engloutis par la nature elle-même. La civilisation a cédé la place à un cauchemar où les infectés et les bandits errent en quête de proies. La menace de la "Vale" plane, une mystérieuse maladie qui attaque le cerveau de ses victimes, amenant une transformation terrifiante.

Une fois qu'une âme malheureuse est infectée, elle rejoint les rangs des "Mordus". Les premiers signes de cette maladie se manifestent par l'écoulement de sang de leurs yeux, de leurs oreilles et de leur bouche. Leurs yeux, auparavant fenêtres sur le monde, deviennent aveugles, obscurcis par l'infection grandissante. Pourtant, malgré cette altération, ils conservent des traces de leur humanité passée. Leurs gémissements demeurent empreints de l'agonie humaine, et leur apparence générale, bien que macabre, conserve encore quelques caractéristiques humaines.

Leurs visages, bien que déformés par des pustules hideuses, semblent toujours refléter une tristesse ou une préoccupation profonde. Cela laisse entrevoir que, d'une manière ou d'une autre, ces créatures sont encore conscientes de leur sort, même si elles sont totalement impuissantes à contrôler leurs actions. La transformation progressive les condamne à une existence torturée, où leur humanité s'évanouit lentement.

Puis vient le stade le plus emblématique de l'infection, une descente inexorable dans l'obscurité. En quelques semaines seulement, le contaminé perd complètement la vue. Les pustules envahissent leur visage, prenant le dessus sur la dernière lueur de leur humanité. C'est un moment de perte totale, où l'individu est condamné à errer dans l'obscurité, guidé par d'autres sens de plus en plus altérés. La transformation est complète, et le Mordu est désormais une créature dépourvue de toute humanité, errant dans un monde dévasté, une ombre de ce qu'il était autrefois.

Dans ce tableau apocalyptique, la Vale a plongé l'humanité dans un cauchemar sans fin, où la perte de soi-même est inévitable, et où les survivants doivent lutter pour leur survie dans un monde où même les êtres humains les plus proches peuvent devenir des monstres terrifiants.

*****

Tom se réveille en sursaut après un cauchemar. Son front est dégoulinant de sueur. La lumière du jour filtre au travers de ses volets de fortune, fait avec des planches rafistolées. La respiration haletante et le souffle coupé, il se redresse et se lève. Il s'étire, prend sa tête dans ses mains, et se dirige vers la porte. Quelqu'un toque à l'entrée de chez lui, le pressant.

Il souffle lacement, et les coups recommencent.

-Oui, j'arrive. grommelle-t-il.

Il franchit sa cuisine, qui lui fait également office de salon, et se dirige vers l'entrée. Il habite à Boston, dans la zone de quarantaine, comme un bon nombre de personnes. Il a une sorte d'appartement tout gris, avec trois pièces, une chambre, une salle de bain et une cuisine qui sert donc de salon. Le sol est fait de parquets délabrés, et les murs ne sont que des grands pans blancs et sales, ou des morceaux de tapisseries se décollent. La plupart des meubles sont des cagettes de bois. Le mobilier est très rustique, et pour la plupart fait à la main rapidement.
Tom n'est plus si jeune, il a une cinquantaine d'année, les cheveux grisonnant et sa peau commence à se rider. Il a commencé à se laisser pousser la barbe depuis quelques jours, ayant la flemme de l'entretenir. Il pose sa main sur la poignée et la tourne, ouvrant la porte à une femme d'une quarantaine d'année et aux cheveux bruns.